La responsabilité d'une organisation syndicale est d'éclairer les travailleurs et non de les soumettre au diktat, surtout venant de ceux qui excellent, depuis 9 mois, à mal gérer cette crise sanitaire du début à aujourd'hui. Il leur est facile de traiter de "complotiste" celles et ceux qui s'interrogent mais il leur est plus difficile de répondre avec des arguments scientifiques.
Pendant des semaines, ils nous ont dit que les masques ne servaient à rien, jusqu'à interdire leur vente en pharmacie. Ils nous ont même dit que le masque de tissu était inefficace jusqu'à admettre qu'à défaut... pourquoi pas ? Sans oublier la mise en danger de nombre de professionnels sur le terrain.
Ils nous ont dit qu'un médicament, connu et utilisé depuis les années 1930, était devenu un poison (miracle inversé ?) jusqu'à l'interdire en pleine crise, alors que c'est la meilleur réponse trouvée. Finalement, leur médicament officiel et 10 fois plus cher (tiens donc ?) - n'arrive même pas à la cheville du prétendu poison.
Ils nous ont dit que la pandémie ne toucherait jamais nos côtes, finalement nous "étions en guerre" (Dixit le premier magistrat de la République) mais confinés, puis "libérés" (voire largués) pour finir menacés pour non-port du masque... Le même qui ne servait à rien en pleine phase ascendante de l'épidémie.
Aujourd'hui, nous sommes pourchassés, amendés et peut-être plus demain, si nous ne prenons garde. Après avoir été incapables de gérer la crise, les mêmes veulent nous contraindre à la culpabilité sur des bases plus scientistes que scientifiques. Le vrai débat scientifique est écarté, en dépit de la prise de position d'experts médicaux de renommée internationale mais refusant de se soumettre aux lobbys pharmaceutiques. Tout cela pour tenter de noyer toutes les contestations sociales qui montent incontestablement.
On nous impose un arbre pandémique éternel (certains d'entre eux parlent même de deux ans) pour cacher la forêt de leurs mensonges répétés, tout en s'assurant que "l'économie tourne", c'est-à dire que l'argent circule pour engraisser les plus riches.
Ceux qui prétendent, depuis des années, que l'entreprise est le cœur de la société découvrent les vertus de l'Etat providence et font la manche auprès de cet l'Etat (qu'ils détestent par ailleurs), c'est-à-dire que ce sont nos impôts qui vont les sauver... Voilà que l'Etat fait du social pour les pires ennemis du social.
Beaucoup ont profité, grassement, de cette pandémie mais se préparent à licencier autant que de besoin, la COVID a bon dos !
Plus grave, des mesures coercitives sont dirigées contre les citoyens sur la place publique pour non port de masque. Le masque se justifie en espace clos ou en relation rapprochée. Ailleurs, ces mesures cherchent plus à culpabiliser qu'à responsabiliser, les données internationales sont claires : La COVID décline !
La FSAS-CGTG, en organisation syndicale responsable, ne peut se taire devant toute cette mise scène qui, en lieu et place de répondre à la crise sanitaire, est devenue l'occasion rêvée pour finir la destruction des droits des travailleurs et des libertés publiques. Les faits sont têtus mais les travailleurs et les citoyens ne sont pas dupes.
Il n'est pas question, ici, de nier la dangerosité du virus mais il faut dénoncer l'usage idéologique qui en est fait, les incohérences dans les décisions montrent clairement cela :
- Les critères qui définissaient cette dangerosité en Mars ne sont plus les mêmes en Septembre.
- La massification des tests ne peut qu'exprimer un nombre important de personnes ayant été en contact avec le virus. Dépistage n'est pas diagnostic !
- Le traitement est connu et fonctionne parfaitement... à moindre coût.
Il s'agit, donc, d'un choix politique assumé par nos dirigeants, ce qui est grave ! En conséquence, et au delà du déclenchement du plan blanc, principe de précaution normal qui avait loupé le coche au début de la pandémie :
La FSAS-CGTG appelle à la prudence et aux précautions sanitaires autant pour la Covid que pour la dengue qui, silencieusement, prend le pas en nombre d'infectés en Guadeloupe.
La FSAS-CGTG exige les moyens nécessaires pour les sujets fragiles qui constituent la population la plus à risque, sachant que 98 % des personnes touchés par la Covid sont asymptomatiques.
La FSAS-CGTG appelle les travailleurs à la vigilance, face aux risques contre leurs droits et les libertés publiques.
La FSAS-CGTG dénonce le climat délétère imposé à la population pour mieux cacher le refus d'une politique d'investissement public efficient dans l'intérêt général.
La FSAS-CGTG soutient et appelle au mouvement national du 17 Septembre 2020.
Basse-Terre, le 1er Septembre 2020