Ainsi donc, le T.G.I. a condamner les Organisations Syndicales à "libérer" l'accès de l'hôpital sous astreinte de 1000,00€ par jour ad solidum, dont acte !
Bien qu'une décision de justice ne mérite pas de commentaires, il faut tout de même souligner que toutes les demandes du C.H.U.G. n'ont pas été entendues par le juge qui s'est limité à l'accès, pourtant déjà libre dès le début du mouvement. Les avocats des O.S. ont une quinzaine de jours pour faire appel.
Peu importe la suite, c'est l'embourbement du système néolibérale qui est en train de se manifester. En lieu et place de réponses techniques claires, on communique par des éléments de langage technocratiques.
Il s'agit bien de l'incapacité de l'idéologie néolibérale à écouter la demande populaire, qu'il qualifie d'ailleurs de populisme, ou plutôt son déni de la réalité. Tout ce que l'A.R.S. a construit comme plan, après l'incendie, s'effondre comme un château de cartes mais on préfère dire qu'on a fait, que des études sont en cours et qu'on vas encore faire.
La C.G.T.G. avait proposé un mini hôpital modulaire qui pouvait s'installer sur le site du C.H. de Capesterre. Cet hôpital a des murs et espaces libres (près d'un ha en friche) et se trouve entre les deux pôles principaux de la Guadeloupe. Cette structure aurait pu servir, par la suite, pour toute la région Antilles-Guyane en cas de catastrophe. Cette structure coûte à peine 50 millions, comparez à toute la gabegie depuis... !
Le choix des Cliniques privées à proximité du C.H.U.G. a été fait, soit. Mais c'est au prix de grands chambardements internes pour ces cliniques et leur personnel. C'est aussi au prix d'un million et quelques de loyers mensuels... Faites le compte depuis l'incendie. C'est, enfin, au prix de la remise en question du secteur gérontologique et gériatrique puisque Palais-Royal est impacté de plein fouet.
Aussi, sommes-nous fondés à déposer plainte contre les pourfendeurs de la santé qui prennent des décisions incohérentes et ayant de graves conséquences. Nous, O.S., représentants du personnel, Instance du personnel, agents en souffrances, patients et familles de patients ayant subis les conséquences de ces choix, sommes tous fondés à exiger que les responsables soient punis.
Pourtant, c'est le monde à l'envers, ce sont ces responsables qui nous attaquent sur des futilités et avec des moyens légers. La vacuité de ce système est telle qu'elle tétanise ses défenseurs qui, pour certains pourtant, ont été directement victimes de la situation au C.H.U.G.
Depuis bien longtemps, les piquets de grève se tiennent comme nous tenons le notre, mais on trouve à redire pour tenter de discréditer un mouvement qui risque de prendre de l'ampleur, faute d'avoir été entendue et compris par ceux qui se présentent comme des gens responsables.
Le mouvement continue et devient de plus en plus populaire, n'en déplaise à ces "gens responsables", et ils ont intérêt à ne plus se cacher derrière leur petit doigt de sachants prétentieux. Le dialogue social, tant vanté par les tenants de l'idéologie néolibérale, est au pied du mur et il y a une seule et simple raison à cela : C'est l'une des plus grandes escroqueries intellectuelles après la création de la monnaie virtuelle par les banques.