En cette année anniversaire des 75 années de la sécurité sociale, novation sociale originale d'après-guerre, il faudra que les retraités se mobilisent et descendent dans la rue pour faire respecter leurs droits à une retraite méritée après avoir donné tant d'années de labeurs. La destruction de la contribution sociale, un véritable salaire différé, est encore l'œuvre du néolibéralisme.
En mondialisant l'économie, on a volontairement raréfier le travail productif là où ce système fonctionnait. Moins de travail, moins de travailleurs-cotisants, des cadeaux fiscaux faits au patronat pour "créer" des emplois qui tardent (après trente ans) à venir, des lois de plus en plus en faveur de la privatisation à l'américaine (malgré les pertes énormes de placement des retraités et futurs retraités américains en 2008) voilà le cocktail générateur de la difficulté de la sécurité sociale.
Le "trou" de la sécu n'est donc pas la fin du système social mais une véritable guerre qui est faite à ce système en le privant de sa source. Résultat des comptes : des retraités précaires et obligés de retourner au travail pour compléter leur fin de mois ou déambuler dans les rues à mendier.
La situation devient de plus en plus critique car beaucoup de retraités ne peuvent plus aider leurs enfants au chômage, payer leurs soins, rénover leur maison, encore moins avoir une vie culturelle. La FSAS-CGTG dénonce cet état de fait et refuse le fatalisme comme explication.