Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Hommage posthume à notre camarade Jacky FOLVERT

Publié par FSAS-CGTG sur 7 Février 2024, 00:30am

J’ai peine à le croire mais Bazil, cet être ineffable qui passerai chercher les âmes expirantes chez elles - selon la légende, semble visiter énormément de foyers depuis quelques temps.

J’ai peine à le faire mais je manquerais à mon devoir, d’ami et de camarade, si je ne rendais pas un hommage mérité à la dernière victime de ce Bazil, un grand Monsieur d’une sérénité incommensurable.

C’est au Lycée Agricole que nous nous sommes connus, sur les bancs d’une école rigoureuse mais si enrichissante à tous points de vue. Une époque où vous, les plus grands, vous vous divertissiez de voir débarquer la nouvelle promotion, la mienne… Les bleus !  Mais juste le temps de rappeler qui étaient les ainés…

Une école où se côtoyaient des condisciples internes et externes des quatre coins du monde. Cette grande diversité nous a marqué et forgé tous, sans aucun doute. Déjà, tu savais faire montre d’un silence religieux qui restera la marque de ta personnalité jusqu’au dernier souffle.

De temps en temps un sourire espiègle, comme pour acquiescer sans mots dire, mais peu de personnes pouvaient d’un regard deviner tes pensées… Une force intérieure qui a fait de toi un homme pointu dans ses analyses, parce que prenant toujours le recul nécessaire dans un mutisme qui en disait long.

Tu m’as toujours sidéré, car je n’ai aucun souvenir de t’avoir entendu faire une affirmation sans que la réalité ne confirme tes propos… Il en a toujours été ainsi comme si c’était un don, lang a-w sété lang a kabwit !

Quarante ans plus tard, nous nous retrouvions en tant que camarades au sein de la FSAS-CGTG. Non seulement nous avions embrassé le même métier mais, de surcroit, nous partagions le même engagement syndical.

Je m’attendais à faire l’accolade à un homme nouveau, j’ai redécouvert le même puisque ta maturité semblait avoir été déjà acquise depuis le début des années 1980… Une sagesse immense et une ténacité inébranlable qui faisaient de l’homme que tu étais : un incontournable, un visionnaire, un pragmatique et un stratège.

Peu prolixe mais assurément efficace, ton dernier exploit est encore chaud puisque les élections professionnelles ont eu lieu la semaine dernière. Lorsque j’ai vu l’absence de ton nom sur la liste, je me suis autorisé à t’appeler et toi, stoïque, de me répondre : « Ce n’est que mon nom qui n’y est pas, nous gagnerons ! » et nous avons très largement gagné.

Tu avais la charge de chef de service et tu te prédestinais à la charge de Directeur – promotion que tu aurais plus que mérité. Je savais pouvoir compter sur toi en tant que cadre pour nous aider à structurer notre secteur « encadrement » mais la destinée en a voulu autrement.

Malgré ta charge, tu n’as jamais manqué à ton engagement syndical jusqu’à te battre pour que l’oubli n’entache jamais la prise de recul de notre ancien Délégué Syndical, un autre camarade tellement méritant dans tant de combats victorieux mais désormais gagné par la maladie.

C’est notre nouveau Délégué Syndical qui m’a appelé ce samedi après-midi. Je m’apprêtais à lui lancer une plaisanterie quand il m’arrêta net, la voix tremblante, pour m’annoncer cette terrible nouvelle. Nous sommes tous très affectés mais nous savons que tu n’as jamais fait, du combat syndical, une affaire personnelle.

C’est à cela que l’on voit la hauteur d’esprit des grands militants qui, discrètement mais efficacement, font progresser l’action commune quoique peuvent dire les médisants et autres opposants de mauvaise foi.

Le médicosocial perd un intervenant d’une grande qualité, l’APAHJ-Guadeloupe perd un cadre d’une grande compétence, la FSAS-CGTG perd un militant d’un grand mérite, la Guadeloupe perd un maillon d’une grande humanité… Quant à moi, je perds un camarade et un ami d’une grande et infaillible fidélité.

Mais, tout comme toi, je crois au devenir et je faillirai à laisser nos camarades, tes camarades, croire que tout est fini. On prétend que l’éternité dépends de la mémoire des siens, ce qui est certain c’est que ton empreinte est désormais indélébile, voilà pourquoi nous continuerons la lutte avec elle.

Merci Jacky d’avoir été à nos côtés, merci d’avoir été des nôtres, merci pour tout !

Diadyé Jaki… Pozé nanm a-w an filawo !

                                                                                                                Basse-Terre, le 03 Février 2024.

                                                                                                                        Le secrétaire général,                 

                                                              BELAIR Philippe                    

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
Je suis rester sans voix quand j ai entendu ton décès. Jack donne la force à ta fille. Bon voyage camarade. Tous mes condoléances à tous.
Répondre
S
Ton décès Jacky, nous a laissé ta fille et moi sans voix....<br /> Toi discret,sensible pointilleux et à cheval sur tout,tu resteras à jamais dans nos cœurs,ta fille Nancy est inconsolable...,😭😭🙏
Répondre

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents