
Le très pathétique et non moins contestable Docteur Armand CORRE avait fait, à sa façon très colonialiste, une description sociologique de la Guadeloupe du début du vingtième siècle dans " Nos créoles" (vous noterez le possessif). Si nous pouvons en tirer quelque chose c'est que nombre de ses successeurs soient encore imprégnés de ce sentiment qui ne les honorent pas.
Comment deux procès, pour le même motif, l'un en Guadeloupe et l'autre à Paris - deux territoires juridiquement Français - concluent différemment dans leurs décisions ?
Notre organisation a été condamné, en 2015, jusqu'à vouloir l'étrangler financièrement (presque 60.000 €) pour une phrase dans un tract - droit d’expression n'oblige plus - d'une section syndicale qui voulait dénoncer un licenciement massif alors que l'entreprise était plus que saine.
La même phrase a été reprise dans un article du journal "l'Humanité", les sieurs, cités plus haut, ont à nouveau attaqué cette fois-ci le journal, fort de leur "raclée" à la CGTG se disaient-ils. Mais voilà, la décision est tombée le 22 Mai - date de l'abolition pour la Martinique (justice divine diraient certains !) - déboutant les attaquants qui tombent K.O..
Cette décision est la démonstration que l'interprétation des textes semble s'exercer selon que l'on soit au pied de la soufrière ou au pied de la tour Eiffel. Faut-il que la soufrière explose pour faire table rase ou que la tour Eiffel irradie de ses ondes et lumières pour faire justice ?
En tout état de cause, la CGTG ne manquera pas de donner une suite à cette affaire plus qu'incongrue.
Ci-jointe, la décision de justice.