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Véyatif

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Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


Courrier du Dr Yves VAIRAC au Conseil Départemental de l'Ordre des Mèdecins de la Guadeloupe

Publié par FSAS-CGTG sur 23 Janvier 2023, 19:04pm

Nous publions, ici, une lettre poignante du Docteur Yves VAIRAC - Médecin émérite de la côte-sous-le-vent depuis quatre décennies, suspendu pour avoir osé garder son libre arbitre scientifique. Ce cas de plus, nous démontre la médiocrité de nos dirigeants mais, aussi, la couardise et la corruption qui a régné et qui continuent de régner pour ne pas avoir à dénoncer le non-sens scientifique au service de l'argent.

 

Docteur VAIRAC Yves

Pigeon - Caféière

97 125 Bouillante

Bouillante, le 20 Décembre 2022

Au

Conseil de l'ordre des Médecins de la Guadeloupe

 

              Monsieur le Président, Messieurs les conseillers,

            Depuis le 15 Octobre 2021, je suis l'objet d'une suspension d'activité pour ne pas m'être fait vacciner contre la Covid 19. Les conséquences qui en résultent sont :

            - L'égarement des patients, en particulier des personnes âgées qui constituent plus de 60% de la clientèle, qui s'en est suivi et leur interrogation quant à la reprise de mon activité.

            - La poursuite de mes charges professionnelles (Loyer, CARMF, assurances, logiciels métiers...).

            - L'absence de revenu.

            Des esprits peu critiques diront que c'est la conséquence de mon choix. L'ordre aux ordres, a validé cette décision inique, arbitraire et discriminatoire.

            Inique, scientifiquement, elle n'est pas fondée. Arbitraire, elle est politique. Discriminatoire, doublement, certains sont suspendus d'autres pas. Parmi les suspendus, la décision est rendue effective pour certains et pas pour d'autres.

            Face à l'opposition vaccinale, l'ARS a dû manager pour que des Médecins soient suspendus (pour l'exemple) tout en préservant d'autres pour assurer un service minimal à la population.

            L'ordre aux ordres ! Serait-ce un retour aux sources ? L'histoire ne rapporte-t-elle pas que l'Ordre des Médecins fut crée sous le régime de VICHY, régime autoritaire s'il en était et déjà aux ordres avec son pendant en Guadeloupe - l'administration de PETAIN [assurée par SORIN - NDLR]. N'était-ce pas la loi et que certains ont transgressé pour aller... Combattre.

            Quelle est la raison de l'ostracisme validé par l'ordre et dont je suis l'objet ? Avoir refusé de me faire vacciner par un produit en phase expérimentale et dont l'innocuité et l'efficacité devront être établies fin 2023. En atteste, l'autorisation conditionnelle qui lui est rattachée .

            Quel est ce produit ? Produit à base d'ARN messager viral destiné à faire fabriquer, par un organisme sain, un élément du virus (protéine Spike) contre lequel il est sensé fabriquer des anticorps qui seront dirigés contre le virus. Technologie nouvelle s'il en est.

            Aucun consensus scientifique international ne s'est fait pour valider une telle vaccination. En dépit de l'absence de tout consensus scientifique sur le sujet, le vaccin est rendu malgré tout obligatoire.

            Que dit l'Ordre à ce sujet ? Silence, pas d'avis exprimé, ni réserve ni opposition. Ni sur l'obligation vaccinale, ni sur la stratégie utilisée pour rendre ce vaccin obligatoire. comment est-ce possible que des hommes et des femmes médecins soient restés silencieux, mieux, aient accepté une telle manipulation ? L'ordre, gardien moral de la profession est-il énoncé ! L'ordre gardien de l'éthique est-il énoncé !

            L'ordre considère-t-il comme éthique qu'on puisse rendre obligatoire un vaccin en phase d'expérimentation et, qui plus est, fait appel à une technologie nouvelle ? Silencieux, l'ordre le demeure même après que les laboratoires Pfizer disent que des études sur la capacité du vaccin à ne pas transmettre la maladie n'ont pas été faites. Or, c'est cela qu'on attends d'un vaccin : Empêcher la transmission de l'agent pathogène.

            Ce qui constitue un scandale laisse l'ordre indifférent... Nous ne sommes que Conseil Départemental de l'ordre me direz-vous, et moi de vous répondre en quoi cela vous rend des sous-conseillers au point de ne pas avoir d'avis ? Devient-on Conseiller Départemental pour perdre toutes ses qualités d'analyse et taire toutes critiques mais juste pour percevoir des indemnités ?

            Je voudrais témoigner de ceci. Médecin sentinelle, j'étais, j'ai exprimé par deux fois à des épidémiologistes de l'ARS mon étonnement de voir que cet organisme fasse d'un sujet dépisté positif un cas de COVID au même titre qu'un sujet malade. Par deux fois, j'ai demandé à l'ARS pourquoi elle opérait de la sorte... Aucune réponse ! J'ai fais, en vain, la même observation à l'HAS, l'anonyme que je suis a cru devoir interpeller l'ARS, lorsque je n'ai rien entendu de ces messieurs les conseillers.

            Quoi ? Pensez-vous ? L'ordre ayant choisi d'être aux ordres a validé ma suspension. Je m'interroge sur les raisons qui conduisent l'autorité morale, que vous êtes sensée être, à abdiquer devant une autorité politique sans rien dire devant une telle flagrance.

            Je voudrais, également, rappeler ce qui m'a interpellé. Quelques cas de COVID 19 sont déclarés en Chine à la Mi-décembre 2019 et Mi-janvier 2020, il était question de mettre au point un vaccin... C'est étonnant non ? Je passerais sur le fait que, même en pleine nature, il fallait mettre un masque et moi de m'interroger : Mais comment les gens vont pouvoir être en contact avec le virus pour développer une résistance ?

            On découvrait, à l'occasion, la distanciation... sociale en lieu et place de la distanciation physique, ce que chacun a toujours respecté vis-à-vis de ses proches si il était atteint d'une banale grippe. Chacun était devenu médecin et policier. Et le meilleur, en présence d'un danger imminent qui pourrait emporter la population entière, pouvait-on comprendre, le concours des soignants et surtout des médecins n'est pas demandé sur la base de la mobilisation générale et du bénévolat mais sur l'appât du gain, ce qui signifiait que leur adhésion spontanée n'était pas acquise de principe pour une cause des plus floues. Il fallait les gratifier, les appâter et des médecins ont couru. 

            Quelle moralité ! Quelle expression méprisante de la considération qu'ils ont des médecins mais, aussi, quel pitoyable concours monnayé de ces confrères à une population qui mérite notre bienveillance en toutes circonstances. Quarante-Quatre (44) ans moins quinze (15) mois n'ont pas altéré l'idée première que je me fait (ou me suis fait) de cette profession à savoir l'intégrité, même au prix de voir des patients se séparer de moi pour n'avoir pas cédé à des demandes indues et hors contexte de situation de compassion ou m'entendre traiter de 'complicité" avec la caisse.

            Je ne peux pas dire autant de certains et pas des moindres. Comme pour une mise à l'épreuve, en 1976, étudiant et faisant fonction d'interne, j'ai dû affronter le président de votre honorable conseil, dans sa fonction de Directeur d’Établissement, qui n'avait pas respecté les termes du contrat qui nous liait. Se réclamant de son titre pour me menacer, quelle moralité, je n'ai pas manqué de lui dire et de lui écrire que je moquais qu'il soit président du conseil Départemental.

            En 1991, pour m'être fait remplacer pour une formation d'urgence sur deux ans, votre conseil m'a mis en demeure de reprendre mes activités ou de fermer le cabinet car, je ne saurais être absent sur une longue période. C'est, selon lui, le règlement. Je sais que ce règlement n'était pas opposable à tous. Je vous rapporte ce fait pour illustrer votre ardeur à appliquer sans discernements les règlements, ma suspension en est un exemple, et point à vous interroger sur le contexte (absence de cette formation en 1991 en Guadeloupe) et sur le refus apparent d'user de votre liberté pour exprimer un avis.

            Au terme de cette lettre, je me plais à vous dire que votre décision de suspension sous ordre à mon encontre, entame fortement l'autorité morale que vous êtes. Au nom de ma liberté et de l'éthique, j'ai pris la décision de ne pas me faire vacciner par un produit en phase expérimentale. Les effets secondaires rapportés en lien avec la vaccination me confortent dans ma décision. Ce jour, suspendu depuis quinze mois, je tire les conséquences du constat que je ne travaille plus. Vous voilà informés !

            Salutations,

           

 

 

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