Ce Mardi 13 Août, tout comme le 1er Août dernier, restera dans les annales de la lutte syndicale comme une réussite sans conteste. Plusieurs milliers de citoyens et militants syndicaux ont, à nouveau, interpellé les autorités politiques et sanitaires sur la situation critique du C.H.U.G., ce encore plus depuis l'incendie de Novembre 2017.
Pourtant, il y en a qui cherchent à relativiser cette manifestation pour mieux asseoir leur déni de la réalité. Ils ont estimé à 4 (quatre) grévistes déclarés et se retrouvent avec près de 6000 manifestants dans la rue et une grève qui perdure depuis un mois.
Non seulement le mouvement prends forme en mobilisant quasiment toutes les organisations syndicales de la Guadeloupe, mais il s'élargit à d'autres organisations et problématiques du pays. Car il faut comprendre que tout est lié, de l'empoisonnement délibéré de la population à la Chloredécone en passant par la non-potabilité de l'eau sans oublier l'invasion des algues sargasses, le C.H.U.G. n'est pas loin de tout cela puisqu'il reçoit, quotidiennement, les cancéreux et autres victimes directes ou collatérales.
Peu importe le nombre véritable de manifestants, ne pas les voir ou les entendre est, en soi, une grave erreur qui met à mal tout le travail de communication que l'ARS et la Direction du CHUG ont élaboré depuis vingt mois pour aveugler la population.
Vaille que vaille, les responsables de l'enlisement sanitaire vont devoir payer les inconséquences de leurs décisions. Les organisations syndicales en grève ont demandé un retour à la table de négociation sous le contrôle du Conseil de Surveillance du CHUG, puisque Mme la Présidente de ce conseil était au front médiatique, la veille, pour appeler à cette négociation, gageons qu'elle y répondes...ou pas !
Mais pour l'heure, l'ARS et le Ministère de la santé semblent faire la poule. Normal, ils envoient au front les locaux espérant le suicide collectif entre frères et sœurs guadeloupéens. Il faut espérer un sursaut chez nos politiques qui croient encore, dur comme fer, que la décentralisation leur a donné du pouvoir.
En attendant au CHUG, quotidiennement la mortalité et la mauvaise prise en charge sont en progression et le personnel s'éreinte en faisant ce qu'il peut.
En attendant en Guadeloupe, les citoyens prennent conscience qu'ils ont été menés en bateau depuis vingt mois.
En attendant en Martinique, les mêmes causes ont les mêmes effets et le personnel du CHUM a manifesté, aussi ce jour, son soutien par un débrayage amené à aller plus loin.
En attendant en France, de plus en plus d'hôpitaux se révoltent contre les politiques de restriction et de recul sanitaire... Le 11 Septembre prochain sera une grande date.
En attendant, les "responsables" font l'autruche persuadés que tout cela n'est que passager tout comme Louis XVI le faisait en 1789.
En attendant... la grève continue, rendez-vous est donné dans les jours à venir jusqu'à satisfaction de la demande : Un CHUG digne de ce que nous sommes, des êtres humains.