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Véyatif

Véyatif

Fédération Santé et Action Sociale (FSAS-CGTG). " Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ". Bertolt BRECHT


"Maria" mèt difé an pay sèk !

Publié par FSAS-CGTG sur 2 Octobre 2017, 15:54pm

Cacophonie complète dans beaucoup d'établissements sanitaires – médicosociaux et sociaux dans leur gestion du plan ORSEC cyclone pour Irma et surtout pour Maria. Beaucoup de dirigeants et cadres jouent aux chefs suprêmes, en période d'accalmie, mais ils ont été en grande difficulté pour  mettre en pratique un plan qui reste sur papier tant que nous ne sommes pas au pied du mur.

            Le résultat de cette pagaille est que les professionnels présents ont vécu l'enfer pendant toute une nuit et, puisque nous étions en vigilance grise  cyclonique jusqu'à midi, sont restés à s'épuiser pour tenir la boutique pendant que certains se la sirotait gentiment.

            Mis à nue et face à leur miroir, aujourd'hui, Ies dirigeants en question tentent d'intimider des salariés et agents en les menaçant de les renvoyer devant le conseil de discipline ou d'exiger qu'ils remboursent des heures qu'ils ne pouvaient assurer au vu des dégâts importants et de l'injonction préfectorale. Ces salariés où agents n'ont fait que respecter un arrêté préfectoral qui exigeait un confinement en phases rouge et grise pour éviter tout accident mortel. De ce fait, ils s'autorisent à se positionner au dessus d'un acte administratif mais aussi du Préfet lui-même... Sa pé ay lwen biten-lasa !

Camarades, collègues,

            Beaucoup d'employeurs tentent d'intimider les salariés et les agents en leur demandant de "rembourser" les heures, voire même les jours, où ils devaient se confiner chez eux (alertes rouge - violet et grise cyclonique). La CGTG n'acceptera aucune intimidation, elle refusera ces demandes injustes et protégera ses mandants. En effet, ces alertes sont des décisions administratives opposables à tous, cas de force majeur, nul n'a rien à rembourser et aucune ponction ne doit être faite. Ce n'est pas un refus de se rendre à son poste de travail mais le respect d'un ordre préfectoral à la population.

            Des établissements ont eu l'intelligence de préparer, en amont, des listes de salariés ou d'agents réquisitionnés ce qui permet à tout un chacun de s'organiser quand il sait qu'il est sur une liste comptant pour une période courant sur un mois.

            Le problème avec la mise à disposition de l'ensemble du personnel est que cela fonctionne pour une tempête voire un cyclone de catégorie 1 ou 2 mais à partir de la catégorie 3, cette disponibilité est relative en fonction des dégâts et de la distance entre le domicile et l'établissement.

            Et c'est bien le cas, avec Maria,  qui est passé sur la Guadeloupe officiellement en catégorie 4 mais, vraisemblablement, en catégorie 5. Quant à Irma, à 06h00 du matin nous sommes passés directement en vigilance rouge « pluie » sans fermer les cases cycloniques. Beaucoup sont perdus dans ces alertes colorimétriques, y compris d'ailleurs les responsables eux-mêmes.

            Le plan ORSEC n'est pas fait pour resté dans un tiroir, il revient à l'équipe dirigeante de chaque établissement d'organiser les services en amont en terme de planification et de réquisition. Des lits de camp sont souvent prévus pour que les équipes se relaient sur place. La Guadeloupe n'en est pas à son premier cyclone, il faut de la cohérence dans les décisions administratives et que les MASTER en Management servent à autre chose qu'au plaisir narcissique de certains sinon, les rois et les reines seront toujours nus devant les grandes décisions et ce sont les salariés et agents et, par ricochet, les patients et les usagers qui en pâtiront toujours.

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