« Quand le taureau refuse de franchir une clôture, il prétend avoir les cornes trop longues ! » (A tout mauvais gré prétexte est bon) affirme un vieux et bien connu proverbe créole. Ici, le bovidé est souvent qualifié de bamou en référence aux zébus venus des iles hispanophones que l’on faisait avancer en criant « vamos » mais, de manière plus générale, le bamou peut-être soit un rustre soit un béni-oui oui. L’un ou l’autre, quand le bamou refuse d’entendre raison il faut faire montre d’un rapport de force important pour le convaincre à franchir des limites qu’il s’est mis en tête.
Le capitalisme mondial est en pleine nouvelle crise après avoir cru se servir de la Chine, cette dernière semble bien lui avoir donné des cornes très longues. La seule manière de s’en sortir est de tenter de prendre une avance technologique, plus précisément biotechnologique, quitte à instaurer une tyrannie au prétexte d’une crise sanitaire tout en finançant cette biotechnologie – aux mains de quelques-uns – avec des milliards de fonds publics… Un pognon de dingue mais le calendrier n’est pas respecté et les grands maitres de la Biotech valley s’impatientent à cause des récalcitrants pourtant « minoritaire » selon Jupiter.
En Guadeloupe, le mouvement commence à poser problème, il faut trouver une bonne raison pour retourner l’opinion publique… La cause pacifiste est désormais le bon plan. Tout comme l’écologie sert à verdir le capitalisme, le pacifisme sert à calmer les ardeurs de révolte contre ses injustices multiples. Les idéologues du néolibéralisme (néocapitalisme) ont toujours manipulé l’opinion pour faire croire à la fin de l’histoire, sous-entendu la lutte de classe, mais les faits sont de plus en plus têtus… Cà c’est pour le fond politique.
Pour la forme théâtrale, des pacifistes insulaires qui se taisent lâchement quand un médecin fonce sur un délégué syndical de la FSAS-CGTG, lors de l’arrestation de plusieurs syndicalistes ou l’attentat contre un des avocats du collectif, ont décidé de réagir à un mouvement de foule et un jet de pissat (dixit un Directeur d’hôpital plaignant) dans une émotion à géométrie variable et un décor de choix pour bien faire un pied de nez à l’histoire de l’ile.
Un journaliste (propagandiste) nous présente même « 600 » fidèles de l’église d’expertologie (en vrai ils étaient à peine 200 en plan serré) - encadrés par un patronat bien actif - comme étant le réveil de la « majorité silencieuse ». Il fallait oser quand on sait que le collectif drague entre 1500 et 5000 personnes chaque jeudi et samedi depuis juillet. Il va même jusqu’à nous promettre une reconduction si nous continuons, histoire de nous avertir… Sans rire !
Un autre, grand professeur endémique et ayatollah de l’ARNm parce que généticien, nous fait une leçon de ce qui doit être bon pour nous et conteste aux syndicalistes le droit de protester contre une stratégie sanitaire insensée et sans résultats probants, qui plus est nous conduisant à un système de contrôle social. Ils auront tout essayé, triste et lamentable spectacle, mais ça ne prend pas et la majorité de la population et des travailleurs restent sur leur position.
Les mauvaises langues disent, pourtant, que nos pacifistes en herbe ont craint pour leur vie quand la manifestation du collectif est passé par la rue Raspail, chacun aurait tenté de se planquer comme il pouvait dans et autour du Mémorial Acte. Pourtant nous ne faisions que passer… Pacifiquement.
Pendant ce temps, un revenu d’outre-tombe politique demande au Gouvernement de dissoudre une organisation syndicale qui a une assise démocratique quoique l’on puisse penser de ses moyens d’action. Mieux, Un hématologue et un avocat Parisiens signent une tribune pour demander des sanctions pénales contre « les non-vaccinés transmettant le virus et ceux qui colportent de fausses informations sur la pandémie »… Et on fait quoi des « vaccinés » qui transmettent le virus et des informations officiels qui s’avèrent toujours fausses à force d’affronter la réalité ?
Evidemment, nos pacifistes - protégés par le MEDEF - ne voient là rien d’inquiétant ni de violent envers les Droits humains et sociaux, l’odeur de pissat inspire bien mieux. Il faut pourtant se rappeler de la rengaine de l’ancêtre du MEDEF en 39-40 : « Plutôt Hitler que le front populaire » pour comprendre les velléités de la petite-fille qui traite déjà les travailleurs de « collaborateurs » comme pour rétablir l’honneur de l’ancêtre. Il faut aussi se rappeler que les plus grandes entreprises capitalistiques du monde sont dirigées par d’anciens « pacifistes » baba-cool des années 1970.
Bref ! L’histoire bégaie mais, en tout temps, qui se ressemble s’assemble et le bamou a toujours eu un alibi pour justifier son refus de faire simple, c’est-à-dire franchir la clôture de la négociation !
Quoiqu’il en soit, la FSAS-CGTG :
- Condamne fermement la volonté farouche du gouvernement d’imposer aux soignants, aux intervenants du médicosocial, du social et des services à la personne, aux enfants puis à toute la population, une stratégie dite « vaccinale » à répétition qui ne règle en rien cette pandémie mais jette le discrédit sur la science et remplie les poches des fabricants.
- Dénonce fermement le projet de passe vaccinal destiné à asservir les citoyens et non à juguler la COVID.
- Dénonce et combat toutes les tentatives de division de la population sur le fondement sanitaire.
- Exige de l’Etat une posture responsable par sa participation à la table de négociation.
- Exige une dérogation à l’application de la loi du 05 Août 2021. Ce qui fût possible pour le Chlordecone doit l’être pour la COVID.
- Exige la réintégration de tous les professionnels suspendus, salariés- agents et libéraux.
- Récuse toute tentative de licencier-écarter les suspendus sur la base de l’abandon de poste, issue trouvée par les autorités après la suppression du licenciement par le sénat, alors qu’ils ont été mis en situation de non-travail en total irrespect du contrat de travail.
- Exige l’arrêt des réformes et de la T2A, sources premières des difficultés hospitalières.
- Exige le respect de la liberté de prescrire des médecins, meilleur porte de sortie.
- Exige des moyens pour soigner et accompagner en toute sécurité.
- Exige des traitements efficaces, moins couteux et expérimentalement vérifiés dans d’autres pays. Des repositionnements de molécules sont avérés mais, jusqu’à ce jour, le déni des autorités est manifeste.
- Exige l’autorisation de vaccins conventionnels plus efficaces et moins chers, l’expérience Cubaine étant l’une des meilleures pistes.
- Exige la formation de jeunes professionnels dans la santé, le médico-social, les services à la personne… afin de combler le manque de personnels.
- Exige un véritable plan de réorganisation sanitaire, gérontologique et médico-sociale sur le fondement des réalités archipélagiques, sismiques, volcaniques et cycloniques de la Guadeloupe.
- Appelle tous les professionnels du sanitaire, du médicosocial, du social, des services à la personne et la population, à continuer la mobilisation contre la loi du 05 Août 2021. « Vaccinés » ou non, le principe du danger implicite de cette loi demeure toujours pour la société entière.
(NOUS MANIFESTONS EN TEE-SHIRT FEDERAL - AVEC MASQUE ET GEL – EN GARDANT LES DISTANCES).
Basse-Terre, le 10 Janvier 2022