D'ici le 6 décembre prochain, 5,2 millions d’agents publics sont appelés à voter pour choisir
leurs représentants du personnel dans les 3 fonctions publiques : d'état, des collectivités locales et de la fonction hospitalière.
C'est là l'objectif pratique immédiat de ces élections .
Il s'agit donc de choisir les représentants syndicaux dans les organismes consultatifs de la fonction publique (CT, CAP, CCP) pour un mandat d’une durée de quatre ans. Dans le cadre du renouvellement général des instances, seront également renouvelés les mandats des représentants des CHSCT ainsi que des conseils supérieurs (CSFPE, CSFPT, CSFPH et CCFP).
Mais au-delà de cet enjeu spécifique à la fonction publique un autre enjeu se profile, celui-là concernant tous les travailleurs et le mouvement syndical dans son ensemble.
Et c'est le Figaro qui révèle l'objectif des classes dirigeantes, du patronat et du macronisme au pouvoir : en finir en France avec la prédominance d'un syndicalisme de lutte au profit d'un syndicalisme de "compromis", autrement dit de compromission, de gentil "dialogue" et de "concertation" approuvant tous les mauvais coups de l'oligarchie contre les conquis sociaux du monde du travail.
La CFDT et ses dirigeants constituant un véritable cheval de Troie dans l'organisation de la défense de ces conquis et devant barrer la route à toute contre-offensive de reconquête.
"Une victoire de la CFDT, le 6 décembre, marquerait la défaite du syndicalisme contestataire tel que le pratique la CGT depuis son origine. Aux rayons des symboles, un tel résultat serait une vraie révolution ..."
Le Figaro le 10 septembre 2018
Pour eux il s'agit donc ni plus ni moins de s'en prendre radicalement à plus d'un siècle de combats, de sacrifices immenses jalonné par des défaites certes, mais aussi par de retentissantes victoires sur les classes capitalistes comme en 1936 (congés payés, semaine de 40 heures ...) , 1945 (nationalisations des secteurs clés, Sécurité sociale universelle, comités d'entreprise ...) 1968 ...
Choses qu'ils n'ont jamais véritablement digéré !
Nous avons une approche critique de ce qu'est à l'heure actuelle l'orientation majoritaire de la direction confédérale de la CGT comme on vient encore de le constater avec la détestable lettre commune avec la CFDT au MEDEF affirmant l'attachement au "dialogue social".
Mais nous ne perdons pas de vue un seul instant qu'à partir de ses bases militantes, de sa culture historique la CGT demeure et de loin le lieu où précisément se concentre la conscience que ce qui caractérise le rapport du monde du travail au capital c'est l'antagonisme, un antagonisme de classe irréductible qu'aucun dialogue ne viendra combler!
Ce qui explique d'ailleurs qu'en dépit des dérives réformistes au sommet de ces 25 dernières années, la CGT fait l'objet d'un acharnement médiatique et politique de tous les tenants de l'exploitation capitaliste qui vise à lui attribuer tous les défauts et à l'affaiblir!
C'est pourquoi à l'occasion de ces élections tout doit être mis en oeuvre pour que la CGT, réalise le score électoral le plus haut possible!
Et il n'y a pas un instant à perdre !
Tout en construisant la résistance à Macron comme le 9 octobre peut en être le signal dans la durée !
Il en va effectivement de l'avenir du mouvement syndical dans notre pays et donc du sort des travailleurs eux-mêmes !
Sources : FRONT SYNDICAL DE CLASSE