Il a fallu une journée quasi-complète, vendredi dernier, pour conclure à un accord de méthode entre le collectif des organisations en lutte et l’ensemble des élus locaux de la Guadeloupe. Une signature a fini par donner du sens à cette journée, vers une heure le samedi matin, prouvant du caractère opiniâtre et mature des deux parties et cela malgré l’absence remarquée de l’Etat.
Rendez-vous était pris pour ce jour afin de commencer à déblayer la première partie des négociations, les deux sujets qui fâchent, l’obligation vaccinale et le passe sanitaire. Mais la nature humaine nous a encore joué un tour puisque les responsables politiques sont entrés, sans même prendre la peine de s’asseoir, pour annoncer leur recul sous prétexte que le collectif exigeait la présence de l’Etat.
Malgré l’invitation à prendre connaissance de l’état des lieux sanitaire et social tenant compte des risques encourus par la population, leur seule réponse était d’être en attente d’un dossier complet, soit ! Il semble bien que nos élus soient retournés dans la case « incapable de copiloter » en absence d’un pilote, l’État.
Ce dernier, quant à lui, s’amuse à faire croire qu’il s’engage pour la jeunesse en faisant de la communication sur une prétendue assise de la jeunesse sortie de nulle part. Après avoir botter en touche à la sous-préfecture, GUSTIN – véritable ministre dans l’ombre du faux – nous sert une salade pour couper la faim tout en restant dans l’inaction et le refus de négocier, soit !
Élus politiques ou responsables Étatiques doivent mesurer leur insignifiance à jouer à ce jeu-là. Tôt ou tard, ils auront à faire face à la misère sanitaire et sociale qui n’aura rien à voir avec la vaccination obligatoire, mais sera le prix de leur inaction et de leur inconséquence. L’explosion à venir sera de leur seule responsabilité !
La FSAS-CGTG condamne cette posture irresponsable qui démontre que, finalement, les responsables politiques sont incapables de faire preuve d’autonomie politique pour régler les problèmes de la Guadeloupe… Avec de tels pilote et co-pilotes l’avion « Gwadloup » plonge franchement vers la catastrophe.
L’Etat et les élus locaux doivent s’asseoir à la table de négociation pour traiter de la chose publique (res publica) démocratiquement et cesser de jouer la montre.
Pour la FSAS-CGTG,
Le secrétaire Général,
Philippe BELAIR
Commubiqué fédéral de presse - 14 Décembre 2021 - PDF