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Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


De quoi FIONA est-elle vraiment le nom !

Publié par FSAS-CGTG sur 18 Septembre 2022, 21:09pm

La FSAS n'a de cesse, depuis tantôt, d'interpeller les autorités politiques et sanitaires sur le caractère archipélagique mais, aussi, sur la dimension multirisque de la Guadeloupe. Notre organisation syndicale, en conséquence de quoi, s'interroge souvent sur des décisions technocratiques et idéologiques qui démontrent, de manière récurrente, qu'il y a un fossé entre la prospective politique et le factuel, le terrain. Nous avons eu à subir des décisions complètement hors sol pour la COVID mais, en fait et en Guadeloupe, cette pratique existait déjà depuis fort longtemps pour les phénomènes naturels. Rappelons-nous l'époque où l'alerte graduée et bien calée dans le temps permettait à tous de vaquer et de préparer l'arrivée d'un cyclone. Nos grands-parents, eux, n'avaient droit qu'au "sonnkyès" et à l'observation de la nature pour se préparer. De nos jours, et depuis une trentaine d'années environ, nous sommes tributaires de l'activité économique avant tout... L'argent, rien que l'argent et tant pis pour l'humain qui n'a qu'à se plier !

 On a tendance, très précisément, à mettre sur le compte des changements climatiques pour certains ou sur la fin du monde pour d'autres, les phénomènes naturelles qui nous avertissent ou nous surprennent. Mais on oublie trop facilement qu'ils ne datent pas d'aujourd'hui mais de quatre milliards d'années au moins, c'est-à-dire l'âge de la terre. L'humanité est arrivé bien longtemps après et a dû s'adapter à son hôte, par la prière ou par sa compréhension progressive de ces phénomènes.

            Il y a un courant, sans aucun doute noble de par ses intentions, qui semble désormais influencer toutes les politiques publiques jusqu'à l'idéologie capitaliste elle-même. L'écologie, promue par René DUMONT dans les années 1970, n'est pas l'objet de notre analyse ou d'une attaque mais il n'en demeure pas moins qu'elle semble être d'une utilité certaine à un système en perte de vitesse à tous les niveaux. C'est ainsi que la faute revient souvent au réchauffement climatique au point que les Allemands sont en train de regretter d'avoir laisser l'énergie nucléaire au profit du gaz Russe.

            Loin de nous de remettre en question la nécessité de respecter la nature mais nous devons aussi la regarder telle qu'elle est, c'est-à-dire avec ses sautes d'humeur temporelles. Il y a des régions sur terre qui sont sous le régime climatique tempéré de nos jours mais qui ne l'ont pas toujours été, il y a d'autres qui étaient occupées par la mer et qui font l'objet d'exploitation de sel et autres minéraux qui datent de cette époque... Il est donc nécessaire, comme pour la COVID, de reprendre les outils scientifiques et l'expérience humaine pour affronter les faits et non sombrer dans la certitude  modulable et génératrice de peurs.

            Il fût une époque où, tout comme les populations de l’hémisphère nord avant l’hiver, celles des Caraïbes savaient se préparer dès le mois de juin à ce que nous appelons l’hivernage – la saison des pluies qui est aussi celle des cyclones. il y avait une échelle chiffrée d’alertes nous préparant à l’arrivée certaine du phénomène. Mais les familles étaient déjà prêtes en ayant déjà un stock d’aliments et ayant aussi nettoyer les alentours immédiats des maisons. Les maisons étaient petites mais bien faites car construites sur l’expérience et l’observation des ainés, elles étaient bousculés mais résistaient car les clefs de charpentes, en tandakayou, en étaient pour quelque chose en leur donnant souplesse et endurance.

            La question « économique » ne se posait pas car d’abord les Hommes devaient être sauvés. Après le cyclone, la solidarité et le partage étaient les maitre-mots et nul ne s’inquiétait du lendemain. C’est seulement après s’être assuré que la famille et le quartier étaient en sécurité, physique et alimentaire, que les travailleurs rejoignaient leur lieu de travail pour en faire de même… Et le patron ne perdait pourtant pas en journée de travail mais retrouvait des femmes et des hommes revigorés malgré l'épreuve : Nou té ka kenbé rèd, nou pa té ka moli !

            Tout comme pour la COVID, les autorités politiques jouent avec les nerfs de la population avant un confinement in extremis. Pourquoi avoir laissé tomber un système qui fonctionnait parfaitement, et qui marche toujours dans les autres iles de la Caraïbe, pour adopter un système multicolore utilisé pour d'autres risques, souvent parallèlement ? Il y a une telle confusion dans les esprits que peu prennent au sérieux les risques. Le plus grave est la fermeture à la dernière minute des écoles et des entreprises, phénomène provoquant un effet de gouttière bouchée et mettant en danger la population. Heureusement que de plus en plus de citoyens reviennent au bon sens en prenant leurs précautions plus tôt.

            Tout comme pour la COVID, nous assistons manifestement à une méthode bien rodée qui consiste à créer la panique là où la sérénité devrait régner, puis à se décharger de sa responsabilité sur les individus surpris par le phénomène. Une telle méthode, relevant plus de l'ingénierie sociale et de la psychologie sociale que de la politique rend grandement service à certains... Nos fameux entrepreneurs, cœurs et poumons de la vie humaine selon le catéchisme néolibérale. Selon les ecclésiastiques de cette religion pseudo-économique, l'homme ne serait qu'une chandelle à jeter une fois fondue et éteinte.

            Tout comme pour la COVID, la gestion des cyclones n'a plus pour objectif de protéger - stricto sensu - la population mais de protéger des calculs économiques d'abord, l'humain devenant une simple variable si ce n'est un pion que l'on déplace au moment opportun sur l'échiquier du rendement. COVID et FIONA constituent une seule et même méthode qui n'a cure de l'intérêt général mais veille bien à l'intérêt privé, singulièrement financier.

            Tout comme la COVID, FIONA porte le nom de l'idéologie d'une minorité qui a la prétention de tout régenter alors qu'elle nous conduit droit au mur... Mais plus pour très longtemps au regard du mouvement géopolitique en cours !

            Oui ! Soyons solidaires avec nos sœurs et nos frères sinistrés, mobilisons-nous autour d'eux par tous les moyens possibles mais n'oublions jamais que depuis une année, d'autres sœurs et frères Guadeloupéens sont en attente de leur réintégration car ils n'ont commis aucune faute mais subissent le cyclone pseudo-sanitaire.    

            La FSAS apporte son soutien sans faille à la famille de la victime de FIONA et aux nombreux sinistrés mais, plus que jamais, la FSAS persiste à revendiquer une autre orientation sanitaire pour l'Archipel qui passe par :

  • L’arrêt de l'obligation vaccinale et la réintégration du personnel suspendu (Public, privé et libéral).
  • La formation de jeunes aux métiers sanitaires en soulignant les spécialités manquantes.
  • La remise en question de toutes les réformes appliquées depuis le Gouvernement Sarkozy.
  • L'abolition des A.R.S. au profit d'une véritable Direction Territoriale de la santé et du médicosocial.
  • L'arrêt immédiat de la T2A et la révision à la hausse du coefficient correcteur.
  • L'abandon du G.H.T. au profit d'une réorganisation coopérative hospitalière et non centralisatrice.
  • La redéfinition de l'action sanitaire en subdivisant le territoire pour rapprocher le soin de la population.
  • La sanctuarisation le nord-ouest de la Basse-Terre et ses hôpitaux (C.H.L.D.B. et C.H.M.S.) - de par sa stabilité géologique - comme repli sanitaire en cas de grande crise tellurique.
  • Le renforcement des hôpitaux de Saint-Martin et de Marie-Galante, si la télémédecine est une avancée elle ne peut être considérée comme la panacée sur des iles à risques majeurs.
  • Le renforcement de la psychiatrie et de ces structures extrahospitalières.
  • La mise en place d'un véritable secteur gériatrique et gérontologique autour de Palais-Royal.
  • L'articulation plus efficiente entre le sanitaire et le médicosocial.
  • Une véritable réparation du scandale de la chlordécone.
  • Le maintien et le renforcement des C.H.S.C.T., véritable contre-pouvoir du personnel soignant au profit des soignés.

LA FSAS REAFFIRME L'IMPERIEUSE NESSECITE D'ABROGER L'OBLIGATION VACCINALE !

Basse-Terre, le 20 Septembre 2022 !

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