Au sortir des élections de Décembre 2014, les pouvoirs publics se frottaient les mains en chantonnant, à cor et à cri, que nous étions sous le coup de la dernière année d’élections « papier ». Les Directions et l’ARS salivaient sur les prétendues facilité et modernité du vote électronique, dont acte ! Quatre années plus tard, rien n'a été organisé pour et jusqu’à Juillet dernier, nul ne pouvait dire clairement comment serait vraiment organisées ces élections professionnelles. D’informations contradictoires à d’autres incomplètes, l’horizon du 06 Décembre semblait bien loin.
Un fauteur de trouble... l'électronique à tout prix !
Sur la question du vote électronique, notre organisation syndicale a eu l’occasion de s’expliquer. Nous prévoyions beaucoup de surprises car ce qui comptait pour les autorités c’est de tenter d’écarter les organisations offensives au profit des réformistes, plus dociles aux « réformes » (la déclaration précipitée de BERGER - Secrétaire général de la CFDT - en est la preuve), en remplaçant un acte social par un autre individualisé... Malheureusement pour ces autorités, la CGTG (et la CGT sur le plan national) sont encore là !
Nul doute que l’impréparation de ces élections, par les autorités publics, et leur empressement à installer le vote électronique, sans préparations, ont eu des conséquences sur les résultats. Le champ est ouvert aux contestations diverses au vu du nombre de griefs et autres constats faits sur cette mauvaise organisation qui relève d’un amateurisme malgré l’expérience Démocratique de ce Pays. Mais les griefs concernent, aussi et surtout, le déroulement sur quasi tous les sites, ici et sur le plan national.
Il n'empêche que malgré tous les errements administratifs, la FSAS-CGTG était présente au combat et a milité pour convier les agents à être encore plus vigilants sur leur vote mais beaucoup se sont laissé bercés par la facilité de manipuler leur portable ou leur ordinateur, et ont laissé le temps prendre possession de leur choix.
Beaucoup ont tenté de voter à la dernière minute, d'autres ont égaré leurs codes, certains n'ont pas du tout reçu leurs codes, plusieurs ont confondu vote à l'urne et vote électronique, sans compter ceux qui ont préféré simplement participer, volontairement ou non, au lot des abstentionnistes qui représente 35 %, c'est peu mais c'est toujours trop ! Certains concurrents, avant le vote, ont cru que ce vote serait "sans pression", mal leur en pris de constater que nous en étions bien loin.
Deux perdants qui s'ignorent... la crainte et le doute !
Cette élection avait la particularité d'offrir, aux agents contractuels, la faculté de s'exprimer pour élire une Commission Consultative qui leur est dédiée (CCP) mais aussi aux C.T.E. qui sont la base des calculs de la représentativité des organisations syndicales. Beaucoup d'agents, titulaires et contractuels, ont été bernés, voire même ont subi des pressions, on leur ont fait miroité un avenir radieux et la peur du lendemain a fait le reste... Méthode infecte et détestable, digne de politiciens corrompus, que de tromper les personnes ayant une faiblesse pour le pouvoir. Heureusement, beaucoup ont courageusement résisté et ont fait un choix libre et éclairé.
Par ailleurs, beaucoup d'agents, pour des raisons diverses et variées, continuent à douter de l'utilité de leur représentation au sein des instances et cela, malheureusement, motive encore leur détachement vis à vis de ce moment démocratique important. Il reste, par conséquent et devant nous, un grand chantier pour convaincre et chasser peur et doute dans l'intérêt des travailleurs face aux attaques des autorités en cours. Nous relevons le défi !
Une gagnante qui ne saurait s'ignorer... la peur de perdre loyalement !
Pour certains, tous les moyens étaient bon pour gagner, y compris les bassesses pour tenter de nous mettre sous l'éteignoir. Ainsi, devions-nous faire face au vandalisme permanent à l'encontre de nos affichages mais nous réapparaissions dès le lendemain, au grand dam de la bêtise. Nous avons connu la tricherie dans les calculs aux CAPL d'un Hôpital mais c'était sans compter sur notre vigilance, d'autant que les commettants s'en vantaient déjà, sans honte. Nous avons eu droit aux piquets de grève électoraux... pour s'assurer du vote des hésitants.
Nous avons même eu droit à une grande messe sur le chantier du futur CHU... Mais à propos, qui donc a autorisé la venue d'une centaine d'individus sur un chantier interdit au public ? Qui a fourni eau - électricité - chapiteaux et autres ? En attendant que l'histoire y réponde, tout cela est la démonstration d'une chose : La CGTG a des pratiques saines et n'a pas de liens incestueux avec le patronat ! Et comme pour Macron en ce moment, la peur de perdre s'installe désormais car les murs se fissurent sous les propres coups des méthodes makoutistes : Moun koumansé wouvè zyé é bodlanmè pa lwen, en dépit des annonces victorieuses sur Guadeloupe 1ère...
La lutte continue, les combats à venir seront nombreux.
La FSAS-CGTG peut se prévaloir d'avoir été franche et loyale avec les électeurs sans jamais abuser de leurs faiblesses et respectant tous ses concurrents. Aussi, les résultats stables obtenus sont le fruit d'un engagement honnête sur le terrain. Même si nous reculons sur certains hôpitaux, nous avançons sur d'autres et regrettons le cafouillage électronique qui ne nous a pas rendu service.
Quoiqu'il en soit, nous tenons à remercier les électeurs aux CTE, sur tout le Département, qui ont gardé le cap Cégétégiste pour nous permettre de continuer nos combats et défendre l'intérêt général, matériel et moral de tous les agents et contractuels. Nous remercions aussi, tous les électeurs de CAPL, CAPD et CCP qui ont cru en nos valeurs et nous nous engageons à leur faire honneur en défendant les situations personnelles auprès des administrations hospitalières, autant que possible et de besoin.
Bwa pou nou alé... Sa-y pè pa pè !
Pointe-à-Pitre, le 12 Décembre 2018