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Véyatif

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Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Nos illustres Soignants : Dr Joseph VITALIEN

Publié par FSAS-CGTG sur 9 Janvier 2017, 08:51am

Né au Moule, le 4 avril 1868, installé en France (en Bourgogne) après ses études de médecine, il partit organiser le campement sanitaire de l'armée Française à Djibouti en 1899. Sa rigueur et ses résultats fit vite le tour de toute l'Afrique orientale. Non loin du campement, était un empire séculaire: l'Ethiopie. Un des Ras (que l'on pourrait comparer à un préfet) du Négus (Empereur abyssin), le Ras Mekonnen (aussi cousin du Négus) le fit venir pour prodiguer des soins à ses soldats blessés et pour s'occuper d'une léproserie, ce qu'il fit avec brio. Il fut, aussi, chargé d'instruire le fils de Mekonnen en langue Française (ce dernier prendras le trône sous le nom d'Haylé Séllasié, dernier Négus de 1930 à 1974). La réputation du Dr Vitalien arrive jusqu'à l'oreille du Négus en personne, Ménélik II, le fit appeler et lui dit « Je suis le roi, le bon médecin est pour moi ». Il devint ainsi, pendant une décennie, le médecin de l'empereur d'Éthiopie. Il faut restituer le contexte d'après la bataille d'Adoua (1896), où l'armée coloniale Italienne subit une lourde défaite face à celle d'Éthiopie. Après la défaite Anglaise face à Shaka zoulou, c'est la plus grande défaite Européenne de l'époque. Cette victoire a été entérinée par le traité d'Adis Abeba d'octobre 1896 et fit de l'Éthiopie la seule nation Africaine à ne pas être colonisée. Ménélik II commencera, alors, un chantier de modernisation du pays à tous les niveaux, y compris sur le plan sanitaire. Il proposera instamment au Dr Vitalien de prendre le ministère de la santé pour l'aider dans cette mission. Mais, le contexte diplomatique de l'époque (Vitalien était Français) le conduiras à préférer rester dans l'ombre en tant que conseiller jusqu'en 1910, pour « aider mes frères noirs » disait-il. A son retour sur Paris, connaissant l'amertume des Italiens, il publie un livre, « Pour l'indépendance de l'Ethiopie » où il argue du fait que l'Éthiopie mérite son indépendance défendue depuis des siècles par un peuple courageux, toute tentative de vengeance serait vaine. Il fera une tentative d'installation en Guadeloupe et se portera candidat aux élections sénatoriales (1912) et législatives (1919) sans succès. Entre les deux, pendant la première grande guerre (1914-1918), il sera Directeur du « Foyer colonial », crée à Paris pour les soldats coloniaux par le comité d'aide et d'assistance coloniale. Il publie aux études sociales et politiques, en 1922, « Le problème des noirs », une compilation de conférences sur la question noire en France (Déjà !). Il fut, aussi, le fondateur de l'Hôpital " PELTIER" à Djibouti.

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C
Bonjour ce fut un grand des Iles Françaises et ce grand monsieur était très apprécié des grands monarques Ethiopiens tels que Ménélik et Haile Selassi Ier
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