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Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


E.P.S.M. de la Guadeloupe : Jan ou fè kabann a-w…!

Publié par FSAS-CGTG sur 17 Juin 2021, 14:34pm

Deux faits marquants se sont déroulés à l’EPSM en début de semaine : la panne électrique qui a eu lieu sur le site de Grande-Terre et l’agression d’un IDE par un patient sur le site de la Basse-Terre.

            Le premier incident, quoiqu’ayant duré plus que de raison, n’a pas eu de grandes conséquences sur les services mais on pouvait les craindre sans le professionnalisme des collègues face à deux tentatives de fugue – un malaise et une hospitalisation inopinée. Cependant, cet incident appelle à plus de vigilance technique et de moyens, de manière générale mais surtout en cette période cyclonique. Visiblement il s’agissait d’un problème de communication interne de l’EPSM. Nos représentants au CHSCT ont donc interpellé la Direction par courrier après enquêtes.

Quant à l’agression du collègue IDE, la gravité est effective et appelle à reconsidérer le rôle et la diligence de chacun face à une telle crise. Le collègue serait, selon nos dernières informations, resté après son service pour aider ses trois collègues arrivées à 6 heures, à désamorcer une situation de crise générée par un patient qui les accusait de lui avoir dérobé un paquet de tabac et qui menaçait d’agresser physiquement les agents présents et de s’en prendre à leur voiture.

Le collègue IDE connaissant le patient, a peut-être pensé pouvoir établir une communication adaptée, mais ses efforts sont restés vains. La cadre de proximité arrivée de bonne heure, a été informée par l’équipe. Le médecin de garde qui exerce aussi dans le service, a été appelé vers 6h30 mais aurait répondu qu’il viendrait à 7h30.

L’équipe soignante a dû appeler les renforts – pas moins de neuf dont un agent de sécurité - qui arrivèrent ainsi que le médecin de garde mais le patient s’était barricadé dans sa chambre. L’équipe soignante, en pénétrant dans la chambre, a dû constater que le patient était armé d’un couteau puis ce fut la suite que nous connaissons.

Notre collègue a été rapidement pris en charge par le SAMU et conduit au CHBT et le patient maitrisé. Nos camarades de CHSCT sont déjà sur le terrain. Mais cette agression a encore des conséquences sur nombre de collègue du service GO2, témoins de la scène. Le personnel choqué a demandé à être reçu par la Direction, ce jour.

Nous rappelons que notre organisation syndicale se bat depuis tantôt pour l’amélioration des conditions de travail en interpellant, chaque fois que de besoin, la Direction et les autorités compétentes – voire même les politiques quand c’est nécessaire – sur l’évolution et les besoins de la santé mentale en Guadeloupe. Notre positionnement pour un établissement unique sur tout le territoire a toujours été fondé sur la nécessité d’unifier les pratiques sur tout l’archipel.

La CGTG a déjà réclamé les moyens de sécurisation des bâtiments pour contrer la circulation d’armes potentiels et de produits illicites (clôtures, élagages…).

Ces deux derniers incidents mettent en exergue deux éléments que la FSAS-CGTG, depuis 2014, avait déjà soulignés :

  • L’obligation d’une grande autonomie de moyens pour le secteur psychiatrique territorial.
  •  La nécessité de créer une structure type UMD sur le plan interrégional (Guyane – Martinique – Guadeloupe).

            Déjà, au mois de juin 2019, notre fédération a écrit aux parlementaires et rencontré certains d’entre eux pour attirer leur attention sur la possibilité de la mise en place de cet UMD Interrégional, la demande est restée sans réponses (pas très porteur politiquement ?) mais la demande sera remise sur la table et chacun devra prendre ses responsabilités.

            Nous avons, à plusieurs reprises (2016 – 2017 – 2020), averti le Ministère de la santé sur l’application systématique de directives inadéquates à notre archipel.

            Nous n’avons eu de cesse d’interpeller la Direction, depuis février 2020, sur la gestion et les conséquences de la pandémie de COVID au sein et autour de l’EPSM.

Dans une lettre ouverte du 03 juin dernier, nous interpellions tous les candidats aux élections Départementales et Régionales sur les conséquences dramatiques des réformes hospitalières et leurs effets délétères dont les mutualisations de moyens.

            Nous regrettons que les négociations pour la mise en place du projet EPSM traînent en chemin, et ce n’est aucunement de notre fait, car nous comptons peser pour faire entendre nos revendications. Peu importe, nous continuerons notre militantisme pour une prise en charge humaniste et optimale des patients de Guadeloupe et dénoncerons les positionnements et autres projets « personnels » et inconsistants pour la psychiatrie territoriale car sé jan ou fè kabann a-w ou ké dômi !

            Un CHSCT d’urgence est prévu le 22 Juin prochain mais nous sommes toujours en attente d’une réaction de la Direction Générale vers l’ensemble du personnel. En attendant, la FSAS-CGTG souhaite un prompt rétablissement au collègue touché dans sa chair et soutient totalement l’ensemble du personnel affecté.

LA FSAS-CGTG APPELLE L’ENSEMBLE DU PERSONNEL A SE MOBILISER POUR IMPOSER UN PROJET EPSM CONSEQUENT POUR LA PSYCHIATRIE EN GUADELOUPE !

C’est par la mobilisation que nous imposerons une amélioration

des conditions de travail.

Contacts : CGTG-EPSM. , Poste 5516 / cgtg@ch-monteran.fr  

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