La section FSAS-CGTG du C.H.L.D.B. ne s’était pas encore prononcé, publiquement, sur le mouvement qui a duré longuement jusqu’à une signature de protocole qui laisse pantois. Par principe, nous ne pouvons que nous féliciter qu’un mouvement social trouve une issue quel que soit l’initiateur.
Mais il est temps d’analyser calmement le contenu de ce qui a été signé, d’autant que la section FSAS-CGTG ait été l’objet de mensonges, de mépris et même de menaces à l’encontre de certains de ses membres. La section FSAS-CGTG n’est pas là pour juger des revendications des autres organisations syndicales mais, force est de constater qu’il y a un écart entre les raisons premières de cette grève et la conclusion… A bout de souffle !
YO VANN NOU SAN NOU SAV ! Nou pa ka konté !
Camarades ! Des choses se sont passées sous notre nez, en complicité avec l’ARS, la Direction de l’hôpital de Selbonne et l’UTS-UGTG de Beauperthuy.
La signature de fin de conflit est une vraie MASCARADE. De qui se moque-t-on ? L’ARS, sans consultation des personnels des deux hôpitaux (où est passé la démocratie sanitaire ?), a fait un jeu de « Mi ta-w Mi tan-mwen » et YO signé « ANBA FEY » la Direction commune (objectif fusion). Incapable de sortir la tête haute de ce conflit, c’est ce plan diabolique qui a été acté à l’insu du personnel. Nous dénonçons cette façon lâche de marchander ses propres collègues pour clore ce dilemme.
Beauperthuy et Selbonne, si on respecte l’autonomie de chaque hôpital, sont à même de servir de repli sanitaire en cas de grande catastrophe naturelle dans la région centre, MAIS PLUTOT QUE DE PREVOIR CE SONT LES PETITES COMBINES QUI REGNENT EN MAITRES.
Mais au fait, quelles étaient les revendications de cette grève ? Au départ, aucune mutualisation, encore moins de Direction commune n’étaient sur la table ??? YO PWAN NOU POU KOUYON !! La FSAS-CGTG n’aurait jamais signé un tel document, décidé en catimini, et dénonce fermement cette action. Le personnel a été mis devant le fait accompli sans discussion.
Nous dénonçons aussi l’attitude antidémocratique des co-signataires. Le comportement agressif, les insultes, les brutalités et les pressions exercées sur les agents non-grévistes sont indignes de personnes qui disent défendre les droits des travailleurs. C’est une atteinte à la liberté d’opinion.
Cela a généré une ambiance délétère sur le lieu de travail au sein de l’hôpital, et a créé un mal-être… Tout çà pour démarrer une campagne électorale qui ne dit pas son nom. Pour appâter les récalcitrants, il leur a même été dit que l’augmentation de salaire constatée était le fruit de la grève, QUELLE HONTE ! Non…, il s’agit tout simplement de l’effet du SEGUR DE SANTE négocié… SUR LE PLAN NATIONAL ET POUR TOUS LES HOPITAUX !!!
Dans un contexte de difficultés financières, Il est demandé au personnel de faire des efforts, alors que les dépenses en embauches doubles se font. Où est la logique ? La DSI, relève toujours de Beauperthuy avec un bureau inoccupé et un remplaçant bien discret, mais un bureau lui est offert à Maurice Selbonne pour préparer la fusion des deux hôpitaux. La FSAS-CGTG n’est pas dupe de ces manœuvres partisanes et dénonce ces pratiques qui mettent encore plus en péril la situation financière de l’hôpital.
OU VA BEAUPERTHUY ?
La CGTG dénonce des orientations et décisions qui ont eu pour résultats l’épuisement du personnel aussi bien physiquement que psychologiquement. Cet état dure depuis fort longtemps mais a été amplifié par des tensions tyranniques qui perdurent depuis la grève. Le personnel non gréviste a été contraint de travailler en sous effectifs pendant toute cette période. Aujourd’hui on constate un taux d’absentéisme important avec des arrêts maladies en cascade.
Par ailleurs, l’instabilité et l’incohérence des plannings, particulièrement ceux des ASH, génère l’épuisement et la démotivation générale des agents. Le personnel de nuit signale un gros dysfonctionnement quant à la communication avec les responsables des unités de soins. Ce point a été évoqué depuis tantôt mais aucune mesure cohérente n’a été mise en place. D’ailleurs en 2018 un audit sur la charge de travail à Beauperthuy a été réalisé. Qu’en est-il ?? Nous sommes toujours en attente des conclusions des experts sur ce sujet et le personnel est en souffrance !
Il est coutume pour la Direction d’attribuer des postes à des agents faisant-fonction leur imposant des tâches pour lesquelles elles n’ont pas été formées. Ce qui explique le retard dans le traitement des dossiers.
La FSAS-CGTG s’oppose à toute exploitation des personnels au profit de soi-disant économie de bout de chandelles. Nous réclamons que les agents affectés soient formés pour les postes sur lesquels ils sont positionnés.
Quelle évolution de carrière est proposée à ces agents ? La rémunération est établie sur quelles grilles salariales ??
La situation financière de Beauperthuy est désastreuse et l’occupation des lits est en baisse, par conséquent, les recettes aussi. L’HAD, après avoir été le fleuron de cet hôpital, est en péril. La capacité d’accueil au départ, de 45 patients, sur les sites de Pointe-Noire et Ste Rose est réduite aujourd’hui à seulement 35 patients. Que se passe-t-il ? Le quota de patients diminue de jour en jour alors que le CHU, le CHBT se plaignent d’une insuffisance de lits pour accueillir les patients !!!
C’est à se poser de sérieuses questions sur la répartition des activités et des malades sur la Guadeloupe :
Comment sont attribués les patients, qui est chargé des dossiers d’hospitalisation ??
Prospection, admission, recrutement, à ce rythme le personnel de l’HAD est en difficulté. Le service est en chute libre.
L’état de la sous-occupation des lits en général dans l’hôpital est préoccupant. Pourquoi cette situation se pérennise-t-elle ? Que se cache-t-il derrière cette léthargie en pleine pandémie ? Assainir la situation financière est-ce vraiment à l’ordre du jour ?
La question est posée : Quel est le plan de l’actuelle direction ?
Sur toutes ces questions, la FSAS-CGTG Beauperthuy demande des explications aux responsables et dirigeants de l’hôpital. Mais aussi à l’ARS.
Et les menaces, d’où qu’elles viennent, ne nous impressionnent aucunement !!!!
Pointe-Noire, le 5 mai 2021
Section syndicale CGTG-Beauperthuy