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Véyatif

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Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Ils veulent étrangler la CGTG !

Publié par BELAIR Philippe sur 9 Janvier 2016, 22:26pm

Ils veulent étrangler la CGTG !

La justice (cour d’Appel) a ordonné à la CGTG ainsi qu’à deux de ses délégués, de verser un total de 53 000 euros à deux actionnaires de la société SOPHYPER (ex Carrefour Milenis) : Jean et Martin Huyghues Despointes. Ces grands patrons en ont profité pour bloquer 15 978 € sur le compte en banque de la CGTG, ainsi que celui d’un des deux camarades attaqués et gager la voiture de l’autre. Ainsi la CGTG se retrouve dans l’incapacité de fonctionner et elle est loin de disposer d’une telle somme !

Les frères Despointes, membres d’une famille békée arrivée aux Antilles en 1635, classée au 331ème rang des plus grandes fortunes de France et qui détient un pactole de 150 millions d’euros, se sont sentis diffamés par l’emploi à la fin d’un tract de cette phrase : « La famille Despointes a bâti sa fortune sur la traite négrière, l’économie de plantation et l’esclavage salarié ». Ils ne se sont pas souciés de démentir cette affirmation et auraient eu bien du mal à le faire !

Mais ces Békés en profitent pour tenter de ruiner une centrale syndicale qui profère cette vérité quand ce syndicat empêche le grand patronat d’exploiter et de licencier comme bon lui semble. Dans le tract incriminé, la CGTG dénonçait un plan de 28 licenciements mis en place en catimini par la direction de l’hypermarché Milenis, sous prétexte de difficultés financières. Peu auparavant, cette direction avait été condamnée à 3 000 euros d’amende pour non présentation de documents à l’expert comptable qui a réalisé l’audit sur la situation financière de l’entreprise.

53 000 euros ! A titre de comparaison, Alain Huyghues Despointes qui affirmait en 2009 son attachement à la blancheur de sa peau et celle de sa famille, et déclarait que l’esclavage avait eu aussi des « bons côtés » avait été condamné pour apologie de crime contre l’humanité, en première instance et en appel, avant que la cour de Cassation annule ces sanctions dans un arrêt de 2013 !
Le parfumeur Guerlain, grand patron français, avait été condamné à payer seulement 6000 euros d’amende pour avoir insulté l’ensemble des Noirs du monde. Il mettait en doute le fait « que les nègres aient jamais travaillé ». Sylvie Hayot qui elle n’a pas hésité à insulter et cracher sur les pompiers noirs qui étaient venus la secourir, n’a été condamnée qu’à 8 mois de prison avec sursis et deux amendes de 3000 et 500 euros. Sans parler du cas Nicolas Chaulet accusé d’insultes racistes, qui bénéficie d’une intervention directe du procureur qui « a rectifié » les réquisitions de son substitut en réclamant un mois de prison au lieu d’un an !

Pourtant aujourd’hui, le pouvoir a fini par reconnaitre l’esclavage comme « crime contre l’humanité ». Le passé esclavagiste est exposé dans les manuels scolaires. Comment et pourquoi est-il possible de condamner une confédération syndicale pour l’exposition d’un fait de notoriété publique ? Allons-nous laisser passer et nous laisser renvoyer à un temps où les souffrances, la barbarie subies par nos ancêtres étaient un sujet tabou ? Accepter cela, c’est accepter aussi l’exploitation d’aujourd’hui qui peut aussi sous d’autres formes, tourner à la barbarie.

Les questions qui se posent en Guadeloupe sont :

- Peut-on rappeler le passé esclavagiste de certaines familles sans se voir de suite condamné par une Justice ?

La CGTG dénonce cette campagne orchestrée par les patrons des Antilles destinée à empêcher les salariés de lutter pour défendre leur emploi, en s’en prenant directement aux militants en tant que femme ou homme et à un syndicat : la CGTG, qui les a soutenus.

Exiger une somme aussi importante de 53 000 € (!), tout en bloquant la totalité de ses comptes soit 15 978 €, n’a qu’un seul but : asphyxier la CGTG, et tenter de la faire disparaitre. Il y va dans cette affaire des libertés démocratiques les plus élémentaires : du droit de s’exprimer, de s’organiser, de se défendre.

NOUS DEMANDONS AUX SALARIÉS, MAIS AUSSI A L’ENSEMBLE DE LA POPULATION DE GUADELOUPE DE PROTESTER, DE FAIRE SAVOIR CE QUI SE PASSE, ET DE CONDAMNER À SON TOUR CES BÉKÉS QUI SE CROIENT TOUT PERMIS.

Condamnez à votre tour ces agissements en soutenant financièrement la centrale syndicale CGTG pour lui permettre de continuer à jouer son rôle auprès des salariés. Versez à la souscription de solidarité à la CGTG, 4 cité artisanale de Bergevin, 97 110 Pointe-à-Pitre ou aux camarades détenteurs de listes qui font le tour de la Guadeloupe.

N.B. : La solidarité internationale s'est activée par le biais de la Fédération Syndicale Internationale, de toutes les organisations membres et d'un recours au B.I.T.

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