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Véyatif

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Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Antan Gisten : L'escroquerie du pouvoir local et la santé de la population !

Publié par FSAS-CGTG sur 5 Mai 2020, 21:15pm

Depuis le départ précipité et rocambolesque du préfet politique et du préfet sanitaire qui avaient vécu les derniers ouragans et l'incendie du C.H.U.G., un nouveau duo de choc a pris le pouvoir au nez et à la barbe des politiciens. Ce duo est loin d'être anodin, au regard des décisions qui sont prises au forceps, bien malgré nos élus qui font la démonstration de leur incapacité à agir face à leurs décisions - en fait celles de l'Etat.

            À partir de 1982, on nous a bassiné avec la décentralisation qui se prétendait être la panacée, en terme de pouvoirs locaux. En dépit des rhétoriques tordues qui nous sont servies à chaque élection, force est de constater que les seuls pouvoirs locaux qui existent sont ceux du MEDEF local et des deux préfets. L'ARS étant une préfecture sanitaire qui ne dit pas son nom, le quartier d'Orléans, lui, est occupé par un locataire qui rappelle étrangement celui qui avait remplacé Félix Eboué, durant la dernière grande guerre.

            Après le coup des 100 radars pour "protéger" la population de sa prétendue pulsion mortifère (35 morts... sur 12 mois), voici venir la réquisition de "certaines écoles" pour s'assurer de la présence du personnel soignant, déjà réquisitionné de facto. Nos responsables politiques restent bec coi devant un tel abus qui exprime la volonté de l'Etat de panser le cancer du manque de personnel, voulu par des années d'austérité budgétaires et de mépris idéologiques anti-fonctionnaire, mais sont dans l'incapacité à réagir et condamnés à combler les manquements financiers de l'Etat.

            L'ARS, elle, après avoir pris des décisions post-incendie du CHUG fragilisant ce dernier, nous impose une comptabilité opaque des sujets touchés par le COVID-19. Il y a eu une phase de minimisation, traitant la pandémie comme une vulgaire grippette et renvoyant chacun à sa responsabilité individuelle, mais l'évidence a vite rattrapé la com intempestive... Ce qui n'empêche pas cette préfecture sanitaire de faire montre d'une froide et troublante sérénité.

            Quand au MEDEF local, tout comme sa maison mère (renforcée par la CFDT et la CFTC dans une déclaration commune anti-travailleurs), une seule chose compte à ses yeux : Faire tourner la machine à sous, quoiqu'il en coute en vie humaine. Au vu du nombre de chômeurs, peu leur importe le nombre de décès (officiellement 13... en moins de 02 mois, soit plus de 100 si la pandémie était sur 12 mois) Il y aura toujours des remplaçants, tel est leur crédo pour assurer leur richesse. Voilà la seule et vraie raison de l'ouverture des écoles au 11 Mai, décidé par l'équipe néolibérale du gouvernement, relayée par nos deux préfets sous le contrôle du MEDEF.

            Nos politiques ne peuvent que s'y plier, se chamailler, ou faire une motion de principe ! Ils tentent de sauver la face en réparant en urgence une canalisation vielle de 70 ans devant la presse, remplacer l'Etat là où il devrait mettre les moyens, assister à la messe pascale... Mais rien n'y fait : La décentralisation est une escroquerie, le gâteau du pouvoir local n'est pas partageable. Le vrai pouvoir est centralisé à Paris et à Bruxelles. Les parades du Dixmude dans la mer des Caraïbes sont là pour rappeler qui est le maitre et, surtout, ce qui vitale à leurs yeux.

            Malgré les interpellations des diverses organisations syndicales contre l'ouverture des écoles, alors même que les conditions sanitaires ne sont aucunement réunies, le duo, ou plutôt le trio, a décidé. Tout le monde a bien compris que les vrais décideurs et le patronat jouent avec le feu mais c'est la responsabilité pénale des maires et des enseignants qui est en jeu. La FSAS-CGTG soutient fermement  les enseignants et dénonce la mise en danger de nos enfants au nom de l'argent. La rentrée, comme dans bon nombre de pays, peut être reportée à septembre.

 

LES DECIDEURS DEVRONT REPONDRE DE LEURS MAUVAISES DECISIONS !

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