Réflexions autour de la Enième crise pluvio-orageuse sur la Guadeloupe.
Voilà ! Une fois de plus, la Guadeloupe – le sud principalement, se réveille après une nuit dantesque d’averses fortes et continues, d’orages qui ont naturellement entrainé les conséquences logiques d’inondations, de crues de cours d’eau, de glissements de terrain, d’itinéraires routiers coupés, etc…
Cette crise pluviométrique était attendue depuis ce samedi 20 Septembre, à l’approche très lente, de la capricieuse Tempête tropicale PHILIPPE.
Cette situation était donc prévisible, tant que cette tempête tropicale évoluait dans notre environnement proche et des dispositions (de dernières minutes) auraient dues être prises par les autorités diverses qui sont nombreuses à être responsables selon les « compétences » dévolues à chacune.
Trop c’est trop ! Et donc chacun tire la couverture sur soi. Il faut, préalablement noter le silence assourdissant de l’Etat, dans sa représentation locale, qui oublie l’information préventive et qui préfère secourir, montrer sa puissance d’intervention, sans se soucier d’une prévention préalable qui minimiserait les conséquences de ces aléas.
Il faut noter l’incompétence des autorités de l’Etat, ignorant le fonctionnement des aléas tropicaux, avec des fonctionnaires non formés qui veulent gérer à leur manière des phénomènes qu’ils ne connaissent pas et qui ne tiennent pas compte de la morphologie du territoire.
Il faut noter l’incompétence de nos élus locaux, logiquement habitués à ces aléas qui devraient pouvoir faire face aux intempéries ne serait-ce que de par leur bon sens local, mais qui sont aveuglés par leur médiocrité et leur négligence dans cette gestion des risques.
En clair, on va vouloir encore mettre cet épisode sur la responsabilité du réchauffement climatique pour nous faire croire que ce n’est pas de la faute de notre système humain, de notre organisation sans queue ni tête, de notre pression foncière, de notre course au profit…
Si je fais un rappel historique, que sur les 75 ans (ma génération), je relève cinq (5) crises pluvio-orageuses uniquement dans le sud de la Guadeloupe :
- Septembre 1949 : Onde tropicale, inondations de la ville de Basse-Terre avec ponts emportés et huit (8) morts emportés à la mer.
- Octobre 1963 : Tempête tropicale HELENA, dévastation de la Côte-sous-le-vent avec de nombreuses victimes et des inondations (plus de 300mm de pluies)… Pour une tempête passée en Caraïbe mais qui revient sur la Guadeloupe.
- Septembre 1995 : Ouragan MARILYN, inondations, nombreux glissements de terrains, maisons et véhicules emportés, très fortes averses… Au sud de la Guadeloupe.
- Septembre 2022 : Tempête tropicale FIONA et je crois que les plus mauvaises mémoires doivent s’en souvenir.
Donc, ce n’est pas le réchauffement climatique qui est la cause de tout ça mais plutôt la bêtise humaine.
Christian ANTENOR-HABAZAC
Le 03 Octobre 2023