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Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Pour un vrai service public hospitalier !

Publié par FSAS-CGTG sur 14 Mars 2017, 08:44am

Depuis près d'une quarantaine d'années, c'est la même rengaine politique qui règne et conduit les décideurs à prendre l'option de la logique comptable. Or le sanitaire, tout comme le social et l'éducation, sont des éléments essentiels à tout projet de société. Historiquement, la preuve a été donnée qu'une société malade est une société sans ou mal-dotée d'un système de santé digne, d'un système de prévention et de résolution de problématiques sociales performant et d'un système éducatif ouvrant des perspectives ouvertes à la jeunesse. Les tenants de l'austérité veulent nous faire payer leur crise financière, depuis 2008, qu'ils ont réussi à faire passer pour "la crise économique".

Une seule doxa règne : "Il faut faire des économies", les derniers projets en date font l'apologie du fonctionnaire "fainéant" et de la nécessité de suppression de près de 22 000 postes dans les hôpitaux jusqu'en 2017. En fait de "réformes", on détruit méticuleusement des conquis sociaux pour laisser place aux requins de l'investissement privé. Derrière l'argument des "mutualisations" il faut voir la volonté de restreindre l'activité publique à panser les plaies qui n'intéressent pas le privé...

"L'évolution des métiers et l'émergence de nouveaux métiers » sont mis en avant pour requalifier voire déqualifier l'existant en terme de diplômes, poussant les professionnels diplômés à devenir des prestataires à leur compte, une privatisation rampante qui ne dit pas son nom. Comment vouloir rendre compatibles l'efficience des coûts et l'efficience des prises en charges ?

La mutualisation, la gouvernance et le management sont les nouveaux maitres-mots pour masquer une volonté de désorganiser la politique solidaire et y substituer une marchandisation de la santé. Le développement de la prise en charge à domicile, même s'il faut reconnaître la nécessité de l'entourage de l'usager, est un indicateur du transfert progressif de l'activité de l'institutionnel social au libéral. Le catalogue de bonnes intentions autour de « la place de l'aidant naturel » ne doit pas nous tromper.

En clair, la FSAS-CGTG se prononce :

- Contre la Direction commune entre le CHU et le CHGR. Nous pensons que vu la proximité des deux nouveaux établissements (Abymes), l’Etat veut faire jouer la mutualisation des moyens pour ne pas investir la somme nécessaire à la reconstruction du CHU. Et tout cela avec la complicité des élus locaux.

- Pour le déménagement du C.H.G.R., à Palais-Royal, dans des conditions assurant une continuité de bonne prise en charge des ainés.

- Pour le déménagement du C.H.B.C.E. effectif et avec les moyens nécessaires afin d'assurer une couverture en soins et un accueil digne des ainés dans cette grande zone géographique.

- Contre la Direction commune des hôpitaux de la Côte-Sous-Le-vent (C.H.L.D.B. et C.H.M.S.). Il faut que ces hôpitaux gardent leurs spécialités en les développant tout en coopérant mais en restant indépendants l'un de l'autre. La FSAS-CGTG rappelle qu'en cas de repli sanitaire, c'est la zone sismique la plus sûre selon les services de vulcanologie. Qui dit zone de repli, dit prévision d'équipements conséquents et dispatchés.

- Pour le maintien et le développement des activités au Centre Hospitalier Sainte-Marie de Marie-Galante. La perte de l'obstétrique, contrairement aux déclarations péremptoires, n'ont aucunement amélioré le sort des parturientes.

- Pour l'accompagnement financier nécessaire à un bon service public à Saint-Martin. Beaucoup aime à dire que l'ile a voulu son "autonomie" et qu'elle n'a donc besoin d'aucun soutien. La FSAS-CGTG s'inscrit en faux sur ce raccourci, cette île a besoin d'un Centre Hospitalier performant au vu de son activité économique principale.

- Pour le renforcement du personnel de l'Hôpital de Bruyn (Saint-Barthélemy), singulièrement au niveau de l'EPHAD qui a un manque cruel de professionnels. La conséquence de ce manque est l'épuisement des agents et l'incohérence des décisions.

- Pour l'innovation, le maintien et le développement des activités en cours au C.H.B.T. qui doit devenir un centre sanitaire de référence pour l'Ouest du territoire en parallèle du C.H.U. pour l'Est.

- Pour la réorganisation de la psychiatrie en Guadeloupe, au travers d’un nouvel EPSM, mais avec les moyens nécessaires et un nouveau plan de santé mentale en adéquation avec cette nouvelle donne.

- Pour la reconstruction d'une Maison de l'Enfance digne de ce nom, ce qui est en cours mais nous veillons au déménagement, afin d'assurer une prise ne charge correcte de nos enfants frappés par la précarité sociale.

Pour ce faire, la FSAS-CGTG estime impératif d'une redéfinition de la politique sanitaire de par :

- Un véritable service public au service de la population Guadeloupéenne, Saint-Martinoise et de Saint-Barthélemy, sans discrimination aucune.

- Un changement de cadre législatif avec l'abandon de la loi dite "Santé". Appliquer le G.H.T. en Guadeloupe c'est créer les conditions d'un déviationnisme permanent au CHU qui doit être la tête de pont d’un GHT unique.

- L'abandon de la tarification à l'acte qui pénalise l'intervention publique en générant des "déficits" liés essentiellement à la traçabilité des actes médicaux. Tout dépend, désormais, du mercenariat du corps médical.

- La redéfinition d'un plan territoriale de santé publique avec une vision plus humaine que comptable et statistique.

Agents des Hôpitaux debout contre le démantèlement de notre outil de travail

 

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