Santé : le syndicat FSAS-CGTG est sur plusieurs fronts
Estelle VIRASSAMY Jeudi 09 février 2017
La FSAS-CGTG a fait le point sur les dossiers dans le secteur de la santé et du médico-social qui la préoccupent.
En ce mois de février, la Fédération de la santé et de l'action sociale, affiliée à la Confédération générale du travail de la Guadeloupe (FSAS-CGTG), suit de près plusieurs dossiers. Philippe Bélair, son secrétaire général, fait le point.
• Situation au sein des établissements sociaux et médicaux-sociaux.
L'affaire qui concerne la dénonciation, via une lettre anonyme, de certains cas de maltraitances présumées à l'IME Les Gommiers, à Gourbeyre, a mis en exergue des faits constatés dans d'autres établissements, estime le secrétaire général de la FSAS-CGTG. « À partir de cette affaire, nous allons faire des propositions aux autorités, notamment l'ARS (Agence régionale de santé), que nous allons rencontrer la semaine prochaine. Nous estimons que cela ne suffit pas de mettre en lumière la responsabilité individuelle des directions. L'idée n'est pas d'innocenter les directions. Mais le système mis en place les oblige à prendre des mesures contraignantes et comptables, qui créent certaines situations. Selon notre analyse, il n'est pas étonnant qu'on tombe dans certains travers. »
• Grève du personnel du centre hospitalier de Capesterre-Belle-Eau
À la suite du mouvement de grève observé lundi, le personnel affilié à la CGTG et à l'UGTG a obtenu l'assurance d'être reçu, mardi 14 février, par l'ARS et le Département (lire ci-dessous).
PUBLICATIONS DE POSTES AU CHU
• Difficultés de trésorerie des associations gestionnaires des services à la personne et leurs conséquences sur les salaires des aides à domicile.
« En Guadeloupe, il y a une cinquantaine d'associations d'aide à domicile. Le service rendu aux personnes âgées est financé par le Département. Depuis 2014, nous avons négocié une avance sur salaire de trois mois pour éviter que ces associations soient en difficulté. Sur les trois associations qui ont signé la convention avec le Département, l'une se permet de payer ses aides à domicile avec deux mois de retard. Nous allons nous mobiliser avec toutes nos sections d'aides à domicile pour réagir de manière générale. »
• Centre hospitalier gérontologique du Raizet (CHGR)
« Nous avons deux problématiques au niveau du CHGR. La première concerne son transfert à Palais royal, aux Abymes, à proximité du nouveau CHU. La seconde problématique est la question d'un risque de fusion avec le nouveau CHU, indique Philippe Bélair.
Nous sommes pour la création d'une filière gériatrique, mais contre un rapprochement dangereux avec le CHU, pour diverses raisons. Nous craignons, comme l'État l'a déjà fait par le passé, que le fameux projet prévu pour le CHU soit réduit, à un moment donné de la construction, pour mutualiser les locaux. Nous demandons à l'État d'être plus clair sur sa décision. » (voir ci-dessous)
• Grève des contractuels du CHU.
« Les camarades du CHU ont fait grève pendant une semaine et demi en novembre, pour dénoncer une problématique récurrente au CHU, c'est-à-dire qu'on fait grève pour certaines choses et qu'il faut encore faire grève pour faire appliquer les décisions. La revendication était que les emplois précaires soient titularisés, c'est-à-dire qu'il y ait des créations de postes, particulièrement chez le personnel soignant. Après la dernière grève, la direction du CHU a enfin pris la décision de publier les postes. » Si certaines avancées ont été obtenues, la FSAS-CGTG reste mobilisée pour faire entendre toutes ces revendications.