Mercredi 27 Janvier 2015
Au
C.G.O.S.H. de Gourbeyre
MATIN
- Historique générale de la sécurité Sociale : Présentation autour de la personnalité d’Ambroise CROIZAT.
- Historique en Guadeloupe autour de la personnalité d’Amédée FENGAROL.
- Thématique : "Sécurité sociale : Une idée révolutionnaire et moderne».
- Intervenants pressentis.
- Guy DANINTHE
- Raymond GOPY
Cocktail
APRES-MIDI
* Intervention de trois jeunes militants (deux intervenants de la caf, un intervenant de la sécurité sociale) : Perspectives et orientations.
- Thématique : " Agir sans attendre .pour conquérir de nouveaux droits".
QUI SONT LES FONDATEURS ?
Amédée Fengarol :Homme politique Guadeloupéen né à Capesterre-Belle-Eau, 30 mars 1905 - Pointe-à-Pitre, 11 janvier 1951).
Instituteur de formation, il exerce son métier dans les différentes îles du département de Guadeloupe. Influencé par l'action du député socialiste Hégésippe Jean Légitimus, il se rapproche ensuite des idées marxistes et participe à la fondation du Parti communiste guadeloupéen, composante locale du PCF. Opposant au régime de Vichy représenté par le gouverneur Constant Sorin, il rejoint la Résistance, fondée par Paul Valentino et part à la Dominique avant de rentrer définitivement lors de la Libération en 1943. Proche d'Aimé Césaire, Rosan Girard, Gerty Archimède et Henri Bangou, il participe comme conseiller général à la transformation de la mutualité en sécurité sociale en Guadeloupe après la guerre. La mémoire communiste veut qu'il soit mort, probablement assassiné, en pleine rue en 1951, le jour de son élection comme maire communiste de Pointe-à-Pitre, dans un contexte d'anticommunisme inspiré du maccarthysme sur le continent américain. Il est resté populaire auprès des Guadeloupéens : de nombreuses rues, squares et écoles perpétuent sa mémoire.
Ambroise Croizat : Homme politique français, né le 28 janvier 1901 à Notre-Dame-de-Briançon et mort le 11 février 1951 à l'hôpital Foch de Suresnes.
Il fut l'un des fondateurs de la Sécurité sociale et du système des retraites en France. Ambroise adhère à la CGT puis à la SFIO. A dix-sept ans, il est sur tous les terrains de lutte. Il anime les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. Reste à faire le pas. Celui du congrès de Tours, où il entre au PCF en 1920. " On le voyait partout, dit un témoin d’époque, devant les usines, au cour d’une assemblée paysanne ou d’une cellule de quartier. Il était là dans son élément, proche des gens, proche du peuple d’où il venait. " Antimilitarisme, anticolonialisme, les deux mots tissent les chemins du jeune militant, entre une soupe populaire et les barreaux d’une prison de passage. En 1927, il est secrétaire à la fédération des métaux CGTU. La route à nouveau, " militant ambulant ", un baluchon de VO à vendre pour tout salaire. Commence un long périple en France, où il anime les grèves de Marseille et de Lorraine, les comités de chômeurs de Lille ou de Bordeaux. Sur le terreau de la crise germe le fascisme. " S’unir, plus que jamais s’unir, disait-il, pour donner à la France d’autres espoirs. " Ces mots, il va les laisser aux abords des usines, au cours des luttes où " l’infatigable unitaire " comme l’appelait François Billoux, ouvre avec d’autres l’ère du Front populaire. Pain, paix, liberté ; en 1936, Ambroise est élu député de Paris. A la tête de la fédération des métaux CGT réunifiée, et derrière les bancs de l’Assemblée, il impose la première loi sur les conventions collectives et donne avec Benoît Frachon aux accords Matignon la couleur des congés payés et des quarante heures. De 1945 à 1947, il laisse à l’agenda du siècle ses plus belles conquêtes : la généralisation des retraites, un système de prestations familiales unique au monde, les comités d’entreprises, la médecine du travail, le statut des mineurs, celui des électriciens et gaziers (cosigné avec Marcel Paul), les classifications de salaires, la caisse d’intempérie du bâtiment, la loi sur les heures supplémentaires, etc. Une œuvre de titan pour une vie passée au service des autres.