Depuis trois semaines, nos camarades du syndicat CGTG-CHUG ont entamé un mouvement de grève, en action unitaire avec l'UTS-UGTG, pour défendre de meilleurs conditions de travail au sein des urgences du C.H.U.G.
Nous avons entendu quelques contrevérités sur plusieurs presses et tenons à rétablir les faits tels qu'ils sont par cette présente adresse à la presse. Notre prétention n'étant pas de douter du professionnalisme de ces médias mais d'interpeller, singulièrement quand notre intégrité organisationnelle est en cause.
La C.G.T.G. est une organisation syndicale de classe qui a choisi, statutairement, une organisation dite "confédérale" héritée de son passé (U.D. de la C.G.T. dès 1933 et indépendante depuis 1961). La C.G.T.G. n'est pas une centrale avec un chef suprême mais une Confédération démocratique.
Cette organisation exige que rien ne se fasse, y compris la grève et sa poursuite, sans la consultation et l'avis des militants de base. Elle est déterminée par l'autonomie fonctionnelle de ses structures : Fédérations sectorielles et Syndicats. Ainsi, nos camarades de la C.G.T.G. - C.H.U.G. sont organisés en syndicat avec une personnalité morale, juridique et une autonomie totale. Nos camarades ont décidé de mener une grève, en toute indépendance, en action unitaire avec l'U.T.S.-U.G.T.G.
La Fédération Santé et Action Sociale (F.S.A.S.) est une fédération sectorielle regroupant une multitude de sections dans le social, le médicosocial, les laboratoires, les pharmacies, les crèches, le service à la personne et la santé (Cliniques et Hôpitaux publiques).
Un seul syndicat y est affilié, la CGTG-CHUG, mais cette affiliation reste uniquement idéologique et ne remet aucunement en question l'indépendance de nos camarades. Contrairement aux sections qui, même dans leur autonomie fonctionnelle, demeurent administrativement rattachées à la F.S.A.S. parce que n'ayant pas de personnalité morale et juridique. La notion de C.G.T.G.-Santé n'existe donc aucunement.
La F.S.A.S.-C.G.T.G. a, dès le départ, soutenu publiquement la C.G.T.G.-C.H.U.G et appelé ses militants à la mobilisation autour de la situation du C.H.U.G. sans jamais appeler, jusqu'à ce jour, à la grève générale dans les autres Etablissements. Notre appel demeure ciblé.
Elle estime que, pour l'heure, la dispersion des forces est une erreur et que la problématique principale est au C.H.U.G. qui doit devenir le centre du nouveau G.H.T. (Groupement Hospitalier de Territoire) avec toutes les dérives possibles en terme de fongibilité des fonds alloués et de risques de fragilisation des autres hôpitaux. Exiger des fonds pour le C.H.U. c'est protéger les autres hôpitaux de ce risque.
Par contre, si dans les jours à venir, une ou plusieurs de ses sections estiment nécessaire de se mobiliser - au sein de son ou leurs établissement(s) - sur la base de son ou leurs propres revendication(s), puisque nous restons conscients des problèmes existants ailleurs (tous secteurs confondus), la F.S.A.S. avisera sous le contrôle de cette ou ces section(s).
Enfin, un des principes incontournables de la C.G.T.G. est ne plus participer aux intersyndicales et ce depuis la grande grève des banques en Guadeloupe. Nous agissons en action unitaire et faisons la différence dans le fait que nous gardions notre indépendance de penser, de parler et d'écrire tout en agissant dans un cadre commun et momentané. Il n'y a, donc , pas d'intersyndicale au C.H.U.G. mais une action unitaire.
En conséquence de quoi, nous vous serions gré de bien vouloir vous assurer de la bonne source de vos informations concernant l'engagement, de près ou de loin, d'une des structures C.G.T.G., particulièrement dans le conflit autour du C.H.U.G.. Nous sommes, le syndicat CGTG-CHUG en premier lieu, à votre disposition pour vous donner notre vision de ce conflit en cours et de son évolution.
Pour le Bureau Fédéral,
Le secrétaire général,
BELAIR Philippe