Ce jour, Mercredi 21 Mars 2018, un débat télévisé a été organisé sur la télévision publique sur la crise sanitaire générée par la gestion de l'incendie du CHU, le 29 Novembre 2017. Nous avons assisté à un spectacle bien singulier où l'ensemble des positionnements a "évolué" dans le sens des analyses de la FSAS-CGTG et du syndicat CGTG du CHU.
Nous avons pu constaté que les autorités publiques semblent, de par leur déclaration et malgré leur prudence, enfin comprendre que les réalités de la Guadeloupe exigent une prise en compte adaptée des questions sanitaires même lorsque que l'on est sous l'empire des directives Européennes et autres lettres de mission.
Nous avons aussi constaté que l'idée de concentration sanitaire autour du CHU prend du plomb dans l'aile. Les partisans hier, secrètement ou ouvertement, d'un GHT Unique font volteface et d'autres se convertissent à une "juste répartition du soin sur tout le territoire" et aux " risques majeurs de l'ile", terminologies longtemps promues dans les analyses antérieures de la FSAS-CGTG.
Dès le 20 Décembre 2017, sur son blog et adressé à la presse, un article de la FSAS-CGTG titrait, de manière laconique : "Quand l'incendie du CHU de la Guadeloupe donne raison à l'analyse prévisionnelle de la FSAS-CGTG !", suite à une conférence de presse où nous avions présenté un dossier complet sur nos avertissements aux autorités politique et sanitaire, y compris notre refus du retour des services sans nettoyage complet (CHSCT, communiqués de presse, courriers au Préfet et à la Direction...).
Cela n'a pas empêché la FSAS-CGTG d'être raillée lors d'une émission radio, toujours sur le service publique et en son absence, et traitée de "syndicat mollasson"... Son crime de lèse-majesté était de ne pas se joindre à un mouvement se présentant comme défenseur du CHU. Mais la FSAS-CGTG se félicite que la raison ait émergé et appelle l'ensemble des agents du CHU et de tous les autres Centres Hospitaliers de l'archipel à se mobiliser :
- Contre toute concentration sanitaire mais pour une juste répartition territoriale du soin tenant compte des risques majeurs et des problématiques spécifiques à l'archipel.
- Pour le rééquilibrage sanitaire du territoire en investissant à bon escient le C.H.B.T.
- Pour la construction d'un nouveau C.H.U. plus performant et plus adapté architecturalement.
- Pour la création d'un véritable secteur gérontologique et gériatrique autour du C.H.G.R. en coopération avec le nouveau C.H.U. et les autres établissements s'occupant des personnes âgées.
- Pour la délocalisation momentanée des services du C.H.U. subissant les conditions de travail exécrables, voire dangereux, en les répartissant sur le territoire selon les possibilités des sites d'accueil.
- Au mieux, pour la mise en place d'un hôpital modulaire, non loin du C.H.U., pour les patients dits "chauds" ce qui évitera la dispersion de trop de patients et d'agents.
- Contre un transfert de lits du CHU uniquement et totalement au sein du site de Palais-Royal.
Le secrétaire général,
BELAIR Philippe