En 2017, la FSAS-CGTG faisait - par courrier aux autorités politiques et sanitaires et par tract - le constat de l'impréparation totale face à l'arrivée des ouragans Irma et Maria. Il semble bien que ces mêmes autorités ne tirent toujours pas leçon de cette expérience et celles du passé pour faire la part belle à l'idéologie de la préservation de l'économie... C'est à croire que la vie des entreprises est plus importante que la vie humaine, sauf qu'une entreprise ne peut vivre que si il y a des Hommes derrière.
Ainsi, l'adaptation du plan ORSEC dans les tous établissements recevant du public ne semble pas être la priorité pour les chefs d'entreprises, les Directeurs du médicosocial et les Directeurs des hôpitaux... On reprend celui de l'an dernier et on y vas !
La gestion d'Irma et de Maria a coûté, en partie, son poste à l'ancien préfet et le nouveau nous a fait la démonstration télévisuelle de la peur d'être un nouveau fusible. Il s'est confondu en explications contradictoires sur l'alerte rouge cyclonique, laissant à penser que les entreprises qui le souhaitaient pouvaient ouvrir. Même le MEDEF n'aurait pas oser publiquement mais l'œil averti sait reconnaitre qui est derrière tout ça : Le lobby économique. La FSAS-CGTG rappelle La définition de l'alerte ROUGE selon Météo - France :
Un cyclone tropical (tempête tropicale ou ouragan) représente un danger très probable à échéance rapprochée avec effets relativement forts (impact assez fort à fort), ou à échéance un peu plus éloignée mais avec effets intenses (cyclone majeur, violent) attendus sur le territoire.
HORS CYCLONE : un danger de très fortes pluies (avec ou sans orages) a débuté et ses effets deviennent graves (inondations généralisées, risques de glissements de terrains, éboulements, ...) ; ou un danger de mer exceptionnellement dangereuse (houle forte et puissante déferlant sur les côtes et pouvant détruire pontons, plages, déborder sur les routes littorales) est prévu ou débute.
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- En cas de risque de fortes pluies : éviter toute sortie et protégez-vous. Eviter notamment les zones montagneuses (glissements de terrains, montée brusque des cours d'eau), et les zones habituellement à risques dès la survenance de mauvais temps ... Eviter impérativement aussi toute sortie même en milieu urbain.
- En cas d'approche de cyclone :
- Rejoindre son habitation au plus vite (ou les abris dûment signalés par les mairies) et finir de la protéger (au niveau des ouvertures) ; penser à démonter les antennes extérieures et paraboles.
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- D'une manière générale, éviter tout déplacement et faciliter le travail des équipes des mairies ...
La FSAS-CGTG repose la question de la responsabilité en cas d'accident sur le trajet, qui prends en charge le chauffeur et la voiture ? Même à pied ou en transport collectif la question reste posée. Par ailleurs, faire appel à la seule responsabilité individuelle tout en écartant la responsabilité systémique est manqué de respect à la population.
Evidemment, ce qui intéresse dans l'affaire c'est que les pouvoirs publiques aient le moins à faire au service de la population, et quand ça tourne au vinaigre c'est la faute de chaque citoyen ou mieux " on n'avait jamais vu ça" ! Dès que la météo a rassuré sur la "non-dangerosité" d'ISAAC, nous étions déjà (comme l'an dernier et sans transition) passé de la vigilance rouge "cyclone" à la vigilance rouge "Fortes pluies" qui n'en est pas moins dangereuse si l'on se rappelle de "MARILYN".
Nous le disions, l'an dernier, le système d'alerte n'est pas adaptée et permet toutes les interprétations farfelues en fonction du phénomène cyclonique approchant. Et nous renchéririssions dans une courrier adressé au Président de la République par : " N'eut-il pas été plus judicieux de bloquer un espace-temps de 48 heurs avant l'arrivée et après du cyclone pour les deux îles ? Deux explications sont plausibles, séparément ou simultanément :
- Le néolibéralisme garantie ses journées aux entreprises en fonction de la localisation de l'œil du cyclone, ce qui est un crime.
- Le néolibéralisme ne contrôle plus ces alertes de couleurs à l'instar de ces pseudos révolutions de couleurs qui ont du mal, désormais, à émerger face à la réapparition de la multipolarité du monde, ce qui est un espoir."
En fait, c'est l'obsession du chiffre et des journées de travail prétendument "perdues" qui motivent des décisions politiques inappropriées. La FSAS-CGTG averti, à nouveau, qu'elle se réserve le droit d'attaquer toutes décisions administratives qui auraient des conséquences graves sur l'intégrité des travailleurs.
Basse-Terre, le 18 Septembre 2018