Nos camarades du syndicat CGTG-CHU dénonce, auprès de l'ARS, les informations circulant sur la presse locale et nationale quant à la une "mortalité prégnante". En pièce jointe, le dernier numéro du journal de la CGTG-CHU, EN MARCHE, et un autre courrier développant sa proposition de blocs modulaires.
Madame la Directrice l’ARS
La CGTG vous donne l’alerte concernant les informations qui circulent sur les ondes ce jour sur la situation du CHU.
La population guadeloupéenne est complètement effarée par ce qu’elle entend et Il en est de même pour les agents du CHU qui en dépit des conditions de travail difficiles font de leur mieux pour donner des soins de qualité.
Nous nous insurgeons contre le fait que le CHU soit ainsi décrié sur les ondes alors qu’il est victime d’une gestion politique de la crise post incendie et des mauvaises décisions prises par le Directoire et le Conseil de Surveillance.
La CGTG se demande aujourd’hui quelles sont les motivations réelles de cette mobilisation. Le patient ne semble malheureusement pas être au centre des préoccupations.
Cette désinformation, relayée à grands renforts de presse, crée une psychose dans la population qui n’ose plus se présenter au CHU d’où cette perte de chance.
Nous dénonçons cette pression malsaine exercée par le collectif et aujourd’hui par le syndicat UTS-UGTG
- Pour obliger l’ARS à maltraiter « nos aînés » en stoppant net le déménagement du CHGR (longuement préparé par les agents, les résidents et leurs familles), créant une incompréhension chez ces derniers, considérant que les locaux de Palais Royal seraient ceux du CHU et qu’il serait logique que le CHU intègre SES LOCAUX. Cet arrêt sera lourd de conséquences sur le moral des résidents et nous aurons sur notre conscience le phénomène de glissement inhérent à ces bouleversements.
- Pour démanteler le service public hospitalier en Guadeloupe, par des revendications pour une redistribution au profit des établissements privés de certaines spécialités probablement pour aller vers le projet de CHU de la Caraïbes signé par certains de « NOS » représentants guadeloupéens depuis tantôt.
- Par une manipulation des agents hospitaliers en souffrance qui sont en droit de retrait et dans l’attente de solutions.
- Mettant en péril le projet de déménagement du pôle ERSI, dont les conditions d’accueil des usagers et de travail ne sont plus acceptables mais qui affiche un taux de remplissage de 98%, mais pour lequel il est préconisé de rester dans les locaux de RICOU au mépris d’une prise en charge de qualité des patients. Ne faut-il pas tenir compte du contexte ambiant (accidentologie, séquelles AVC, diabète etc..) ?
Ces actes seront lourds de conséquences sur la population guadeloupéenne à moyen et à long terme, défaut en lit d’aval, fuite de la patientèle, perte de spécialités faute de professionnels.
Quatre mois se sont écoulés depuis l’incendie. Ce temps perdu a causé certaines dérives, la solidarité a laissé place aux tractations et aux stratégies à la faveur des plus offensifs.
Dans l’hypothèse que le CHU ne puisse être réinvesti dans son ensemble compte tenu de sa vétusté avancée et des suites de l’incendie, la délocalisation annoncée qui sera débutée devrait être réfléchie, fonctionnelle, organisée et non un camouflet comme le déménagement de la médecine polyvalente occupant seulement 8 lits sur les 28 lits mis à disposition au Domaine de Choisy…..
Pointe-à-Pitre le 26 /03/2018