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Véyatif

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Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Communiqué de Presse n° 01-2016

Publié par BELAIR Philippe sur 4 Juillet 2016, 21:47pm

Dans la journée du mercredi 03 Février 2016, deux événements dramatiques ont secoué la communauté hospitalière du Centre Hospitalier de Montéran : le décès de deux patients, l'un intra-muros et l'autre extra-muros.

Bien entendu, la FSAS-CGTG honore la mémoire de ces deux patients, présente ses condoléances aux familles et assure les agents des services concernés de son soutien indéfectible.

Mais ces deux faits, fort heureusement rares pour une seule journée, convoquent une nécessaire analyse sur la question de la prise en charge qualitative, singulièrement des nouvelles pathologies, et quantitative quant au nombre de soignants nécessaires.

La FSAS-CGTG estime que le traitement judiciaire, si il est incontournable, ne saurait être l'unique réponse jusqu'à la prochaine fois. Dans le cas du décès intra-muros, cet événement met en exergue la question du nombre de soignants disponible, même la nuit, en cas d'intervention sur plusieurs points simultanément.

Plus largement, une politique de prévention sociale et sanitaire est indispensable en lieu et place des politiques comptables réduisant les moyens de faire front à des problématiques de société devenant prégnantes. Ainsi, la médicosocialisation de la prise en charge ne doit pas être un moyen budgétaire de traiter la déshospitalisation mais le continuum effectif de cette prise en charge.

A l'heure où l'on promeut l'idée d'un rapprochement entre la Psychiatrie du C.H.M. et celle du C.H.U. (sous quelques formes que ce soit), de l'application prochaine de la loi Santé (particulièrement des Groupements Hospitaliers de Territoire) et de l'échéance proche du dernier plan régional de santé mentale (2017);

La FSAS-CGTG réaffirme qu'il est fondamental de repenser la santé mentale en Guadeloupe en ayant une orientation claire et couvrant tout le territoire archipélagique, avec les moyens nécessaires (Humains, matériels et psychothérapeutiques), en renforçant la prise en compte les nouvelles problématiques sociales générant de nouvelles souffrances psychiques (précarité, addictions...).

La psychiatrie doit se redonner les moyens d'un accompagnement psychothérapeutique adéquat et efficient. C'est le gage pour ne pas plonger dans le sécuritaire ou revenir à l'asilaire.

Basse-Terre, le 12 Février 2016

Le Secrétaire Général

BELAIR Philippe

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