Derrière le rideau de la com… Une souffrance du personnel !
Nous constatons une opération de com plein tube de la Direction Générale à propos du déménagement du fameux Pôle Parents-Enfants, ce mardi 22 Juin. Pourtant, en grattant bien le vernis, celui qui connait le dossier et la situation telle qu’elle est ne pourrait se laisser berner par le « rassurisme » ambiant.
Ce déménagement se fait par un passage au filtre réducteur du personnel, d’un (1) soignant pour sept (7) enfants on passe désormais à un (1) soignant pour quinze (15) enfants, autant dire que l’on engage la responsabilité de ces soignants tout en les poussant à l’épuisement professionnel.
A cela, il faut ajouter qu’aucune visite du C.H.S.C.T. n’a été convenue alors que les professionnels émettent des réserves certaines sur le nouveau bâtiment de Palais-Royal. Il a fallu l’interpellation des membres C.G.T.G. du C.H.S.C.T. pour que ce dernier bouge… le jour même de l’ouverture médiatique du P.P.E.
Le personnel concerné avait déjà noté quelques éléments non-conformes dont :
- L’inadaptation des locaux sécurisant mal la prise en charge.
- Une partie du service est excentrée dans un bâtiment du C.H. Gérontologique.
Les plannings ont été modifiés unilatéralement et cette situation risque d’entrainer des risques en termes de surcharge de travail pour un personnel réduit (surtout pour les enfants à pathologies compliquées), de prise en charge déshumanisante des parents (à la chaine comme dans les « fast-foods »), de faille dans l’accompagnement des étudiants en soins, d’épuisements professionnels récurrents… En conséquence de tout cela, la mise en danger psychique – physique et juridique de ce personnel déjà sur la brèche depuis l’incendie de 2017.
Pour faire passer la pilule, ce personnel a subit des intimidations, il s’est organisé pour se faire entendre mais a trouvé un mur autistique face à lui. Seul le service communication du C.H.U.G., mené de main de maître par un ancien du quotidien local, avait droit de citer visiblement en fournissant des images maitrisées à la presse. La marque de ce service se voyait, comme un nez sur le visage, en regardant les reportages filmés où les prises de vue sérées et le tri des interviewés étaient de mise.
Apa toudi japé, sé modé i mèt !
Le personnel soignant du P.P.E., après avoir accepté de travailler dans circonstances pitoyables après l’incendie, doit intégrer une nouvelle structure, certes neuve et moderne, mais générant des risques. La FSAS-CGTG dénonce fermement la non-prise en compte des revendications du personnel soignant qui sera en première ligne dans un bâtiment pensé, encore une fois, par des technocrates qui n’ont aucune idée de la réalité du travail en maternité. Nous ne manquerons pas de dénoncer tous les manquements graves qui succèderont à ce déménagement contraint et fardé de tout part et chacun devra prendre ses responsabilités !
Pointe-à-Pitre, le 28 Juin 2021