La FSAS-CGTG s’est beaucoup battu pour alerter sur les dérives de gestion au C.G.O.S.H. de la Guadeloupe jusqu’à, finalement, démissionner du Conseil d’Administration après le refus de la majorité hétéroclite de signer la convention tripartite imposée par le Ministère de la santé.
Nous renvoyons à nos précédents écrits pour comprendre l’historique et le positionnement de notre organisation syndicale. Ce que nous pouvons tout de même rappeler c’est que si nous avions été écoutés, nous aurions déjà commencé à régler bien des problèmes depuis fort longtemps.
La bêtise humaine en a voulu autrement, sauf qu’il a une vingtaine de salariés qui risque de rester sur le carreau simplement parce que des individus sont incapables de penser humain et Guadeloupe, en dépit de leurs discours publics. Le dernier épisode en date, dans cette affaire, c'est la mobilisation du personnel qui, de guerre lasse, a décidé d’aller à la source pour comprendre.
En fait, non seulement la convention tripartite a été signée très en retard mais, de surcroit, les conventions entre le C.G.O.S.H. et les hôpitaux n’ont même pas été présentées à leurs destinataires respectifs. Madame la Présidente, qui fait l’étonnée, est trop occupée à assurer ses arrières sur une liste électorale au lieu de se soucier de son personnel et du devenir de la structure.
Le personnel a donc pris les choses en main, mettant de côté un délégué du personnel maison dont l’élection a pourtant été invalidée par jugement, et a été reçu par le Directeur-adjoint du trésor public. Un personnel qui, depuis plus d’un an, est en chômage partiel.
Si le C.G.O.S.H. arrivait à payer les salaires avec l’aide de l’État c’est avec une semaine, voire dix jours, de retard. Ce qui leur a causé beaucoup de problèmes bancaires, des agios dépassant le plafond, des prélèvements rejetés, des retraits de cartes bancaires pour certains, des courriers de rappel, etc....
Depuis le mois d’avril 2021, c’est la mélasse, plus de salaires et nous sommes au mois de juin 2021. Sans salaires, sans informations, sauf que l’indéboulonnable Directeur Général par Intérim - excusez du peu - leur a adressé un document les informant de la suspension temporaire de contrats de travail à partir du 28 avril 2021 tout en restant à disposition. D’autres ont eu un planning pour travailler trois heures par jour, une à deux fois dans le mois.
Suite à toutes ces incompréhensions, la majorité du personnel a fini par réagir en cherchant à s’informer sur les raisons pour lesquelles les versements des cotisations des hospitaliers ne se font plus malgré la signature de la convention entre les trois parties et surtout que sera la suite… L’avenir.
Ce sont des pères et mères de famille ayant travaillé, pour certains plus de 40 ans, au CGOSH, pourquoi sont-ils dans cette situation ? Pourquoi sont-ils oubliés alors qu’ils ne sont pas responsables de la situation ?
Ils sont baladés de visioconférences en réunions étouffoirs par ce qui reste du Conseil d’Administration qui semble avoir pieds et mains liés… A trop vouloir jouer aux verticaux, les échines se plient et c’est un bien triste spectacle. Dire que nous aurions pu éviter cette humiliation si la FSAS-CGTG avait été entendue.
Parallèlement, les agents hospitaliers demeurent en attente du juste retour de leurs œuvres sociales, des dossiers sont restés en rade depuis 2019, des agents sont partis à la retraite et espèrent toujours ce qui leur revient… Pendant ce temps, seules comptent les élections régionales, pour certains, et les élections professionnelles dans les hôpitaux en Décembre 2022, pour d’autres.
Notre service de renseignement nous informe de l’arrivée imminente d’une délégation du C.G.O.S.H. National, missionnée par le Ministère de la santé - chose convenue dans la convention tripartite, pour mettre cet ordre que nous aurions dû mettre depuis tantôt.
Quant à la contribution des hôpitaux, la bêtise humaine a donné l’occasion à deux hôpitaux (C.H.B.T. et peut-être Saint-Martin) de se tourner vers PLURELYA – une structure de Lille – tandis que deux autres auraient accepté de signer (C.H.U. et C.H.C.B.E.), les autres sont en posture de spectateurs de match de tennis mais jusqu’à quand ?
La FSAS-CGTG déplore la situation dans laquelle l’incompétence et le dogmatisme de certains nous ont entrainé dans cette affaire, elle réitère son soutien sans faille au personnel du C.G.O.S.H. et espère une sortie de crise rapide mais sans ceux qui l’ont généré.
La FSAS-CGTG, si elle a démissionné du Conseil d’Administration, n’a pas démissionné de l’Assemblée Générale. Il faut espérer que la mission de restructuration agira vite et bien dans l’intérêt des agents hospitaliers et du personnel du C.G.O.S.H.
Comme dirait le grand Charles : " C'est la chienlit ! ".
Courrier expédié aux Directeurs des Centres Hospitaliers de Guadeloupe sur leur postionnement (Mars 2021).