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Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


C.H.U.G. : De l'appel à la répression au refus de la "contrainte".

Publié par FSAS-CGTG sur 19 Août 2019, 14:28pm

Le quotidien local a offert une pleine page à la Direction du CHUG, ce samedi 17 Août (grand tirage de la semaine), et c'est l'occasion pour cette Direction d'enlever le masque que d'aucuns ne voyaient (ou feignaient de ne pas voir) lors de son arrivée l'an dernier. Pour mémoire, nous mettons en pièce jointe notre déclaration fédérale de bienvenue de l'époque.

Mais revenons sur l'article en question où l'entrée en matière affiche clairement la méthode : "On ne négocie pas sous la contrainte". Il faut peut-être rappeler à l'ensemble des hauts fonctionnaires que leur statut, tout comme celui des simples fonctionnaires, n'a pas été gagné autour d'une table où l'on servait le des amuse-gueules.

Toutes les conquêtes sociales, Les "Conquis" comme disait Ambroise CROIZAT - le père de la sécurité sociale si détestée par le patronat, l'ont été par la mobilisation et le rapport de force. La notion de rapport de force ne signifiant pas forcement "violence" mais simplement que les parties s'assurent de leurs forces respectives  et, bien entendu, celle qui est en position de force fait valoir ses prétentions à l'autre qui doit y répondre. Une démocratie saine doit fonctionner sur ce principe et non sur celui de la duperie comme c'est souvent le cas.

L'histoire de l'humanité est mue par ce principe et, à contrario, la notion de "dialogue social" est une escroquerie intellectuelle de l'idéologie néolibérale voulant se faire passer pour plus diplomatique qu'elle ne l'est. Depuis plus trois décennies, tous les reculs sociaux ont été la conséquence de ce fameux "dialogue social" avec la complicité de syndicats traitres ou passifs, voire larbins.

La mobilisation, en cours, n'a pas pour objectif (en tout cas pour la CGTG) de contraindre la Direction à quoi que ce soit mais à exiger des conditions de travail et de prise en charge convenables. Par contre, nous rappelons que la Direction a demandé au TGI de nous contrainte, par la force, d'enlever notre piquet de grève devant l'hôpital.

La Direction affirme, en outre, que la grève aurait "...entrainé de fait un retard dans le traitement de la paie de 3500 agents", c'est à se demander pourquoi avoir fait le choix de l'informatisation de la paye et comment faisait-on lors des nombreuses autres grèves antérieures ? Vouloir ramener les agents à soi par la porte financière était bien joué mais mal calculé.

Quant à la question du service minimum, si les jurisprudences produisent effectivement du Droit, les mobilisations sociales le font tout autant et nous mettons au défi cette Direction à prouver que la grève serait à l'origine de tout dysfonctionnement. Par contre, nombreux sont les dysfonctionnements issus de l'inaction de toutes les Directions respectives depuis les années 90.

Enfin, il semble que depuis le mois de Juin le CHUG ait commandé du matériel à gogo. Nous demandons à voir, pas des intentions ou des annonces mais du factuel ! Pour l'heure, le personnel est en grande difficulté et des annonces fusent depuis le début du mouvement sans grande concrétisation.

Quoiqu'en disent les détracteurs de ce mouvement, il oblige les autorités à sortir de la léthargie dans laquelle elles s'étaient installées depuis Avril 2018 plutôt qu'agir. Toutes les tentatives de rattraper la vacuité de leur com est désormais vaine : la population, les patients et les agents ne sont plus dupes.

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