Nous apprenons, avec stupéfaction, qu’un de nos collègues du PMI est accusé de "harcèlement sexuel" et qu’une mise à pied conservatoire a été prononcée à son encontre par la Direction.
la CGTG s’étonne de la sévérité de cette mesure sachant qu’il existe d’autres moyens de gérer une telle affaire comme changer les agents concernés de service et ce d’autant plus que ces agents n’était plus d’échange de quelque nature que ce soit depuis environ dix mois.
Il s'agit d'une accusation, très grave, d'un agent contre un autre sauf que le mis en cause est le seul à avoir déposé plainte pour dénonciation calomnieuse.
L'autorité administrative a, à juste titre, voulu protéger l'agent plaignant mais semble s'être vite emballée dans sa décision qui ressemble à un parti pris puisqu'elle motive sa décision en qualifiant déjà le supposé acte de "harcèlement sexuel".
Un directeur à la place du juge ?
La CGTG rappelle que le "harcèlement", qui plus est "sexuel", est une notion juridique que seul un juge peut déterminer par son intime conviction sur la base du dossier qui lui est soumis. Or, le plus cocasse de l'histoire est dans le fait que ce soit uniquement le mis en cause qui, de par son dépôt de plainte, a déclenché l'enquête nécessaire pour nourrir le dossier.
Nous nous questionnons sur la méthode employée par la Direction qui se substitue au procureur et au juge dans la qualification des faits. Ce d'autant qu'il a fallu que le reste du personnel du PMI s'indigne, surpris par cette accusation, pour que tous soit entendus. D'ailleurs, ce service s'est mobilisé pour soutenir par pétition l'agent mis en cause.
Quel est votre objectif Monsieur le Directeur ?
Serait-ce une nouvelle méthode déguisée de pratiquer un "dégagisme" pour placer qui on veut ? Si c'est le cas, tous les agents ont intérêt à prendre leur disposition pour se prémunir d'accusation infondée.
Où serait-ce, peut-être, une de ces méthodes "managériales" qui visent à diviser des équipes soudées pour contraindre au changement ?
Dans d'autres situations, des agents ont réclamé la protection administrative pour des faits de harcèlement moral face à leur hiérarchie et rien n’a été fait. Des menaces de mort ont été portées à votre connaissance, par écrit, et là encore vous n’avez rien fait.
Dernière interrogation : quelles sont les dispositions mises en place pour une prise en charge psychologique adaptée des agents de ce service suite à cet événement qui va laisser des séquelles ?
La CGTG appelle tous les agents, dans tous les services, à la vigilance et exige que la Direction fasse montre de plus d'impartialité dans ce genre d'affaire.
En attendant, un agent est mis à l'écart et à l'index jusqu'à quand ?