Ce jour, la manifestation populaire et sociale a pris le chemin de la Région Guadeloupe, haut lieu symbolique des décisions politiques de l’ile. Nous avons décidé de réclamer à la commission permanente, qui tenait séance, des explications sur l’absence de réponses aux revendications du collectif après la dernière déconvenue avec les politiques.
Sous la pression populaire, les portes de l’institution n’ont pas résisté en dépit des tentatives vaines de les refermer en urgence. Le peuple travailleur venu en masse s’est donc installé dans l’hémicycle, sans violence aucune. Les élus présents ont pris la poudre d’escampette laissant seul le Président de Région qui, après bien des hésitations, a fini par accepter de nous recevoir en délégation de 10 personnes.
Lors de cette rencontre, nous avons rappelé les raisons de la colère sociale et dénoncer le mépris des élus et de l’Etat. Nous avons, aussi, rappelé que le collectif canalisait cette colère mais, au regard de l’entêtement de l’Etat - la Préfecture et l’ARS, le risque d’une grande explosion sociale existe bien si les 5000 professionnels, concernés par la loi du 05 Août 2021, devaient se retrouver à la rue au 31 Décembre prochain. Nous avons, enfin, demandé que la négociation reprenne et que l’Etat soit présent pour débattre de ce qui relève de ses compétences.
A l’heure de la rédaction de ce communiqué, et sans aucune réponse probante, nous avons décidé d’occuper les lieux qui appartiennent au peuple, ceci jusqu’à réponse.
La FSAS-CGTG dénonce les communiqués de presse divers et variés (Conseil Régional, Conseil Départemental, Président de l’Assemblée Nationale…) parlant de bousculade, de violences sur agents et journalistes, de terreur et autres qualificatifs complètements hors norme et mensongers. Nous mettons quiconque au défi de prouver ces assertions qui visent, encore une fois, à dénigrer le mouvement et conforter les autorités dans leur déni de la colère populaire. Ceux qui crient au crime contre la République sont les mêmes qui prennent en otage cette république prétendument sociale à seule fin de servir les puissances privées.
On ne peut pas user d’une violence inique à vouloir se débarrasser de ceux qui étaient au front sans protections, l’an dernier, et parler de violences parce que le peuple refuse cette iniquité. La FSAS-CGTG demande à ses militants de rester vigilants et de rejoindre le piquet populaire… la lutte continue noël ou pas !
Pour la FSAS-CGTG,
Le secrétaire Général,
Philippe BELAIR