Depuis quelques temps, sous le coup de la grève enclenchée par les deux organisations du CHUG, CGTG et UGTG, des cagnottes et billetteries sont mises en ligne pour aider, selon les initiateurs, le CHUG à faire face à certaines dépenses urgentes et nécessaires au vu de ses difficultés avec les fournisseurs créanciers.
Si cette initiative part d'un bon sentiment, et nous ne pouvons mettre en doute la sincérité des initiateurs quels qu'ils soient, la CGTG tient à faire des précisions sur la question.
Le premier point est qu'effectivement les hôpitaux publics peuvent, légalement, recevoir des dons et legs mais que cela doit se faire avec un encadrement qui dégage l'hôpital de toute influence ou pression suite au don.
Sur le principe en lui même, la CGTG estime que la seule cagnotte qui vaille est celle de la contribution citoyenne au bon fonctionnement de la société. Cette contribution, qualifiée d'impôt, est une cagnotte sociale à laquelle manque, d'ailleurs, la contribution des riches qui s'évapore dans les niches fiscales.
La question ne doit pas s'analyser avec des lunettes de "gwada", ce qui serait fondamentalement une grave erreur, mais avec celles du bon sens social universel. Les impôts doivent servir, en Guadeloupe comme partout ailleurs, au service public et non à payer les guerres néocoloniales, les diners de homard pour les ministres ou à compenser les avantages données aux grandes entreprises (C.I.C.E....).
Par ailleurs, sur les réseaux électroniques, nous constatons de nombreuses initiatives. Sur Facebook-live, on assiste à des visites dans les services de soin de l'Etablissement (Pôle Parent Enfant) pour le recueil de la liste de matériels manquants. Cette pratique peut créer des conflits quant au respect de l'intimité des mères ou parturientes présentes.
Il semble que les cadres de proximité, ainsi que les agents, soient directement consultés sans le regard de la Direction en charge de la gestion de ce dossier.
Nos camarades de la C.G.T.G. - C.H.U.G., lors des négociations, n'ont pas manqué de faire part du positionnement C.G.T.G. sur cette affaire. Ils ont mis en garde sur les premières conséquences que sont des revendications personnalisées de certains patients prétendant avoir contribué donc en droit d'exiger.
La C.G.T.G. se bat pour une société juste avec un service public digne de ce nom. La C.G.T.G. ne peut soutenir des initiatives privées qui justifient, quelque part, la fuite en avant de la puissance publique au nom de l'idéologie néolibérale.