Branle-bas de combat pour dépecer le C.H.G.R. !
Cela n’était déjà pas si simple que cela, et voilà que maintenant nous assistons à un véritable marchandage. Certains profitent de la mise en place des GHT pour installer une confusion totale dans la tête des agents en brandissant la solution finale d’une Direction commune avec un CHU alité financièrement... Mais demeurant leur garde-manger électoral. D'autres avancent leurs pions, tel un cheval de Troie, en avançant l'idée d'un donnant-donnant avantageux pour tous.
Quant à nous, nous nous autorisons à être dubitatifs face aux discours doucereux des responsables du CHU, du Conseil Départemental, voire même du Conseil de Surveillance sur le maintien de l’entière autonomie de notre établissement CHGGJS (Centre Hospitalier Gérontologique Gériatrique Jacques SALIN). Mais pour autant, devrions abdiquer sur le sort qui nous est réservé sous prétexte que tout serait déjà plié ? Aussi, Guadeloupéen-nes, nous devons être méfiants quant à ceux qui s’agitent et qui ont certainement contribué à la désastreuse situation du CHU et qui seraient tentés de mettre la main sur le CHGR.
Nous à la CGTG, fiers de notre savoir-faire et soucieux de la capacité de prise en charge dont la qualité ne doit souffrir d’aucun doute dans le domaine de la personne âgée dépendante, nous devons avec fermeté exiger que rien ne doit être décidé sans un véritable débat sur la question. Nous devons exiger que la spécialité gériatrique et la spécificité gérontologique puissent émerger véritablement pour faire face au grand défi du vieillissement de la population Guadeloupéenne d’ici 2030. Nous affirmons que seul l’investissement public pourra faire face à cette problématique car les établissements privés sont dans une logique de rentabilité d’où le danger d’une marchandisation de la santé d’une population si fragile avec un très faible pouvoir d’achat.
Après tous les efforts consentis depuis tantôt par le personnel du CHGR : manque de moyens, diminution d’effectif, RPS, sans parler des résidents qui ont tant souffert par la baisse de la qualité tant en soin qu'en hôtelier imposé par l’austérité nous demandons à notre Direction d’occuper toute sa place et de prendre ses responsabilités, car certaines de nos revendications ne datent pas d’hier, si autant de retard ont été pris, ni la CGTG, ni les agents n’en sont la cause.
Nous n'allons pas nous contenter de laisser filer un outil tant mérité à un autre ?
Guadeloupéen-enes, comme elle l’a toujours fait, la CGTG continuera à se battre pour nos aînés, pour vous et avec vous pour dire non à ces félidés qui ont flairés une bonne proie et pensent pouvoir la dévorer sans tomber sur un os ! Réclamons l’autonomie budgétaire pour la gériatrie et que la filière Gériatrique s’articule autour d’un établissement pivot (comme ils disent!) qu’est notre établissement, le futur CH2G "Jacques Salin".
Exigeons plus que jamais une vraie négociation pour un nouveau plan régional de santé !
Nous apprenons, avec surprise, que le Conseil Départemental et l'ARS serait en train de négocier, en catimini, une Direction commune – voie royale vers le phagocitage du CHGR par le CHU. Nous avons rencontré nombre de responsables (CHGR, CHU, ARS et Conseil Départemental) qui nous ont, plus ou moins clairement, exposé leur vision sur un possible rapprochement des deux hôpitaux sans mot dire sur la décision finale qui viendrait de Paris. Drôle de dialogue social !
Quant au G.H.T., si la loi santé oblige à en intégrer un, ce n'est pas pour nous diluer dans la masse mais pour trouver des pistes de gestion partagée de la logistique hospitalière. De surcroît, cette même loi autorise les hôpitaux qui ont une orientation particulière à bénéficier d'une dérogation.
Dans ce cas, pourquoi ne pas se projeter vers une vraie gériatrie autonome ? A moins que cette loi ait des intentions cachées ou pousse à la schizophrénie ? Cette loi santé crée une multitude de chantiers dans un laps de temps court (1er juillet 2016) alors que le plan régional de santé est quasiment arrivé à terme (2017). Nous marchons sur la tête ! A moins que cette loi veuille aussi prendre la voie de la dite loi-travail contre le code du travail (la colère gronde !) ?
En tout état de cause, pour nous à la CGTG, le soin gériatrique doit resté une identité sanitaire à part, tout comme la psychiatrie, et nous devons défendre cette idée. Toutes les expériences de Direction commune ont soit échoué, soit abouti à une fusion qui, elle-même, n'est pas mieux. Rappelons-nous de la tentative de Direction commune des deux hôpitaux de la côte-sous-le-vent (chacun sur un territoire de santé différent) qui n'as aboutit qu'au repli stratégique de l'ARS... Jusqu'à quand ? Rappelons-nous de la fusion "Saint-Hyacinthe / Camp-Jacob", le bébé "C.H.B.T." a encore du mal à grandir. Des centaines d'exemples, sur toute la France, sont là pour démontrer que les technocrates qui veulent faire sans les professionnels ont lamentablement échoué.
Restons vigilants, mobilisés, et prêts à l’offensive !
La section syndicale CGTG-CHGR,