CAPITULATION de l'Allemagne nazie dont il convient à cette occasion de rappeler les racines de classe.
Derrière les fables sur HITLER, sa folie, sa mégalomanie, seul responsable des crimes nazis, ce qui est caché c'est que sa dictature nazie est le fruit d'une alliance avec la grande industrie allemande, avec les grands capitalistes pour donner une issue conforme à leurs intérêts dans la crise que le capitalisme international traverse avec ses millions de chômeurs, la misère, l'inflation galopante.
Quand les autres solutions, les solutions "démocratiques" ne marchent plus et ne sont plus en mesure de garantir l'ordre de la domination bourgeoise. Leçon récurrente de l'histoire ... valable pour l'époque que nous traversons !
REPRIS DU site de Danielle BLEITRACH, SOURCE "ça n'empêche pas Nicolas"
Il est de bon ton, de nos jours, de présenter Hitler et le nazisme, comme un accident de l’histoire. Un « incident «fortuit sans rapport avec la situation économique et sociale allemande. Les dix ans de sanglante dictature gammée sont présentés comme une période qu’il faut mettre entre parenthèse, hors du temps, et de générer l’idée qu’un mauvais génie serait tombé par hasard sur l’Allemagne, rien n’est plus contraire à la vérité.
Le futur chancelier du Reich n’est pas tombé du ciel.
Si Hitler accède à la chancellerie le 30 janvier 1933, c’est à la suite de tractations entre lui et la fine fleur du capital allemand. Déjà celui-ci, subventionne le NSDAP, le parti d’Hitler, qui n’obtenait que 4% des voix aux élections de 1928 et 33% cinq ans plus tard. Par cet investissement, le capital d’outre Rhin veut se refaire une santé en préparant la revanche de novembre 1918.
Cette perspective nécessite un réarmement intensif, donc un juteux commerce des armes, ce qui lui était interdit par les vainqueurs de la Première guerre mondiale, et la mise hors combat de l’opposition allemande, les communistes en premier, qui dénoncent cette politique.
N’étaient ce pas les spartakistes, les premiers communistes allemands, qui en octobre-novembre 1918 ont mis crosse en l’air et retourné leurs armes contre leurs officiers, obligeant les dirigeants allemands, empereur, gouvernement, responsables politiques, à cesser le combat contre les Alliés en signant l’armistice le 11 novembre ?
Cet épisode de l’histoire allemande pèsera lourd sur la politique menée ultérieurement par les cercles dirigeants du Reich. Ceux-ci ont veulent la revanche d’une défaite, ressentie comme une trahison imputée aux communistes et aux pacifistes. Ce qui conduira les konzerns allemands à se constituer une milice privée, les Chemises brunes, les fameux SA , pour s’en faire d’abord un bouclier, puis à préparer une nouvelle guerre en se servant du parti de Hitler comme du bras séculier de leur propre pouvoir.
C’est pourquoi ils ont financé les nazis et misé sur eux pour imposer leur politique. C’est à quoi ont abouti les entretiens entre Krupp, Thyssen et autres représentants du capital allemand et Hitler en janvier 1933.
La nomination de celui-ci à la tête du gouvernement par le Président Hindenbourg ouvre donc la voie aux douze ans de dictature brune en Allemagne et à la Seconde Guerre mondiale.
Ces événements sont suivis d’une manière positive par la presse d’argent française, qui appelait alors Adolf Hitler « Monsieur Hitler ». Et une partie du capital français voit en lui un sauveur, reprenant le slogan « plutôt Hitler que le Front populaire ».
On connaît la suite : la trahison des « élites » économiques et politiques françaises, les liens de celles-ci, dès avant guerre, avec les dirigeants nazis, puis en 1940, la « collaboration pour l’Europe nouvelle », la lutte commune contre le « bolchévisme ». ..
Mais, grâce aux victoires historiques du peuple soviétique et de son Armée rouge , l’Allemagne capitule, entraînant la libération des États européens, qui retrouvent ainsi leur souveraineté.
La « parenthèse » de « l’Europe allemande » est-elle alors refermée ?
Non pas. L’Allemagne avec le soutien des États-Unis retrouve très vite sa puissance économique et sa domination financière et industrielle en Europe. Et son souci de placer celle-ci à son service pour ses objectifs. D’où la construction européenne, l’UE et l’euro. Et aussi la nouvelle « collaboration » des milieux économiques français à cette politique… Certes, il n’y a plus de SS, de Gestapo, ni de dictature sanglante en Allemagne.
Les moyens ont changé... L’époque aussi.
Nous sommes aujourd’hui dans une autre ère, celle du pouvoir accaparé par l’oligarchie financière. La mise en tutelle des peuples se construit par d’autres moyens : la liquidation les nations, et d’abord celle de leur souveraineté tout en imposant aux peuples l’austérité généralisée. Cette stratégie conduit à réduire les procédures parlementaires pour imposer sans délais la politique exigée par les donneurs d’ordre, les financiers et les transnationales.
L’oligarchisme a succédé au fascisme. En Europe, c’est à nouveau la puissante Allemagne qui commande. Et la France, le monde économique et ses fondés de pouvoir politiques, s’alignent comme en 1940.
Et le Président de la République veut substituer la « souveraineté européenne » à celle de la France… C’est pourquoi il est nécessaire de disculper notre voisin d’outre Rhin d’un passé brun, pour le rendre fréquentable. C’est la tâche dévolue aux médias, les chiens de garde du capital.
Se rapporter aussi à l'article sur le prix Goncourt d'Eric VUILLARD,
" L'ordre du jour "
In Front Syndical de Classe
N.D.L.R : La Guadeloupe a connu le même état d'esprit chez nombre de propriétaires terriens et usiniers de l'époque qui ont prêté allégeance à PÉTAIN via SORIN, voulant se "protéger" du communisme naissant. En fait, le fascisme Allemand et l'idéologie "nationale" de PÉTAIN correspondait parfaitement à la mentalité oligarchique, racialiste et raciste d'une très grande partie de la caste blanche créole, mais aussi mûlatresse voire même noire de l'époque. Cette période a bien démontré que la raison de classe, si elle utilise souvent des subterfuges raciaux ou religieux, reste fondamentalement une raison de classe.