Mais que se passe-t-il donc au C.G.O.S.H. de la Guadeloupe ? Alors même que cette institution prétendait sortir des difficultés dues à des erreurs du passé, nous revoilà à faire face aux mêmes postures de ce passé.
En 2012, la situation de l'hôtel Kawann de Marie-Galante (une acquisition dont la responsabilité de la gestion était masquée par un dôle) avait imposé une sortie de crise devant les prud'hommes et la décision (par le Conseil d'Administration) de vendre ce bien pour se recentrer sur la destination première du CGOSH : faire des activités au profit des agents hospitaliers qui cotisent pour.
Dans cette période de reprise en main, le CGOSH était présidé par Dominique THEOPHILE qui avait pris les rennes (suite à la vacance du Président Hellisey, malade à l'époque) avec l'assentiment de tous pour sortir de la situation de crise d'alors et cela fonctionnait, en tout cas des perspectives étaient ouvertes :
- Résolution du conflit social au Kawann Beach,
- Redynamisation et recentrement au profit des agents,
- Nomination d'un Directeur Général qui manquait cruellement,
- Perspectives de vente du Kawann Beach.....
Pour rappel, le CGOSH est un organisme paritaire, c'est-à-dire ayant un Conseil d'Administration où sont représentés la Fédération Hospitalière (Pour les Directeurs d'Hôpitaux mais avec, en son sein, quelques responsables politiques qui participent aux différents Conseil de Surveillance des Hôpitaux de Guadeloupe) et les organisations syndicales selon leur représentativité après les élections professionnelles. La FSAS-CGTG, à ce titre, a trois administrateurs (dont le trésorier) au sein de ce Conseil contre cinq pour l'UTS-UGTG.
Après les dernières élections Départementales, le président en exercice se devait de démissionner. Un intérim a été assuré par le vice-président jusqu'aux élections d'une nouvelle présidence en Novembre dernier. La nouvelle présidente est désormais, Madame Chantal LERUS qui a bénéficié du soutien de la FSAS-CGTG dans l'espoir d'une continuité du travail commencé par son prédécesseur immédiat. Mais nous avions averti que ce n'était pas un chèque en blanc et que toute dérive serait dénoncée.
Nous assistons, depuis le début de 2017, à un retour de vielles pratiques combinardes sous de diverses prétextes.
Le Directeur Général, fraichement arrivé, est déjà congédié après un Conseil d'Administration mémorable en sa présence où il a dû affronter un véritable procès digne de l'inquisition. Dans un courrier du 16 Juin 2017 et adressé à la Présidente, la FSAS-CGTG a eu l'occasion de se désolidariser de cette méthode quoi que fussent le passé et les fautes de cet homme. Et ce n'est pas lui donner un blanc-seing mais défendre un principe : le Droit à la défense et dans les règles pour toute personne, d'autant que la FSAS-CGTG avait toujours exigé un Document Unique de Délégations qui n'a jamais été établi.
Mais pire, tous les salariés soupçonnés d'avoir eu une certaine proximité (c'est à se demander s'il ne fallait pas se soumettre à sa hiérarchie) avec ce Directeur sont désormais dans le point de mire : Codes d'accès à leurs postes informatiques et messageries modifiés sans aucune information préalable, instauration d'un clanisme malsain au sein du personnel, pressions diverses faites sur les plus vulnérables... Il faut dire que ces salariés dits "proches" du quidam ont eu le courage de dénoncer, par écrit, le licenciement de ce Directeur parce qu'ils estimaient que le CGOSH avait pris une orientation claire, notamment dans la mise en route d'un travail sur leurs carrières (N.A.O.) et la mise en place du recentrement au profit des agents hospitaliers.
Que s'est-il donc passé depuis Janvier 2017 pour assister à ce virage à 180° de la nouvelle Présidente ? La FSAS-CGTG a souhaité en discuter, en bilatéral avec elle, et lui faire part de ses inquiétudes mais cette dernière a voulu que cela se passe en présence de sa cour rapprochée, autre manière de nous dire " allez vous faire .....".
Notre camarade et trésorier du CGOSH tient tête lors des bureaux, idem pour les administrateurs CGTG lors des Conseils d'Administration mais rien n'y fait : Madame la Présidente a les pleins pouvoirs et le soutien de tous sauf de la FSAS-CGTG.
Cette institution vielle d'une quarantaine d'années a, avec le temps, amassé un trésor de guerre qui fait tourner la tête de plus d'un et perdre le nord. Lors de l'Assemblée Générale de Novembre 2016, l'expert-comptable et le commissaire aux comptes ont, d'une seule tonalité, alerté sur la nécessité de mettre un terme aux dépenses inutiles et de réorienter le CGOSH sur des activités au service des agents hospitaliers.
La FSAS-CGTG en a conclu qu'il fallait cesser toutes les missions onéreuses et se recentrer sur les retards d'assemblées générales (deux années de retard), donc de comptes financiers, afin de connaitre la réalité des comptes à ce jour et prendre les décisions qui s'imposent. Si le CGOSH veut garder son rôle au service des agents hospitaliers, il doit cesser les pratiques qui l'ont conduit à l'impasse et avoir un fonctionnement transparent avec des professionnels compétents à la bonne place, singulièrement un Directeur Général de plein exercice.
Dans le cadre d'une journée interpro, la section CGTG du personnel du CGOSH a reçu l'appui des sections CGTG de la banane et de notre Confédération - la CGTG - le jeudi 31 Août dernier pour manifester son mécontentement et exiger une rencontre avec la Présidente...Nou ka atann toujou !
La FSAS-CGTG, elle, saura prendre ses responsabilités en refusant d'être complice de cette marche-arrière forcée et exiger une boussole définitive pour le CGOSH de Guadeloupe.