30 mai 2017 — L’intitulé de notre lettre est modifié. Elle s’adresse maintenant au seul président de la république. Les 16 questions qu’elle pose sont toujours d’actualité. Elles œuvrent en faveur de « la psychanalyse » et de ce qu’elle offre à notre société. Elle a aujourd’hui recueilli 3886 signataires, et il faudrait continuer à lui donner la force nécessaire.
A l’occasion des prochaines législatives, chacun d’entre nous peut écrire au candidat de sa circonscription pour lui transmettre cette lettre. Le plus simple pour trouver le nom des candidats est d’utiliser le moteur de recherche créé par le site du journal Le Monde. Pour ensuite entrer en contact avec eux, il est possible en tapant leurs noms dans Google de retrouver leur site internet s’ils en ont un, leur page Facebook, ou autre.
Les 104 initiateurs et premiers signataires vont se réunir samedi prochain à 14h place de la bastille au Café Falstaff. Les points prévus à l’ordre du jour sont :
1) Discussion de notre « stratégie » : pourquoi les psychanalystes devraient-ils s’intéresser à la « santé mentale » ? La plupart d’entre nous sont engagés dans des institutions soignantes et dans la formation de soignants. Cela pose aussi une autre question concernant le « désir de l’analyste ». A-t-il un désir de soigner, bien que ce soit dans un autre sens que celui de la médecine organiciste ?
2) Discussion de l’orientation de nos actions. L’idée est de privilégier les actions ayant une dimension médiatique, car ce sont celles-là qui intéressent les journalistes et par contrecoup les politiques. Cela n’invalide pas des actions moins visibles auprès des ministères et des diverses commissions de santé, mais ces actions ont souvent peu d’effets.
3) Sur le plan des prochaines échéances, la question de l’autisme risque de venir sur le devant de la scène. De nombreux travaux existent déjà et il faudrait présenter nous-mêmes un dossier aux autorités compétentes. Nous pourrons également soutenir le prochain débat sur l’autisme préparé par STOP DSM le 2ème vendredi d’octobre prochain.
4) Depuis plusieurs années, la H.A.S. ne cesse de prendre des positions qui vont à l’encontre de nos points de vue, sous couvert d’une « scientificité » qui écarte nos propres critères. Les seuls diagnostics reconnus sont ceux du DSM, qui sont scientifiquement faux. Il paraît bien difficile d’accepter de tels diagnostics. Devrions-nous aller vers la constitution de notre propre « Haute autorité » ? Nous avons parmi nous les experts nécessaires pour qu’elle soit légitime. STOP DSM qui est une association signataire de notre pétition est en train de constituer un groupe d’ « experts » psychanalystes qui a des perspectives très semblables aux notres. Peut-être pourrions-nous nous joindre à ce groupe pour avoir une efficacité plus grande ?
5) Au cas où vous auriez un autre point à ajouter à cet ordre du jour, vous pouvez le faire savoir à Elsa Godart (elsagodart@aol.com)
Si nous arrivons à avancer sur ces différents projets, la psychanalyse cessera au moins d’être en butte à des attaques dont il est plus que probable qu’elles ne vont pas cesser. Nous ne pouvons guère compter que sur nous-mêmes.