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Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Mise au point fédérale du 24 Novembre 2021 : Sur la propagande et les mensonges officiels...

Publié par FSAS-CGTG sur 24 Novembre 2021, 17:26pm

Sur la propagande et les mensonges officiels…

En Guadeloupe en général et au CHUG en particulier !

Depuis quelques temps, nous avons droit à des affirmations officielles qui relèvent purement de la désinformation et de la propagande pour justifier les choix et erreurs des autorités, tout en se focalisant sur ce qu’elles prétendent relever de « grave » au sein du mouvement populaire et social.

C’est ainsi que nous avons droit à des déclarations de chiffres dont nul ne peut vérifier la véracité mais qui contredisent la réalité dysfonctionnelle des établissements. On affirme que plus de 90% du personnel hospitalier serait « vacciné » sans préciser que la grande majorité de ce personnel répertorié est en première dose, pour un quart, ou rétabli de la COVID, pour deux-quarts, les « schéma complet » faisant le quart restant. On ferme des services et on impose, illégalement, les 12 heures de travail continue pour pallier au manque de personnel mais, un coup, tout vas très bien et, un autre coup, c’est à la faute au mouvement.

Lorsqu’il s’agissait de compter les morts, au mois d’Août, les premières doses étaient classées dans la catégorie des non-vaccinés mais il fallait faire silence sur le sujet pour tromper et faire croire que c’était le refus de la vaccination qui tuait. Quant aux rétablis, il est surprenant de les retrouver parmi les « vaccinés » alors que l’on prétend que l’immunité naturelle serait plus faible que l’immunité artificielle.

Sur les ondes, la Direction du CHUG ne cesse de claironner que le personnel gréviste empêche les non-grévistes d’accéder au C.H.U.G., or c’est faux ! L’ensemble des agents qui veulent travailler se rend sur son lieu de travail sans entrave. Une partie du personnel suspendu se rend, quotidiennement, au CHUG accompagné du personnel gréviste et manifeste son mécontentement en filtrant l’entrée des véhicules, si ne pas avoir accès au parking intérieur du CHUG est un empêchement comment qualifier le bannissement de milliers de soignants qui n’ont fait aucune faute professionnelle ? D’autant que le CHUG dispose de parkings extérieurs et que le personnel de nuit a un libre accès au parking intérieur pour des raisons évidentes de sécurité.

Pire, la Direction du CHUG accuse les suspendus d’empêcher aux patients d’entrer à l’hôpital, ce qui est totalement faux car ces derniers peuvent même y entrer avec leur voiture, la navette étant indisponible pour les emmener au hall d’accueil. Il arrive même que des grévistes accompagnent des personnes à mobilité réduite.

Concernant l’absentéisme, la Direction du CHUG pousse la méprise envers les agents suspendus en imputant la carence en personnel au chevet des malades, dans les services supports et l’administration essentiellement aux grévistes et aux arrêts maladie dits de complaisance selon la direction. Sur les arrêts-maladies, il s’agit principalement  d’épuisements professionnels puisque beaucoup n’ont pas pris de congés pendant depuis le début de l’épidémie, en déclenchant le plan blanc c’est une conséquence fatale. Ce plan blanc perdure alors que le département n’est plus sous le coup de l’urgence sanitaire. Les agents qui agents qui sont partis en vacances avant les suspensions ont pu le faire avec l’accord de leurs responsables d’unité en dépit du contexte lié au plan blanc NDLR].

Parler d’arrêt de complaisance a pour seul objectif de détourner l’attention de l’opinion publique, une ruse machiavélique pour faire pression sur ceux qui sont en poste et qui réfléchiront plus d’une fois avant de prendre un arrêt malgré les souffrances que va engendrer le travail en 12h. De surcroit, si l’absentéisme impacte tant l’organisation au point de créer de grandes réorganisations, nous espérons que la Direction a interpellé l’inspection du travail réglementairement pour trouver là où le bât blesse… Une loi est faite pour être respectée non ?

A l’instar du « Nous sommes en guerre » de Macron, la Direction du CHUG a réussi  - sous couvert de COVID – à mettre en œuvre en moins de deux ans ce que d’autres, avant elle, n’avaient pas réussi durant la décennie précédente. Des réorganisations visant à réduire les postes dans certains secteurs, des fusions et des fermetures de services à tir larigot. Certains services ont été démantelés au profit de structures privées, des médecins ont été évincés de leurs services servant d’exemples à ceux qui voudraient sortir du moule.

Le Médecin coordinateur du SMUR, quant à lui, affirme publiquement que ses équipes ne peuvent franchir les barrages, les pompiers arrivent pourtant à assurer les transferts des patients. Si vraiment le passage par voie terrestre n’est pas possible pour le SMUR, les voies aériennes et maritimes sont possibles à moins que d’autres considérants s’y opposent ? Comment sont pris en charge les patients des iles du sud ? Il y a, normalement, un hélicoptère de l’aviation civile pour assurer ce type de service mais nous apprenons, à l’oreillette, qu’il serait  hors-service depuis plusieurs semaines. Il s’agit là d’une grande perte de chance pour la population au sein d’un archipel. Visiblement, le Gouvernement, les autorités sanitaires et la Direction du CHUG ont du mal à organiser les soins en Guadeloupe, il est plus facile de faire appel à la répression par le débarquement de militaires lourdement armés.

Le service d'hémodialyse et les services de réanimation, dont les effectifs sont règlementairement normés, sont amputés d'une bonne partie de leurs personnels ce qui complique lourdement la prise en charge des patients. En hémodialyse, à chaque crise (incendie, covid...), la Direction s'organise pour réorienter les patients valides contre leur avis vers les structures extérieures (AUDRA, CHOISY...) et, une fois la crise passée, ces patients ne reviennent plus ce qui grève l'activité au regard de la T2A (tarification à l'activité).

Malgré les alertes faites par le personnel, aucune rectification n'est à l'ordre du jour, cela prouve que cette fuite des patients au profit du privé est  organisée. Il n'en demeure pas moins que la file active des Clinique a augmenté mais la mise en œuvre des premières suspensions dans celles-ci impacte déjà la prise en charge générale des dialysés de Guadeloupe. Ainsi, apprenons-nous que les dialyses ne seraient assurées que partiellement, soit 2 heures 30 au lieu d’une moyenne de 4 heures en temps normal, faute de personnel.

Les représentants du personnel du CHUG n'ont eu de cesse de défendre les agents bec et ongles contre la mise en place des 12 heures dans certains services, constatant qu'il s'agissait tout simplement d'un palliatif au manque de personnel en augmentant leur amplitude horaire en passant de 8h à 12 de temps de travail.

De même, alors que les représentants du personnel dénonçaient l'insécurité des agents, aux abords des sites du CHUG notamment au P.P.E. (Pole Parent-Enfant dès l’ouverture)  (Dégradation de véhicules, vols...) sans aucune réaction de la Direction, il a suffi d’un fait divers dans un contexte de tension sociale et populaire  pour imposer aux équipes soignantes le passage en 12 heures pour une durée indéterminée. En conséquence, certains agents (y compris ceux de nuit) sont contraints de venir travailler avec leurs enfants, n'ayant pas eu le temps de réorganiser leur vie. A noter que ce passage en 12 h est une politique voulue par le directeur du CHUG.

Enfin, au plus de la vague, en août dernier,  le service de diabétologie a été fermé  (hospitalisation,  hôpital de jour  et consultation) laissant jusqu’à ce jour les patients diabétiques dans la nature alors que l'on sait qu'un diabète déséquilibré peut nécessiter une hospitalisation en urgence. [Dixit V.DENUX - DG ARS de Guadeloupe sur les comorbidités : « les diabétiques étant sujets aux formes graves du virus » lors de sa propagande pour la vaccination].  En Endoscopie digestive, les deux tiers du personnel sont suspendu contraignant la Direction à faire appel à un agent retraité pour assurer les examens. De manière générale, les files d'attente ne sont pas imputables seulement  à la grève mais surtout à la désorganisation des soins directement liée aux suspensions, n'en déplaise à la communication intempestive transformant, du jour au lendemain, le CHUG en paradis médical.

 

Nous ne pourrions conclure sans revenir sur la désintégration des structures dédiées aux malades drépanocytaires, aussi bien au CHUG qu'au CHBT, conséquence directe de l'application des réformes et de la gestion technocratiques qui ont opté pour une "rationalisation économique" en lieu et place d'une santé publique au service de l'humain. Combien de drépanocytaires ont été victimes de la COVID faute d'une prise en charge en amont ? Il faudra bien faire un vrai bilan des conséquences des décisions prises, avant et pendant la COVID, pour connaitre les responsabilités de chacun.

Comme quoi, quand on veut manipuler les chiffres et les faits pour faire passer son point de vue, il suffit de claironner médiatiquement des inepties et autres mensonges à satiété… « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose » disait la propagande d’un triste personnage de l’histoire.

Nous déplorons l’absence de débats contradictoires  regroupant les différents acteurs de terrain, et singulièrement les organisations syndicales. L’opinion publique ne peut se forger efficacement dans ce dialogue de sourds puisque les arguments ne sont jamais confrontés. Nous assistons dans la presse télévisée à des monologues et à des discours moralisateurs sans analyses factuelles ni remise en question journalistique face à  certaines affirmations.

Face aux informations biaisées qui sont distillées, par médias interposés, pour diviser la population et tenter de discréditer le mouvement social, la FSAS-CGTG réitère son positionnement contre la loi sur l’obligation « vaccinale » et le passe sanitaire qui porte atteinte aux droits humains et à la liberté individuelle, singulièrement au droit de disposer de son corps et au consentement libre et éclairé. Les mensonges, la propagande infecte et la posture rigide et hermétique du gouvernement – et de ses appendices locales - face aux légitimes revendications de plus de 80% de la population Guadeloupéenne, démontrent que nous faisons face à de petits flibustiers au service de la finance internationale qui n’ont aucune stature politique pour gérer la situation.

Pour la FSAS-CGTG,

Le secrétaire Général,

Philippe BELAIR

Basse-Terre, le 24 Novembre 2021

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