En seulement une année, une nouvelle Direction s’est installée dans un marocain aux EHPAD du groupe « Partage et vie » en Guadeloupe. Son seul objectif, ou plutôt sa seule obsession, est de casser ce qui se faisait de mieux avant elle en poussant à bout les professionnels… Les mauvaises langues disent que seul compte l’avis des décideurs Parisiens et au diable le personnel et… les résidents :
- Il y a un manque cruel de moyens humains et matériels.
- Les départs à la retraite ne sont pas remplacés.
- Les rares I.D.E. qui acceptent de travailler décampent à la première occasion ou n’acceptent qu’un petit C.D.D. par prudence.
- Il y a 76 résidents dont beaucoup relevant de troubles psychiatriques sans les moyens adéquats, dont du personnel en conséquence.
- Un nettoyage au karcher est organisé contre les salariés depuis quelques temps…
Les élus du C.S.E. n’ont eu de cesse de dénoncer les risques et dangers encourus par le personnel faisant face à la violence de certains résidents mais n’ont que de mauvaises réponses de la Direction. Lors d’une réunion de C.S.E. et à la question de revoir les horaires pour mieux assurer les soins, une élue s’est vu répliquer « Vous n’avez qu’à faire une toilette de chat et mettre un change ! »… Si ce n’est pas de la maltraitance institutionnalisée qu’est-ce alors ?
Ainsi, selon cette Direction, il faut faire plus avec moins sans aucune humanité pour les résidents et encore moins pour celles et ceux qui travaillent dure à soigner et accompagner les ainés dont nous avons la charge. Les professionnels, pour combler ce manque d’humanité et par conscience, font le job mais souffrent terriblement en travaillant très souvent seuls, en prenant coups et blessures… Et même en signalant des « évènements indésirables » aucune mesure n’est prise pour corriger et améliorer les conditions de travail.
Plutôt que de renforcer les équipes en premier lieu pour améliorer la sécurité et les conditions de travail, avec forcement une conséquence positive sur la prise en charge, la Direction préfère viser sur des mobiliers huppés pour faire croire à un EHPAD 5 étoiles.
Quelle logique se cache derrière ces décisions fantaisistes et onéreuses qui n’amélioreront jamais la prise en charge des résidents ?
Mais le plus grave c’est que, dans ce contexte de mise en danger permanente du personnel, une de nos camarades est convoquée avec risque d’être licenciée pour une affaire qui est la conséquence de l’épuisement professionnel et alors même qu’elle a été de bonne foi. Les véritables fautifs paniquent et veulent qu’elle ne soit qu’un vulgaire fusible mais la FSAS-CGTG veille au grain et n’acceptera jamais ce sacrifice sur l’autel de la marchandisation des personnes âgées.
Une inspection de l’ARS est prévue et la FSAS-CGTG se réserve le droit de s’inviter dans ce faux-semblant pour dénoncer publiquement ce que vivent les travailleurs des deux EHPAD depuis une année. Des mesures « techniques » sont prises pour cacher à l’ARS des pratiques inavouables mais la FSAS-CGTG, nous ne laisserons jamais la lâcheté salir notre camarade sans que les véritables responsables ne soient dénoncés et traduits là où il se doit !
CETTE AFFAIRE EST INADMISSIBLE ET
LA FSAS-CGTG NE LACHERA RIEN !
NOU PE KE PWAN-Y !
Basse-Terre, le 23 Mai 2022.