"La "complexité et l'abondance" du droit social actuel nuisent à l'activité économique et multiplient le nombre des "laissés-pour-compte" peinant à s'insérer sur la marché du travail quand d'autres sont "surprotégés"", voilà la conclusion sans gêne des technocrates (Combrexelle-Badinter...) et autres groupuscules influentes (pompeusement nommées think tank). Mais ces "experts" et avocats du système, sont en fait intimement liés aux nantis mais subventionnés par nos impôts. Il n'est donc pas surprenant qu'ils pondent des rapports pompeux qui concluent toujours à une "nécessaire" réforme de textes et pratiques sociales jugées "archaïques".
De la santé au social, en passant par le médico-social, on crée les conditions de mise en difficulté des établissements relevant de l'intervention public ou associative à seule fin d'offrir ces établissements à des investisseurs privés ou pour restructurer des politiques sociales et sanitaires qui ont fait leurs preuves, précarisant les nécessiteux. Des pans entiers de métiers, qui sont d'une grande utilité sociale, sont broyés dans un processus sournois de déqualification sous prétexte d'être couteux et inadéquats.
Ainsi, on insiste auprès de la branche sanitaire et sociale (Associations employeuses) pour trouver les voies et moyens de se financer par d'autres biais. Cela passe, notamment, par la dénonciation de l'une des conventions collectives les mieux-disantes : La CNN 66. Les employeurs de cette branche, issue du mouvement associatif et populaire, tournent le dos aux valeurs qui ont fondé l'action sociale et se comportent comme de véritables petits patrons du MEDEF, sous la pression des financeurs publics, eux mêmes sous
injonction de directives européennes.
La loi travail a été adoptés en Août, grâce au 49-3 et malgré la forte mobilisation, et la majorité des syndicats employeurs du social et du médicosocial se
sont unis en une seule organisation : NEXEM. La C.C.N. 66 devrait être dénoncée dès le mois de Décembre. Nous rappelons que c'est l'une des conventions les plus intéressantes sur le plan national, sa dénonciation met aussi en péril nos 20 % de vie chère.
Parallèlement, un projet de loi en procédure d'urgence sous la houlette du rapport LUREL (Egalité réelle en outre-mer) est cours pour remettre en question les 30% d'abattement fiscale des résidents DOM et des 40% de vie chère des fonctionnaires locaux.
- Pour l'abrogation de la loi EL KHOMRI, loi du MEDEF.
- Pour une véritable politique sanitaire et sociale de la personne âgée, gériatrie et aides à domicile..
- Pour le maintien de la CCN 66, preuve de l'intelligence sociale.