Ses premiers clichés de Billancourt datent du début des années 1950. Au terme de sa vie, il est fait état de 200 000 clichés sur le monde du travail dont le vous conseille de découvrir la diversité et la chaleur humaine des témoignages ainsi fixés sur la pellicule.
Gérald avait toujours à cœur d'aider les militants qui se battent pour sauvegarder la mémoire de l'histoire sociale du combat de générations de salariés de Billancourt.
Pour la réalisation du livre Mai 68 Renault-Billancourt édité en 2008, Gérald nous a gracieusement fournis ses clichés pour illustrer la chronologie de cette lutte victorieuse.
Merci à ce célèbre photographe qui nous a accompagnés pendant des dizaines d'années à Billancourt et dont les clichés sont désormais célèbres dans le monde entier.
Le Journal l’Humanité du Mardi 30 Octobre 2018 dans un article de Magali Jauffret résume les différentes facettes des activités de Gérald et son parcours.
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Disparition. Gérald Bloncourt, un œil fraternel en colère et en joie
L’artiste haïtien est décédé alors qu’il allait avoir 92 ans. Il laisse une œuvre multiple, poétique et révolutionnaire et 200 000 clichés sur le monde du travail.
Les titres des nombreux livres de Gérald Bloncourt, écrivain, poète, peintre, photographe, graveur, sculpteur, qui vient de mourir à Paris, racontent puissamment cet artiste haïtien insoumis, homme de valeurs et de convictions : le Regard engagé. Parcours d’un franc-tireur de l’image (2004) Peuples de gauche (2011), Journal d’un révolutionnaire (2013), Je n’ai rien à cacher. Un peintre et photographe haïtien se souvient (2015), l'Oeil en colère. Ohoto, journalisme et révolution (2016)
Sa généalogie en dit long aussi sur lui : n’était il pas à la fois le petit neveu du député communard Melvil Bloncourt, le neveu du député Elie Bloncourt et le frère du résistant Tony Bloncourt, fusillé par les nazis au Mont Valérien le 9 mars 1942 ? Il ne déparait pas dans cette superbe lignée tôt affranchie de l’esclavagisme , lui qui vivait en exil à Paris pour avoir été expulsé de sa terre natale, accusé d’être l’un des fondateurs du parti communiste haïtien, l’un des leaders des « Cinq Glorieuses » , ces journées révolutionnaires ayant entraîné, en Haïti, la chute du gouvernement Lescot à l’hiver 1946 ?
Dans un port ou sur une chaîne de montage
On ne croisera plus, rue de la Roquette ou du Chemin-vert, la silhouette élancée, pleine d’énergie et de curiosité de ce poète à la barbe blanche et à la casquette de marin breton panachée d’une fleur rouge ; ses collègues ne l’attendront plus en leur agence photo si bien nommée « Rue des archives » ; ses amis portugais, dont il avait documenté la douleur de la dictature, puis de l’exil, avant la révolution des œillets, vont pleurer l’homme d’images couvert de médailles (entre autres la Ville de Paris, la Légion d’honneur, les Arts et Lettres) ; il ne viendra plus à la fête de notre journal l’Humanité , dont il avait dirigé le service photo dans les années 1950.
L’artiste haïtien est décédé alors qu’il allait avoir 92 ans. Il laisse une œuvre multiple, poétique et révolutionnaire et 200 000 clichés sur le monde du travail
Les titres des nombreux livres de Gérald Bloncourt, écrivain, poète, peintre, photographe, graveur, sculpteur, qui vient de mourir à Paris, racontent puissamment cet artiste haïtien insoumis, homme de valeurs et de convictions :
le Regard engagé. Parcours d’un franc-tireur de l’image (2004) Peuples de gauche (2011), Journal d’un révolutionnaire (2013), Je n’ai rien à cacher. Un peintre et photographe haïtien se souvient (2015), l'Oeil en colère. Photo, journalisme et révolution (2016) Sa généalogie en dit long aussi sur lui : n’était il pas à la fois le petit neveu du député communard Melvil Bloncourt, le neveu du député Elie Bloncourt et le frère du résistant Tony Bloncourt, fusillé par les nazis au Mont Valérien le 9 mars 1942 ? Il ne déparait pas dans cette superbe lignée tôt affranchie de l’esclavagisme , lui qui vivait en exil à Paris pour avoir été expulsé de sa terre natale, accusé d’être l’un des fondateurs du parti communiste haïtien, l’un des leaders des « Cinq Glorieuses » , ces journées révolutionnaires ayant entraîné, en Haïti, la chute du gouvernement Lescot à l’hiver 1946 ?
Dans un port ou sur une chaîne de montage
On ne croisera plus, rue de la Roquette ou du Chemin-vert, la silhouette élancée, pleine d’énergie et de curiosité de ce poète à la barbe blanche et à la casquette de marin breton panachée d’une fleur rouge ; ses collègues ne l’attendront plus en leur agence photo si bien nommée « Rue des archives » ; ses amis portugais, dont il avait documenté la douleur de la dictature, puis de l’exil, avant la révolution des œillets, vont pleurer l’homme d’images couvert de médailles (entre autres la Ville de Paris, la Légion d’honneur, les Arts et Lettres) ; il ne viendra plus à la fête de notre journal l’Humanité , dont il avait dirigé le service photo dans les années 1950.
Face à la misère de ceux qui vivent en taudis, notamment les Portugais, ce « peuple de navigateurs » qu’il admire, il dénonce et exalte la dignité. Combien de reportages a-t-il engrangés pour témoigner de ce qui se passait vraiment sur le terrain dans les colonnes de journaux comme La Vie ouvrière, Regard, témoignage chrétien ou l’Obs ?
Son compatriote l’écrivain René Demestre évoquait ainsi l’un de ses livres : « C’est une fête de la mémoire blessée, guérie par une formidable joie de vivre…
Magali Jauffret
Pour ma part, je vous conseille de consulter son blog régulièrement enrichi et ainsi, mieux connaitre l'homme et son engagement révolutionnaire et celui de toute sa famille.
