Depuis trois décennies, nous assistons à une attaque en règle contre les citoyens organisés avec un parti pris démocratique franc au profit d'"experts médiatiques" et de groupuscules influentes - élégamment qualifiées de think tank pour faire British - à seule fin de prendre en otage les grands principes démocratiques dont l'intervention citoyenne (manifestation de contestation, débats publiques, actions associatives...) et l'action politico-syndicale, les syndicats étant réduits depuis l'abandon de la lutte des classes et les lois de 2008 et 2010 à une bureaucratie électoraliste pour beaucoup d'entre eux.
Nous nous devons de sortir de cette léthargie dans laquelle l'idéologie néolibérale nous a contraint, comme elle l'a fait pour les partis politiques qui sont devenues des structures fantomatiques au service du choix systémique et non-plus du choix de militants engagés. Voilà pourquoi, la FSAS-CGTG, réunie en Conseil Fédéral le vendredi 03 Mars 2022, a fait le constat de la nécessité pour tout syndicaliste de se réengager sur le terrain politique comme le faisaient nos prédécesseurs. C'est ainsi, et pour ne citer que cet exemple, que la Sécurité Sociale a pris naissance grâce à l'engagement politique farouche d'un grand syndicaliste après la dernière guerre.
Depuis que le syndicalisme a déserté l'espace politique, on assiste à un recul profond de tous les Droits et acquis gagnés par nos prédécesseurs durant deux siècles de combats antérieurs. Avec moins de moyens et dans des conditions plus difficiles, ils se sont battus pour nos Droits, nos libertés et la Démocratie jusqu'à en mourir pour certains. Les nouvelles générations n'ont pas gardé conscience des combats qui leur ont laissé un riche héritage qu'elle a, de nos jours, peur de défendre sous prétexte que les "experts" de la télévision ou du Gouvernement auraient peut-être raison. Mais le doute n'est plus permis car les faits sont têtus !
L'escroquerie évidente de l'Europe "des libertés et de la prospérité" et l'arnaque irréfutable de la monnaie unique devaient nous conduire à reconsidérer nos croyances qui reposent sur les déclarations péremptoires des médias détenus par des milliardaires et la propagande systémique, appuyées de sondages tronqués et orientés, afin de forger une opinion publique docile. Malheureusement, et en dépit des contestations sporadiques, les choses sont restées en état et la paupérisation s'installe progressivement au sein de la population et du monde du travail. On assiste, aussi, à une balkanisation des valeurs collectives pour y installer un individualisme sans limite et inquiétant, terreau fertile aux idées anti-humaines (Xénophobie, racisme, transhumanisme, scientisme...).
Pendant des années, on nous a renvoyé à la "gestion vertueuse" pour ne pas nous donner les moyens humains - matériels et financiers qui ne coutaient que des millions. Ils ont tout fait pour nous démontrer qu'il fallait réinventer le fil à couper le beurre en affirmant que notre héritage fonctionnel était obsolète et que nous nous devions de "réformer" tout çà. La pandémie de COVID a été l'occasion de voir leur véritable visage au travers de :
- Leurs incohérences : un jour avec masque, un jour sans masque...,
- Leur imprévoyance : absence de moyens pour faire face et attentisme bureaucratique,
- Leur cupidité : choix de produits thérapeutiques en essai clinique - inefficaces et plus chers contre d'autres efficaces et pas chers. Cerise sur leur gâteau, une obligation "vaccinale" sans fondement scientifique.
- L'absence du Politique, remplacé par des marionnettes manipulées par la finance.
- La mort de la Démocratie (pouvoir du peuple) au profit de l'Oligarchie (pouvoir d'une minorité de riches).
Après avoir pillé des milliards dans les caisses publiques pour une stratégie sanitaire inefficace en payant des cabinets privés (McKynsee...), la même équipe cherche à justifier le réarmement du gouvernement xénophobe Ukrainien dans une guerre par délégation de l'occident tout en suicidant économiquement la France en participant aux fausses mesures contre la Russie. Ce sont le peuple et la classe laborieuse qui en paieront le prix par la récession, le durcissement des mesures politiques et notre éternelle soumission à la dette dite publique... les Banques appartenant toujours à l'oligarchie financière.
Aux abstentionnistes qui n'ont pas encore compris qu'ils sont utiles au maintien de ce système, aux déçus des escrocs politiques divers et variés depuis quatre décennies, à la jeunesse à qui on réserve un avenir servile, aux retraités qui s'enfoncent dans de grandes difficultés à cause des réformes profitant à l'oligarchie, aux travailleurs de la santé et du social à qui on demande de contredire leurs métiers, aux travailleurs en général qui peinent à vivre et à se projeter, au Peuple tout entier qui est le grand perdant de ce système... la FSAS-CGTG appelle à un sursaut politique en se rendant aux urnes pour "déchouké" ce système inique qui nous trompe et nous asservi. Ceci est possible en ayant conscience de notre camp et en nous mobilisant dans les urnes pour un des candidats représentatifs de notre camp.
Soyons cohérents, ne choisissons pas parmi ceux qui ont détruit, qui détruisent et qui continueront à détruire nos Droits sociaux et vitaux parce que l'oligarchie, financeur de leur campagne, exigera encore qu'ils le fassent ! Ne nous laissons pas prendre dans le panier à crabe de ceux qui font semblant d'être "social" seulement lors des élections. Ainsi, les candidats Macron, Pecresse, Hidalgo, Zemmour, Jadot, Le Pen, Lasalle et Dupont-Aignan ne sont pas dans notre camp mais au service de l'oligarchie financière et de la régression sociale, soit :
- Directement : Et ils ne s'en cachent même pas (Macron, Pecresse) ou font mine d'être plus attachés aux valeurs "traditionnelles" que quiconque (Le Pen, Zemmour) mais ont des oligarques qui les financent pour désorienter le vote populaire et contraindre au dilemme de second tour : Macron ou Le Pen.
- Indirectement : Et ils se cachent derrière le social (Hidalgo) ou l'écologie (Jadot) mais sont aussi financé par des oligarques pour leur rôle de faux-semblant sur la scène politique. Quand à Lassalle et Dupont-Aignan, ils jouent le rôle de racler ce qui reste de la France paysanne ou franchouillarde.
Tous ces candidats voteront et appelleront à voter d'une façon ou d'une autre - même sous le manteau, au deuxième tour, pour l'un des deux candidats présélectionnés par l'oligarchie : Le Pen ou Macron.
Les quatre candidats restants, Jean-Luc MELANCHON, Fabien ROUSSEL, Philippe POUTOU et Nathalie ARTHAUD sont de notre camp et, même si - à la FSAS-CGTG nous ne partageons pas tout de chacun d'eux - nous estimons que le peuple et l'ensemble des travailleurs y ont un choix raisonnable pour défendre leurs intérêts. Toutes nos voix comptent pour faire démentir les sondages financés par les milliardaires laissant à croire que seuls Macron et Le Pen seraient éligibles au deuxième tour.
En politique, comme en amour, il est illusoire d'espérer le prince charmant. Pour nous, peuple et travailleurs, tout est dans la prise de conscience et le parti pris pour l'intérêt général. Nous ne sommes pas dupes et nous ne demandons pas à ces candidats d'être des anges ou des magiciens mais en analysant leur programme respectif, et même si nous regrettons le positionnement légitimiste du candidat ROUSSEL sur la "vaccination" sous le prétexte de faire confiance à la "science", nous soulignons la volonté clairement affirmée du candidat MELANCHON d'abroger l'obligation "vaccinale" et de réintégrer les soignants suspendus.
A la FSAS-CGTG, nous estimons qu'à force de "centrisme" et de "modération", nous perdons tout ce que nos anciens ont gagné de hautes luttes et quelques fois par les armes. La FSAS-CGTG appelle chacun à utiliser son Droit de vote pour avoir une politique de défense de la classe laborieuse et du peuple. N'oublions pas que c'est l'abstention qui a favorisé l'élection de Macron en 2017...
UTILISONS NOTRE DROIT DE VOTE POUR AVOIR LA SOCIÉTÉ QUE NOUS VOULONS !
Basse-Terre, le 04 Avril 2022
Déclaration Fédérale - version PDF