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Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Vive le 1er Mai 2024… Journée Internationale des travailleurs !

Publié par FSAS-CGTG sur 25 Avril 2024, 13:00pm

Des lois liberticides et antisociales sont votées à tirs larigot depuis la période SARKOZY mais Macron, dans son indéfectible volonté d’agir pour ses maitres de la finance internationale, accélère la cadence à une vitesse très inquiétante. Aucune organisation politique ou syndicale progressiste ne saurait se taire face la casse sociale à la fachisation rampante que nous connaissons à nouveau et, ce, depuis les années 1930. Les travailleurs ne doivent plus se tromper d’amis et d’ennemis. Le monde merveilleux que les néolibéraux nous ont promis, il y a trois décennies après la transformation de l’URSS et de l’Europe de l’Est, s’effondre littéralement sous nos yeux. Ceux qui aimaient à parler d’effondrement de l’URSS refusent de constater l’effondrement de leur monde où règne un capitalisme sauvage, une descente aux enfers des sociétés et de l’humanité et des idées de plus en plus loufoques mais jamais pour rassembler et promouvoir le peuple et les travailleurs. La faute ne revient ni à Poutine, ni au réchauffement climatique mais à un système inhumain et vorace… Le capitalisme ! Toutes les tentatives de noyer le poisson pourri dans les eaux troubles, reste vaine car notre humanité aura toujours le dessus même conduite par une minorité… dans un premier temps !

Petite histoire du grand 1er Mai :

Le 14 juillet 1889, lors de son congrès fondateur à Paris, la Deuxième Internationale ou Internationale socialiste, adopte à l’unanimité la résolution appelant à organiser « une grande manifestation à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail ». Le 1er mai 1890 est la date retenue, ce jour ayant été proposé par la centrale syndicale nord-américaine, l’American Federation of Labor, en mémoire de la grève des ouvriers des usines de machines agricoles McCormick de Chicago en 1886.

Celle-ci, menée pour la réduction du temps de travail et l’augmentation des salaires, avait été réprimée dans le sang par la police : les blessés se comptèrent par dizaines, un homme perdit la vie. Trois jours plus tard, une manifestation pacifiste se rassemble non loin de Haymarket Square pour protester contre les violences policières. Une nouvelle fois, la police charge, mais une bombe artisanale est lancée et sept agents de police sont tués, des dizaines sont blessés. Huit hommes sont interpellés.

Après un simulacre de procès, Oscar Neebe écope de 15 ans de prison ; Michael Schwab et Samuel Fielden la réclusion à perpétuité ; Auguste Spies, Georges Engel, Adolph Fischer, Albert Persons et Louis Lingg la peine de mort. Ces derniers sont exécutés le 11 novembre 1887, avant que la justice ne reconnaisse finalement leur innocence en juin 1893.

Jusqu’en 1864, le délit de coalition – c’est-à-dire le fait pour des individus de s’entendre pour obtenir certaines mesures – est réprimé par les articles 414 et 415 du Code pénal de 1810. Ainsi, des ouvriers cessant collectivement le travail risquent un à trois mois de prison, les « meneurs » deux à cinq ans.

La coalition patronale pour réduire les salaires est aussi interdite, mais la similitude s’arrête là, puisque les patrons ne s’exposent qu’à une amende et à une peine d’emprisonnement allant de six jours à un mois. Et ce délit frappe plus systématiquement les ouvriers…

La loi Ollivier, adoptée le 25 mai 1864, abroge ce délit de coalition. Le droit de grève est désormais toléré, mais cette mansuétude trouve vite ses limites, y compris après l’avènement de la Troisième République. Les mobilisations sociales, encadrées par l’armée et la gendarmerie, s’achèvent souvent tragiquement.

La violence s’exprime également par l’ampleur des dispositifs répressifs. Ainsi, pour le 1er mai 1906, journée particulièrement suivie pour l’obtention de la journée de travail de huit heures, on recense rien qu’à Paris, en plus de la police municipale et des brigades de réserve, 40 bataillons d’infanterie, 32 escadrons de dragon L’arme la plus dissuasive reste sans doute entre les mains patronales. En effet, la justice considère que la grève constitue un motif valable de rupture du contrat de travail par l’employeur.

Le droit de cesser le travail pour défendre ses droits et ses revendications trouve là une puissante limite. Il est cependant d’usage, dans bon nombre d’entreprises, de tolérer la grève du 1er mai. Mais le bon vouloir patronal peut changer, comme en 1936. Cette année-là, la direction de l’usine Breguet du Havre décide de licencier deux militants ayant fait grève le 1er mai. Bien mal lui en pris !

En solidarité, les salariés débrayent et occupent l’usine, contraignant la direction à réintégrer les deux ouvriers et à payer les jours de grève. Cette victoire totale, en deux jours, donna le signal d’une vague de grèves et d’occupations dont les conquêtes sont encore inscrites dans notre quotidien.

La revanche patronale fut prise trois ans plus tard. La grève générale du 30 novembre 1938, contre la remise en cause des 40 heures hebdomadaires, s’achève par une répression féroce. 800 000 ouvriers sont licenciés, le réembauchage écarte systématiquement les « meneurs ». En janvier 1939, 15 000 militants sont toujours privés d’emploi et 500 sont toujours face à la justice. Cette « Saint-Barthélemy » syndicale est telle que la CGT n’appelle pas à faire grève le 1er mai 1939, par peur des représailles.

Le régime de Vichy qui, après avoir interdit les grèves avec la loi du 2 décembre 1940, décide d’instituer le 1er mai « comme jour férié, fête du Travail et de la Concorde sociale » en avril 1941. Tombant le jour de la saint Philippe, le 1er mai devient une journée à la gloire du Maréchal Pétain. Celles et ceux qui refusaient la collaboration et l’occupation nazie ont contesté cette tentative de récupération, en diffusant des tracts et des papillons, en appelant à cesser le travail ou à se rassembler, comme en zone libre le 1er mai 1942 ou à l’appel du Conseil national de la Résistance le 1er mai 1944 et cela, toujours au péril de leurs vies.

Cette situation n’évolue qu’après la Seconde Guerre mondiale. Conformément à la constitution de la IVe République du 27 octobre 1946 qui prévoit, dans son préambule, que « le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent », l’article 4 de la loi du 11 février 1950 entérine le fait que « la grève ne rompt pas le contrat de travail ».

Mieux, Ambroise Croizat, ministre du Travail et de la Protection sociale et secrétaire général de la FTM-CGT obtient, par deux lois de circonstance, en 1946 et 1947, que le 1er mai soit un jour férié et chômé.

La loi du 29 avril 1948 inscrit définitivement dans le code du travail le 1er mai comme étant un jour férié et chômé. Si cette date est désormais reconnue, elle n’est pas pour autant acceptée dans les faits ! Dans le contexte de la guerre froide et des guerres de décolonisation, les défilés sont interdits à Paris à partir de 1954. Mais la CGT n’hésite pas à braver cette interdiction, en dépit de la répression policière. Il faut attendre le 1er mai 1968, pour que les organisations syndicales soient de nouveau autorisées à manifester dans les rues parisiennes.

En Guadeloupe, les travailleurs n’ont jamais démérité dans leurs luttes locales, que ce soit avec la « Fraternité Ouvrière » - syndicat né au début du 20ème siècle ou avec la création d’une structure C.G.T. dans les années 1930 puis la C.G.T.G. depuis les années 1960.

Voilà pourquoi les travailleurs doivent se mobiliser le 1er Mai !

Le 1er Mai est une journée de démonstration de force des travailleurs :

Tout ce que nous avons gagné est le fruit des luttes de nos grands-parents et parents, il nous appartient de continuer le combat car seule la lutte paye !

Depuis les années 1980, l’idéologie néolibérale, qui n’est qu’une nouvelle escroquerie intellectuelle – présentée comme une théorie économique - du capitalisme pour reprendre la main après que le patronat se soit prononcé pour Hitler. Après la défaite d’Hitler, ce patronat faisait profil bas et les travailleurs étaient fortement armés politiquement et syndicalement… Jusqu’aux années 1970 avec la création de la notion de crise économique qui a commencé par la « choc du pétrole » de 1973.

Cette offensive « néolibérale » détruit tout sur son passage en siphonnant les richesses produites par les travailleurs dans des guerres et le renforcement d’une oligarchie mondialiste dirigée par des milliardaires. La pandémie de COVID a mis à nue les intentions profondes de cette oligarchie qui cherche, désormais, à tout contrôler même la personne humaine dans son intimité profonde.

Des projets complètement farfelus sortent de l’imagination de ces oligarques qui financent et contrôlent la majorité de nos élus, c’est la raison pour laquelle ils étaient si embarrassés lors de la pandémie. Ainsi et pour exemple, Pfizer, est l’un des plus gros financeurs des partis politiques en Occident… Cherchez l’erreur !

Malgré leurs erreurs, ils continuent billes en tête, à agir selon leur calendrier et détruise toutes les lois sociales gagnées par nos prédécesseurs. Leur problème est la nouvelle donnée géopolitique depuis la création des B.R.I.C.S. (Union économique du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du sud) rejoints par de plus en plus d’autres pays du sud… La dédolarisation du monde s’accélère et leur système est menacé de s’effondrer sous peu, même l’Euro est menacé !

Coincé comme un fauve sauvage, le système se débat et tente le tout pour le tout pour survivre. Voilà pourquoi ils ont tout fait pour générer la guerre en Ukraine en plaçant un régime antirusse et des bases de l’OTAN à la porte même de la Russie. Cette guerre est pourtant déjà gagnée par les Russes en dépit de toutes les désinformations de la presse officielle. Leur dernière chance passe par la réponse d’Israël en Palestine et toute contestation est réprimée, comme c’est le cas de camarades de la C.G.T. qui ont produit un tract pour dénoncer le sionisme qui n’a rien à voir avec la religion juive.

Des lois liberticides et dangereuses sont votées en catimini pour interdire la liberté de penser et préparer des réquisitions en cas de besoin – comprendre en cas de guerre. L’expérience de division et balkanisation des travailleurs, lors de la COVID, entre « provax » et « antivax » était les prémices de ce qui nous attend comme division. Déjà, des sujets stupides occupent le débat public quotidiennement et le niveau scolaire est volontairement rabaissé pour maintenir les travailleurs, en particulier, et le peuple, en général, hors du champ des décisions politiques.

Les travailleurs doivent comprendre que le 1er Mai n’est aucunement la « fête du travail » mais la journée internationales de tous les travailleurs du monde pour afficher leurs revendications et… Leur force. La mobilisation du 1er Mai est importante pour faire la démonstration que nous sommes contre leurs projets et pour une autre société plus solidaire et pacifiée.

Voilà pourquoi les travailleurs doivent se mobiliser le 1er Mai !

La FSAS-CGTG appelle ses militants et sympathisants à se mobiliser massivement dans les rues des Abymes pour faire cette démonstration de force et envoyer un message clair au patronat et aux autorités politiques : Nou pé ké lagé !

La FSAS-CGTG appelle tous ses militants, tous les travailleurs de la santé et du social et toute la population Guadeloupéenne a manifester le 1er mai 2024 pour :

Une société plus juste et plus humaine.

L'abrogation de la loi du 05 Août 2021.

L'abrogation de la réforme de la retraite.

L’abrogation des lois liberticides.

Le respect des conventions collectives.

Le respect des services publics.

Une santé non-marchandisée.

Une action sociale non-marchandisée.

Le respect des travailleuses à domicile et l'application immédiate des avenants 43 et 44.

De meilleures conditions de travail.

Des moyens humains, matériels et financiers.

La revalorisation des salaires.

La redéfinition des secteurs sanitaires, médicosociaux et sociaux pour une meilleure prise-en-charge tenant compte du caractère archipélagique de la Guadeloupe.

LA SANTÉ ET LE SOCIAL SONT LE CHOIX D’UNE SOCIÉTÉ SAINE ET DEMOCRATIQUE !

Vive le 1er Mai 2024, vive la lutte des travailleurs de la santé et du social !

Rdv à 08h30 aux Abymes – Derrière le stade

Basse-Terre, Avril 2024.

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