ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES - FONCTION PUBLIQUE HOSPITALIÈRE et ARS
Guadeloupe – Saint-Martin et Saint-Barthélemy
DU 08 DECEMBRE 2022
Sur la situation sanitaire en général
Nous assistons, depuis trois décennies, à des "réformes" par des lois santé - de Sakozy à Macron en passant par Hollande - à seule fin de répartir notre santé en marché juteux pour le privé, laissant le moins juteux au service public.
Mais c'est la pandémie de COVID qui nous a vraiment donner le LA sur les intentions de nos dirigeants. En effet, et la FSAS-CGTG a été la première organisation à alerter dès le mois de Décembre 2020, nous avons bien compris que l'on cherche par tous les moyens à nous imposer une nouvelle forme de médecine et de prise en charge. L'argent, et seulement l'argent, est la motivation première au lieu de la soigner.
Aujourd'hui, les faits et la raison émergent lentement, en dépit de tous les efforts médiatiques pour qu'il n'en soit pas ainsi. Depuis tantôt, la FSAS-CGTG interpelle sur les risques que les nouvelles politiques sanitaires nous font prendre, au regard de notre caractère archipélagique et à multirisques, et c'est l'incendie du C.H.U.G. et la grève de nos camarades du C.H.U.G. en 2019 qui nous en a fait la démonstration, aggravé par la COVID.
Nous aurons bientôt un nouveau C.H.U.G., que nous avons appelé de nos vœux mais mal situé puisqu'il sera dans un cul submersible. Nous aurons, aussi, droit à un G.H.T. Nord et un en Guadeloupe, idée complètement inadaptée à nos réalités.
C'est dans ce contexte difficile que nous devons affronter l'avenir avec des représentants du personnel à la hauteur politique des enjeux. Ces représentants vigilants et pragmatiques sont à la FSAS-CGTG et se présentent à vous pour continuer le combat de la dignité humaine, la lutte pour un vrai service public de santé en Guadeloupe, à Marie-Galante, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy...
Sur le C.G.O.S.H. de Guadeloupe en particulier
Notre C.G.O.S.H. a connu des soubresauts à partir de 2019, mais cela pouvait être prévisible. Dès 2017, la FSAS-CGTG avait alerté sur la nécessité de suivre les conseils avisés du commissaire aux comptes, c'est-à-dire "réduire la voilure en termes de dépenses accessoires, mais nous avons eu du mal à nous faire entendre.
Cette affaire a failli couter chère à la structure, aux agents et au personnel du C.G.O.S.H. C'est in extrémis que le C.G.O.S.H. a eu un sursis en signant une convention tripartite avec l'ARS et le Ministère de la santé et une autre avec chaque Direction d'Etablissement Hospitalier.
La FSAS-CGTG s'est positionné pour la refonte totale de l'association dans un premier temps puis pour la signature de cette convention qui contraignait à un autre type de fonctionnement. La FSAS-CGTG aurait préféré que cette affaire soit réglée en toute intelligence entre les différents partenaires mais se réjouit que la confiance revienne puisqu'il n'y a que le C.H.B.T. qui ait fait le choix d'un autre prestataire... Mais nous restons très vigilants à défendre les intérêts des agents hospitaliers.
Pour l'avenir, en instances intra-hospitalières et dans les débats publics :
La FSAS revendique une autre orientation sanitaire pour l'Archipel qui passe par :
- L’arrêt de l'obligation vaccinale et la réintégration du personnel suspendu (Public, privé et libéral).
- La formation de jeunes aux métiers sanitaires en soulignant les spécialités manquantes.
- La remise en question de toutes les réformes appliquées depuis le Gouvernement Sarkozy.
- L'abolition des A.R.S. au profit d'une véritable Direction Territoriale de la santé et du médicosocial.
- L'arrêt immédiat de la T2A et la révision à la hausse du coefficient correcteur.
- L'abandon du G.H.T. au profit d'une réorganisation coopérative hospitalière et non centralisatrice autour de Pérrin.
- La redéfinition de l'action sanitaire et médicosocial en subdivisant le territoire en 5 district sanitaires et médicosociaux pour rapprocher le soin de la population.
- La sanctuarisation du nord-ouest de la Basse-Terre et ses hôpitaux (C.H.L.D.B. et C.H.M.S.) - de par sa stabilité géologique - comme repli sanitaire en cas de grande crise tellurique.
- Le renforcement des hôpitaux de Saint-Martin et de Marie-Galante, si la télémédecine est une avancée elle ne peut être considérée comme la panacée sur des iles à risques majeurs.
- Le renforcement de la psychiatrie et de ces structures extrahospitalières.
- La mise en place d'un véritable secteur gériatrique et gérontologique autour de Palais-Royal.
- L'articulation plus efficiente entre le sanitaire et le médicosocial.
- Une véritable réparation du scandale de la Chlordécone.
- La titularisation de tous les contractuels.
- Le maintien et le renforcement des C.H.S.C.T., véritable contre-pouvoir du personnel soignant au profit des soignés.
- L'arrêt des harcèlements devenus institutionnels.