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Véyatif

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Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


COMMUNIQUE DE PRESSE DU 06.06.2018 DE LA FSAS ET DE LA CGTG DU CHU DE GUADELOUPE

Publié par FSAS-CGTG sur 9 Juin 2018, 21:20pm

UNE DÉCISION PARTIELLE

AUX CONSÉQUENCES TOTALES !

            Ce Mercredi 06 Juin 2018, l'ARS a convié l'ensemble de la communauté sanitaire, les politiques, les représentants des instances du C.H.U et la presse afin d'exposer la décision prise, directement par

le gouvernement, suite à l'incendie du 28 Novembre 2017.

            Après 7 mois, d’études en études, d’expertises en expertises, l’ARS nous présente la phase 2 de la réorganisation, non plus avec 2 mais avec 3 options :

  1. Délocalisation totale sans réintégration ;
  2. Délocalisation partielle avec nettoyage par zone puis réintégration totale ;
  3. Délocalisation partielle avec nettoyage par zone puis réintégration partielle.

C’est l’option 3 qui a été retenue :

  • Délai de décontamination et réhabilitation des étages de 12 à 15 mois, puis réintégration partielle ;
  • Pour l’étage technique délai de 6 mois, puis réintégration des locaux : urgences et blocs ;
  • Création du pôle Mère-Enfant en modulaire à Palais Royal, délai de 14 à 18 mois.

Le tout pour un coût total de 52 Millions d’Euros.

Cette offre de soins est établie provisoirement.

            Les autorités prévoient un retour à la normale d’ici 18 mois. Pendant cette transition, le CHU restera disloqué sur 4 sites.

            Si la CGTG se satisfait de la fin du suspens, elle ne peut se satisfaire d'une décision partielle qui aura des conséquences totales. La décision est partielle, voire partiale, parce qu'elle ne répond pas aux difficultés immédiates des professionnels face aux risques et à la dégradation de leurs conditions de travail. Elle aura des conséquences totales parce que nul ne peut présager du déroulement des travaux, de la garantie d’un suivi effectif de ces derniers ni des aléas qui peuvent survenir.

            La CGTG avait senti venir cette décision "mixte" dans son communiqué de presse du 30 Mai dernier où elle disait qu'au fil du débat, des solutions mixtes ou contraires, c'est-à-dire la sauvegarde in situ de certains services stratégiques, semblent ne pas être écartées". La CGTG note que les 60 millions de coût, présenté le 29 Avril 2018, ont perdu quelques plumes de l'ordre de 8 millions d'euros. La dernière réunion interministérielle du 1er Juin 2018 était bien une réunion de Monopoly sur le dos de la santé de la population Guadeloupéenne, quid du coût des locations dans certaines cliniques privées ?

            Quoiqu'il en soit, une note positive est la mise en place d'une structure modulaire pour accueillir le pôle "Mère-Enfant’’. Cette partie de la décision est raisonnable et cela se comprend, il ne pouvait en être autrement sinon ce serait mettre en danger des nourrissons. Nous constatons que notre proposition concernant la mise en place de modulaires a été retenue pour la réorganisation de ce pôle. Cette solution aurait pu être appliquée à plus grande échelle pour garantir la sécurité des soins et une organisation de l’offre de soins d’urgence comme nous l’avions préconisé par l’apport d’un plateau technique performant associé à des espaces d’hospitalisation. Gageons que la nécessité d'autres modulaires se fera sentir durant ces 18 mois et plus...

            Dans cette décision de délocalisation à minima, nous pouvons relever quelques points positifs, tels que la préservation du CHGR en tant qu'établissement à vocation gérontologique et le rôle important que doit jouer le CHBT dans les nouvelles orientations sanitaires (exemple : passage au niveau 3 pour la maternité donc maintien de la Réanimation-Néonatale).

            Mais cela ne suffit pas et la CGTG attend toujours :

  • La vérité sur les causes de l'incendie ;
  • L'application du principe de précaution ;
  • La garantie de l'offre de soins, la sécurité et la prise en charge de la population ;
  • La délocalisation totale du CHU et la mise en place d'autres structures modulaires avec un plateau technique performant (blocs, réanimation, urgences, imagerie et laboratoire) et des espaces d'hospitalisation annexés ;
  • La décontamination effective des bâtiments ;
  • Le renforcement de l'équipe médicale : anesthésistes, urgentistes, néphrologues, radio- physiciens, radiothérapeutes, etc.
  • La garantie explicite de la mise en place d'une filière gériatrique ;
  • Le rapprochement des équipes du CHGR au plus-tôt ;
  • La construction et livraison, dans les temps, du nouveau CHU.

 

Fait à Pointe-à-Pitre, le 07 Juin 2018

       

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