Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG).
" Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT
Face à la crise sanitaire que connaît actuellement la Guadeloupe, la CGTG santé pousse les autorités sanitaires à revoir leur copie et tire la sonnette d'alarme.
Publié par FSAS-CGTG
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24 Décembre 2017, 09:56am
CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA FSAS-CGTG DU 20 Décembre 2017.
« Nous avertissons les autorités sanitaires depuis plusieurs années, confiait, mercredi, face à la presse, Philippe Bélair, secrétaire général FSAS-CGTG. Nous dénonçons l'application d'une politique néolibérale qui consiste à réduire les moyens structurels, matériels et humains dans le secteur de la santé. Résultat, les agents sont en grande difficulté pour répondre aux problématiques sanitaires. Cette politique nous conduit à l'impasse. » L'incendie du CHU, il y a trois semaines, conforte le syndicat sur ces positions. « Cet incident majeur met l'accent sur la nécessité de ne pas appliquer, en Guadeloupe, la politique nationale qui consiste à réduire et mutualiser les moyens. Rien ne peut, ici, être pensé comme en Île-de-France » .
L'URGENCE DURERA SELON LA CGTG
« Au vu des risques divers en Guadeloupe, il n'est pas judicieux de concentrer l'offre sanitaire sur une des zones les plus vulnérables de l'île. À noter, de plus, que le futur CHU se situe dans une zone qui aura des diffcultés dans trente ans et que sa configuration n'est pas idéale pour résister aux ouragans » . La CGTG s'oppose également au projet de direction commune entre le CHGR (centre hospitalier gérontologique du Raizet) et le CHU, estimant que « c'est mettre en péril le projet de création d'un vrai secteur gérontologique et gériatrique en Guadeloupe » . Le syndicat s'inquiète également des conditions sanitaires actuelles dues à l'évacuation massive du CHU et tire la sonnette d'alarme quant aux conditions de travail extrêmement difficiles des soignants déployés, notamment à Basse-Terre et Capesterre-Belle-Eau. « On était dans l'urgence, mais ça va durer. Le plus dur, c'est maintenant » , conclut Philippe Belair.