Depuis la lettre d'information du Directeur Général du groupe, en date du 25 Mars 2019, beaucoup spéculent et y vont de leurs propres interprétations des événements mais il est temps, pour la CGTG, de donner une version moins "conte de fée" et plus proche de la réalité des faits.
Il n'y a aucun doute que KAPA-SANTE ne fait pas dans la philanthropie mais depuis tous ses déboires en France et, plus près de nous en Guyane et en Martinique, la CGTG avait déjà flairer qu'un plan se préparait. Si l'incendie du CHUG était une manne, il n'a pas bouger les pions du plan d'un iota.
Après notre requête en annulation des élections aux Eaux-Claires au mois de Décembre 2018, nous apprenions que le DG en avait fait de même... mais pas pour les mêmes raisons.
Nous nous attendions à une élection rapide mais cela trainait et continu à trainer jusqu'à ce jour. Parallèlement, une procédure était aussi en cours pour les élections à l'Espérance. A trop trainer, nous avons demandé la tenue de des deux élections le plus rapidement possible. Si l'affaire était plus simple et quasi obligatoire à l'espérance, le jugement des Eaux-Claires permettait à l'employeur de jouer la montre et pour cause.
L'absence d'instances lui permettait de poursuivre, voire d'accélérer, tranquillement des négociations qui semblent daté de bien plus longtemps qu'on ne le pense mais... sans empêcheurs de tourner en rond. Seulement, la Direction a pêché par orgueil, elle a confondu mandat électif et mandat désignatif et s'opposait à l'exécution du mandat de notre déléguée syndicale des Eaux-Claires. Fort de cet entêtement intriguant, nous avons fait une requête pour lever le doute et BIM !
L'affaire est passée le 12 Mars où l'employeur plaidait coupable, mal informé dit-il par l'inspection du travail, la suite est une succession rocambolesque. Le 18, il est proposé ( par décision unilatérale deux mois après la date du 31 Janvier) une prime conséquente dite "prime MACRON", du " vèglaj" mais ce n'était pas de refus quand on sait la bonne santé du groupe en Guadeloupe... Faire semblant d'être imbécile n'est pas l'être puisque que c'est notre travail qui génère toute la richesse des deux cliniques. C'est donc l'action de la CGTG qui a déclenché le "vèglaj" comme pour dire au personnel "Pé la ou ké ni ta-w !".
Cela dit, c'est le 20 que le couperet tombait : l'employeur est condamné à reconnaitre notre déléguée syndicale. Le week-end des 21 et 22 a été très chargé pour les conseillers juridiques du groupe, dès le 25 le DG était contraint d'informer l'ensemble du personnel, nous avions vu juste ! Il se tramait, à l'abri des regards indiscrets, une prise de participation au gros fromage de l'actionnariat du groupe. Pas besoin d'avoir plus que le niveau CM2 pour comprendre que 50 % détenus par un autre signifie qu'on ne peut rien sans celui-ci, bref... une quasi-vente qui se cache derrière sept années d'attente pour avoir la totale. Sept années qui vont vite se transformer en ... sept mois, le temps que le CHUG quitte les lieux.
Ainsi, en dépit du discours et des écrits de plus d'un, c'est bien grâce à l'eau que la CGTG a patiemment versé dans le trou du bôkô que ce dernier a fini par sortir de terre, ça a du nagapiner à fond la caisse contre la CGTG ! Mais cela ne suffit pas, c'est une décision trop grave pour en rester là. Ainsi, le C.S.E. doit être mis en place en bonne et due forme dans les deux cliniques, c'est-à-dire par une vraie négociation d'accord de méthode prévue par les ordonnances MACRON si magnifiées par le patronat.
La CGTG en appelle, aussi, à la responsabilité de toutes les organisations syndicales pour constituer un front commun dans l'intérêt de tous les salariés dans les temps à venir. Celui qui a écrit la lettre du 25 a bien pris la précaution de peser ses mots et est resté au conditionnel, personne ne s'engage donc à nous garantir le maintien de nos conquis.
TRAVAILLEURS DES EAUX-CLAIRES ET DE L'ESPERANCE
PREPARONS-NOUS CAR LA BATAILLE SERA RUDE !