LA FONCTION PUBLIQUE HOSPITALIERE, UN BIEN COMMUN EN DANGER !
Lopital - "Ehpad" épi "médico-social" an danjé, yo ka pati pyé pou tèt
Fô sa chanjé !
Réunies à la Martinique à l’occasion de l’Assemblée Générale du syndicat CGTM-SANTE, les organisations syndicales CGTM-Santé, FSAS-CGTG, UTG-SANTE et CGT de France lancent un cri d’alerte, face au même constat de dégradation organisée du service public de santé, et de l’altération gravissime des conditions de travail des personnels, dans chacun de leur pays.
Pour seule réponse face à cet état de crise, le Ministère répond par une nouvelle réforme avec une loi intitulée « Ma santé 2022 ». Des ordonnances du gouvernement serviront à réformer le système, supprimant ainsi tout débat et dialogue, avec les acteurs du secteur comme les syndicats représentants des personnels.
Dans un contexte de manifestations citoyennes répétées depuis plusieurs mois partout dans le pays, rejetant les multiples inégalités et insuffisances pour pouvoir vivre dignement, MACRON poursuit ses méthodes, et ignore les partenaires sociaux. Cela, tout en faisant mine de mener un grand débat national, dans lequel aucun dialogue avec les partenaires sociaux sur des projets d’envergure ou le pouvoir d’achat n’est prévu.
Nous réaffirmons l’urgente nécessité de répondre aux besoins des établissements, pour prendre dignement en charge la santé des populations, et ne plus mourir oublié sur une chaise de salle d’attente hospitalière, comme cela a été le cas dernièrement.
Nous exigeons des moyens humains pour soulager les catastrophiques conditions de travail des personnels, les poussant parfois jusqu’au suicide.
Un an après le puissant mouvement de grève des EHPAD, qui avait mis en lumière les insuffisances du secteur et les conditions indignes de prise en charge des résidents, aucune réponse aux revendications, voire pire ! En effet, à cette occasion, la ministre avait annoncé une prime pour les aides-soignantes des EHPAD, … aujourd’hui, elle la conditionne à des formations ! C’est se moquer de celles et ceux qui s’épuisent au travail. Notons que récemment, le ministre de l’intérieur a été bien plus efficace, dans l’attribution d’une prime aux forces de répression ! Mais il est vrai que lorsqu’il s’agit majoritairement, de professions féminisées, la reconnaissance est illusoire.
Devant l’urgence de la situation, nous, FSAS-CGTG, UTG-SANTE, CGT, CGTM-SANTE exigeons :
- l’octroi immédiat de moyens humains, matériels et financiers, afin que le service public de santé dans nos pays, soit digne vis à vis des usagers et des personnels.
- la revalorisation des salaires et des pensions, la titularisation de tous les contractuels, l’arrêt des recrutements précaires et l’embauche sur des emplois titulaires.
FSAS-CGTG CGT F UTG-SANTE
CGTM-SANTE
Fort-de-France, le 22/02/2019