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Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


DECLARATION FEDERALE – 28 Octobre 2024 : Halte à la manipulation antisyndicale !

Publié par FSAS-CGTG sur 28 Octobre 2024, 12:04pm

 Soignants et patients ne sont pas vos boucliers !

Il y a une pétition qui circule sur les réseaux numériques, vraisemblablement instiguée par des anti-syndicalistes planqués derrière un "amour du peuple et des travailleurs" très douteux. Un autre document signé par un collectif – les mêmes qui défendaient l’ARNm – parle « d’impardonnable irresponsabilité… ». Tout cela fait suite à une « conférence de presse » mettant en scène des commerçants victimes de vandalisme et le grand pontife de la C.C.I. de Guadeloupe.

Le spectacle était pathétique à voir la tête des enfants de cœur du patronat, faisant fi des assurances et subventions, mais motivés par le pape de la C.C.I. pour  traiter les grévistes de criminels... Il y aurait de quoi rire gras si la situation n'était pas grave. Le pire est venu des humbles citoyens, se cachant derrière le téléphone, pour relayer sans vergogne les propos assénés lors de cette conférence de presse, traitant les grévistes de TERRORISTES… Rien que ça !

Cerise sur le gâteau, un « syndicaliste », grand donneur de leçons et défenseur d’un néo-syndicalisme distanciel  devant l’éternel, enfonce le clou en signant un WhatsApp qui dit tout des motivations profondes de l’auteur. Ainsi, prétendre qu’un syndicaliste ne peut faire de la politique tout en faisant – Soi-même - de la chasse aux politiques son marché syndical, voilà un paradoxe qui mérite une analyse que nous laisserons à Montéran. Nous nous contenterons de rappeler que l’organisation syndicale de notre quidam  a été créée par Le Vatican pour soutenir le patronat contre la montée de la C.G.T. qui organisait le mouvement ouvrier… Rien n’a visiblement changé depuis 1919 !

Mais revenons aux véritables commanditaires, les mots ont leur sens et cette mise en scène a été réfléchie, comme c’est le cas depuis quelques années et chaque fois qu’il est besoin d’influencer la population. Tout a commencé  par la présentation à l’ONU d’une fiole vide pour justifier de l’invasion de l’Irak… Et l’exemple, devenu un classique, n’est pas choisi par hasard car il s’agit bien d’une méthode éprouvée dite « d’ingénierie sociale » pour monter la tête des gens et justifier de l’irréparable qui doit suivre. De même, parler de terroristes et de criminels n’est pas non plus un hasard, deux qualificatifs attribués à ceux qui tuent délibérément.

Puisque la mémoire semble faillir aux pieds de l’émotion, surtout quand on veut créer de la confusion, il est bon de rappeler qu’en juillet 2021, notre vénérable pontife de la C.C.I. était déjà à la tête des « Provax » pour supplier Macron de faire circuler les touristes "vaccinés" car l'économie de la Guadeloupe « avait besoin » d’oxygène... En vrai, il fallait comprendre les grands privilèges du petit Bolloré de la Guadeloupe, propriétaire d’hôtels et d’une compagnie aérienne.

Nous n’oublierons jamais le résultat de cette décision imbécile qui a fini avec plus de 1300 morts par défaut de soins (et non par refus de vaccination). Ce n'est qu'en fin d'année 2021 que l'on a fini par admettre que les "vaccinés" transmettaient le virus... et pour cause, le "vaccin" a ARN utilise une biotechnologie qui fait de l'injecté un producteur du virus avant de créer l'anticorps. Pourtant, la Dominique – juste à 200 km de nous - avait tout simplement fermé ses frontières et n’a eu qu’un mort, un exogène venu trop tard se procurer des soins…PON MOUN PA MO FEN !

Aujourd’hui, prendre à témoin les professionnels de santé et les patients relève de l’escroquerie intellectuelle, si ce n’est de l’indécence. Dire que les grévistes mettent en danger les personnes vulnérables est une technique bien rodée pour dissimuler les insuffisances systémiques. Deux citoyens Guadeloupéens avertis se sont déjà, et excellemment, prononcés pour éprouver les décisions politiques qui sont souvent prises à mauvais escient.

Le premier est connu pour son combat pour l’eau en Guadeloupe et affirme dans un courrier récent au préfet  de Guadeloupe : « L'approvisionnement en eau potable du nouveau CHU-G, non terminé, de sa station d'épuration, car ses eaux usées, et ses eaux hospitalières ne peuvent être accueillis à Pointe à Donne car les 2 unités sont obsolètes, vieilles de plus de 40 ans car non conforme aux normes actuelles, dont les rejets dans l'environnement sont non conformes aux normes et règles en vigueur d'autant que suite à l'augmentation des effets des médicaments, sans omettre les isotopes radioactifs, contenus dans les eaux hospitalières, suite à l'augmentation des équipements contre le cancer., les rejets actuels sont NON CONFORMES ».

Le second, connu pour son engagement scientifique mais tout aussi incisif, parle d’incurie et d’irresponsabilité dans sa dernière lettre ouverte : « Ce que je trouve particulièrement irresponsable, et là, le mot est faible, c’est la médicalisation de personnes à domicile avec des appareils NON SECOURUS, car une fois de plus, nous ne sommes pas à PARIS. Ceci est évidemment particulièrement critique lorsqu’il s’agit d’enjeux vitaux. La vie humaine n’a pas de prix : on sait mettre l’onduleur ou le matériel qu’il faut pour sauvegarder des données informatiques, le temps qu’il faut, mais on oublie l’humain. Dans quelle société vit-on ? Pour ceux qui l’on oublié ou qui ne le savent pas : Le cyclone Hugo (cat. 4) en 1989 a détruit tout le réseau EDF 63 kV de la Grande-Terre, privant de courant tout le triangle Est entre Sainte-Anne, Le Moule et la Pointe-des-Châteaux, plus de 50 mille personnes, du 16 septembre au 22 décembre, soit trois mois ».

Quant à la FSAS-CGTG, nous n’avons eu de cesse de réclamer une prise en charge conforme au caractère archipélagique et tenant compte de tous les risques majeurs de la Guadeloupe. Les autorités ont fait le choix d’un système centré sur le prochain C.H.U.-G. de Belle-Plaine construit sur l’une des zones le plus à risques du pays… Evidemment, quand tout s’effondrera par incurie et irresponsabilité, les concepteurs auront déjà pris le large.

Bèf ka janbé la bayè ba !

Mais que donc demandent les grévistes qui semblent si inatteignable ? Le groupe EDF a accru son bénéfice de 21% rien qu’au premier semestre 2024, soit 7 Milliards dont 194 million dans les DOM-TOM et la Corse. C’est dire que cette entreprise, privatisée, ne souffre point de problèmes financiers et devrait être à même de répartir la richesse produite aussi par les travailleurs, d’autant que cela avait déjà été acté lors de la dernière grève… Plus d’un million d’euros passerait à la trappe sous le nez de ces travailleurs, pour aller où ? N’est-ce pas la Guadeloupe qui perd en circuit financier ?

Celles et ceux qui véhiculent l’idée que les syndicalistes ne pensent qu’à leurs petits privilèges oublient que c’est grâce aux nombreux combats syndicaux, parfois avec pertes humaines, qu’ils ont – Aujourd’hui - des droits dont la prise en charge médicale et la couverture sociale. Ils oublient, aussi, que la grande majorité des maladies invalidantes ne sont nullement d’origine syndicale mais du fait d’un choix de société de consommation et de dérégularisation des contrôles des marchandises, sans compter le choix politique délibéré de la chloredécone…

Celles et ceux qui criminalisent l’action syndicale, la vraie sur le terrain de la lutte - de la confrontation et de la négociation, sont les mêmes qui exploitent, poussent les travailleurs au suicide ou à des pathologies psychiques, détruisent des femmes et des hommes et leur famille entière… On peut comprendre qu’ils préfèrent avoir à faire à des serviles plutôt qu’à des combattants.

Celles et ceux qui prétendent qu’il y a d’autres moyens pour revendiquer ses Droits, dont la justice, n’ont pas été à nos côtés devant les tribunaux pour combattre l’ignoble loi sur l’obligation vaccinale, cette attaque sans précédents des libertés publiques que les mêmes prétendent défendre, par ailleurs. Un combat devant la justice qui nous a dévoilé les limites de cette dernière, tout comme dans le dossier de la chloredécone. Savent-ils, au moins, que le législateur s’amuse à amaigrir le code du travail pour avantager le patronat ?

Il est clair que ce qui intéresse tout ce petit monde c’est de trouver, enfin, l’opportunité de se débarrasser du syndicalisme de lutte et si couper le courant sous l’effet de la colère – 24 heures durant - est assimilée au terrorisme et au crime :

  • Qu’en est-il quand on laisse délibérément plus de 1300 patients sans soins jusqu’à trépas – donc ad vitam ?
  •  Qu'en est-il quand on assassine socialement des centaines de soignants ?
  • Qu'en est-il quand on refuse l’abrogation de l’obligation vaccinale, véritable épée de Damoclès sur la tête des soignants, et quelles fins ?
  • Qu'en est-il quand on réduit le C.H.S.C.T. à une simple chambre d’enregistrement et laisse les travailleurs dans des conditions dangereuses et mortifères ?
  • Qu'en est-il quand on licencie à tir larigot et qu’on libéralise toutes les formes d’alcool ?
  • Quand est-il quand on assassine les services publics frontaliers (Police, Douanes…) laissant passer des tonnes de produits toxiques ?
  • Qu'en est-il quand on détruit le pays en développant le bitume, pour faire plaisir toujours aux mêmes importateurs, alors que nous sommes entourés d’eau et avons 5 aérodromes ?
  • Qu'en est-il quand on fait le choix d’une société de plus en plus analphabète, en détruisant l’instruction publique, pour mieux la contrôler ?
  • Qu’en est-il quand on fait le choix de sécuriser des Centres commerciaux plutôt que les rues de la ville ?
  • Qu'en est-il quand on fait le choix d’institutions onéreuses et maltraitantes pour nos ainés ?
  • Qu'en est-il quand on fait le choix d’un système sanitaire continental et capitalistique sur un archipel à hauts risques naturels ?
  • Qu'en est-il quand on laisse sur le trottoir une jeunesse désorientée et souvent contrainte à la survie ?

Bref, la liste est si longue qu’il ne nous reste qu’à paraphraser le philosophe chinois : «  Quand les Syndicats de luttes montrent les raisons de la souffrance du peuple et des travailleurs, le patronat et les collabos montrent  la profondeur de leur cupidité ».

Mais au fait, Il y a une petite bizarrerie dans ce qui s'est passé dans la nuit de vendredi à samedi : D'où est sorti le tractopelle qui semble être arrivé dans les environs très opportunément ?

Depuis des années, nous perdons des Droits sociaux et citoyens conquis par nos ainés et, cela, grâce à la complicité des « Syndicats » réformistes et d’ « intellectuels » anba mango !

Le syndicalisme de lutte n’est pas du terrorisme mais l’unique et historique voie pour gagner des Droits !

Les soignants et les patients ne sont pas des excuses pour manipuler la population…

Ay soukwé sak a zôt la zô vann chabon-la !

Basse-Terre, le 28 Octobre 2024

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