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Véyatif

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Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Centre Hospitalier de Monteran : POURQUOI LA CGTG A VOTE CONTRE LE PROJET EPSM EN L'ETAT !

Publié par FSAS-CGTG sur 2 Janvier 2018, 20:55pm

Lors du CTE du 19 Décembre et du Conseil de Surveillance du 22 Décembre derniers, la CGTG-Montéran a voté contre le projet d'EPSM (Etablissement Publique de Santé Mentale) en l'état, ce qui pourrait surprendre quant on sait que notre organisation syndicale s'est, très tôt, positionnée pour une unique psychiatrie en Guadeloupe. Cette dernière prise de position mérite une explication claire pour le personnel de Monteran qui sont les premiers intéressés aux côtés du personnel du service psychiatrie du C.H.U.. La CGTG demeure toujours pour un tel projet qui doit être plus efficient que ce qui existe de nos jours. Mais la CGTG a toujours averti qu'elle saura prendre ses

dispositions si le projet est tronqué pour nous livrer une psychiatrie "discount" qui sera pire que ce qui existe (Cf. mémorandum CGTG).

 

 Nou pa ka achté chat an sak !

           

            L'ARS et les organisations syndicales se sont réunies en plusieurs séances de négociations, depuis 2016, mais dès 2015 nous nous étions déjà prononcés. Le problème de la négociation est qu'elle fut lente et aléatoire, au point qu'en Avril 2017 nous nous étions associés au SPH pour dénoncer le silence de l'ARS qui ne semblait pas se rendre compte que le 1er Janvier 2017 approchait (Tracts et lettre ouverte). Les séances ont repris, certes, mais la colonne vertébrale restait d'ordre financière et, si l'ARS a effectivement bougé les lignes sur des aspects matériels, elles demeure braquée quand il s'agit de la ressource humaine. Un pas a été fait quant au personnel médical, et il ne pouvait en être autrement au regard de la situation dramatique de la psychiatrie sur le site du CHU. Là où cela se corse c'est sur le personnel médico-soignant, un tel projet exige un renforcement à minima comme il était prévu depuis les années 2000 dans le projet territorial de santé mentale. Un autre point d'achoppement est le calendrier de mise en place dans un empressement alors que nous avions du temps en amont depuis 2015, pour nous y préparer.

 

            Depuis une quarantaine d'années, et encore plus depuis le gouvernement Jospin, tous les gouvernements - sous les directives Européennes - veulent la peau de la santé publique, toutes activités confondues, pour la livrer aux investisseurs privés et participer à la réduction des fonctionnaires en général. Pour l'heure, avec la T2A pour la MCO et bientôt la VAP pour la psychiatrie, on tâtonne encore face à la résistance syndicale et aux mises au point "techniques" qui exigent la présence prégnante de nouveaux types de professionnels dans les hôpitaux chargés de faire la démonstration que se qui se faisait, jusqu'alors, n'était pas bon. Nous sommes là, dans une structuration idéologique néolibérale qui communique beaucoup sur les chiffres pour "alerter" sur des "dérives", le "retour au cœur du métier", la "qualité de la prise en charge"... Bref, la modernité exigerait de se serrer la ceinture et de ne pas être rétif aux changements "salutaires" à venir.

 

            Sauf que la vertu que les dirigeants exigent de nous ne semble pas être la même qu'ils s'appliquent à eux-mêmes. Cette digression est nécessaire pour bien saisir que les autorités ne peuvent pas nous affirmer, à longueur de négociation, que tout doit se faire dans le cadre d'une enveloppe contrainte sous le prétexte que l'argent se fait rare, alors qu'en haut lieu c'est la grande beuverie. Comment se fait-il que l'Etat soit si endetté lorsqu'il s'agit de répondre aux attentes de personnes en souffrances, souvent à cause même de ce système économique qui ne fait pas de cadeaux aux plus fragiles ?

 

Tout est lié !

 

            Un premier ministre qui mobilise un avion pour son retour confortable à 480.000 € (au lieu des 350.000 annoncés, avion affrété et retour avion militaire compris)... soit plus de 25 années de travail d'un smicard... Dire qu'ils pensent que le SMIC est trop cher. Pire, un Président qui passe ses vacances de fin d'année en augmentant ses dépenses de 30.000€ après avoir cédé un budget de 440.000 € par an (un SMIC/ heure) à son épouse (non élue par le peuple) en tant que "first lady". Quant aux parlementaires, ils viennent de s'accorder une prime mensuelle de 1200€ pour se loger a Paris (Mais où donc se logeaient-ils depuis 1789 ?), sans compter l'augmentation de 40% des émoluments des Maires des grandes villes... E YO KA DI PANI LAJAN ? En Juillet 2017, le tout nouveau premier Ministre osait affirmer devant l'Assemblée Nationale "... Qu'il y a une véritable addiction à la dépense publique en France", quel culot !

 

Il y a dépenses... et dépenses,  Asé pléré an nou songné !

 

            Qu'on ne demande pas à la CGTG d'être "raisonnable", la raison est dans l'investissement publique pour l'intérêt général. Les vrais économistes (pas ceux qui sont grassement payés pour nous convaincre du contraire dans les médias complices) affirment, et cela a déjà été prouvé par le passé et aujourd'hui dans les pays dits émergeants, que la fameuse croissance tant attendue ne viendra que si la puissance publique joue son rôle moteur. Les dépenses publiques sont de l'injection dans l'économie car les fonctionnaires payent des impôts et consomment, ce ne sont donc pas des parasites comme ceux qui sont défiscalisés et qui s'en vont placer leur argent au Panama. Si il y a des dépenses futiles ce sont celles de nos élites qui se la coulent douce - tout en enfonçant le pays - et les faveurs fiscales données à ceux qui ne connaissent même pas le montant de leur fortune. En conséquence, la CGTG-Montéran réfute l'argument du manque d'argent pour de ne pas agir là où il faut avec les moyens qu'il faut dans l'intérêt des patients, malheureusement de plus en plus nombreux, et des professionnels qui s'échinent à la besogne. Le projet EPSM est une bonne idée mais les autorités sanitaires doivent encore faire des efforts, la CGTG ne peut voter le projet en l'Etat ... A l'EPSM ou ailleurs, il faut les moyens matériels et humains manquants pour assurer une bonne prise en charge sanitaire à la population !

 

ET N'OUBLIONS PAS CONCERNANT L'E.P.S.M. :

ON NE FAIT PAS DU NEUF AVEC DU VIEUX !

      SECTION « CGTG-MONTERAN »

 

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